Les 7 signes précurseurs d’un cancer du poumon

Publié le 11 novembre 2015
MAJ le 26 novembre 2024

Le cancer du poumon est le cancer le plus répandu, touchant aussi bien les hommes que les femmes. Selon l’Institut Curie, une personne sur deux sera atteinte d’un cancer au cours de sa vie. Aux États-Unis, le taux de mortalité suite à un cancer du poumon a même dépassé celui du cancer du sein chez […]

Le cancer du poumon est le cancer le plus répandu, touchant aussi bien les hommes que les femmes. Selon l’Institut Curie, une personne sur deux sera atteinte d’un cancer au cours de sa vie. Aux États-Unis, le taux de mortalité suite à un cancer du poumon a même dépassé celui du cancer du sein chez les femmes ! Il est dont vital de bien évaluer les facteurs de risque de cette maladie et de faire attention aux signes avant-coureurs de ce type de cancer.

Les principaux facteurs de risque de cancer du poumon

La cigarette : un facteur aggravant

Fumer est la principale cause de cancer du poumon. En effet, le lien entre le tabagisme et ce cancer est très étroit et environ 90% des cas de cancer du poumon sont la conséquence de la cigarette. Le risque est augmenté suivant la quantité de cigarettes consommées par jour et le nombre d’années passées à fumer. Un fumeur sur sept meurt d’un cancer du poumon.

Le tabagisme passif : autre facteur de risque

Pas besoin d’être fumeur pour mettre votre santé en danger… La fumée émanant d’une cigarette contient de nombreuses substances chimiques cancérogènes. Le risque de cancer du poumon est accru lorsque vous êtes exposé à la fumée des autres.

La pollution atmosphérique

L’exposition prolongée à un air fortement pollué présente le même risque que le tabagisme passif de développer un jour un cancer du poumon.

Aussi, même si l’utilisation de l’amiante est limitée voire interdite dans de nombreux pays, les fibres d’amiante ont néanmoins largement été utilisées par le passé. Il existe d’autres produits chimiques nocifs qui sont cancérigènes (utilisés dans l’industrie chimique) comme l’arsenic, le béryllium, le cadmium, le charbon, la silice et le nickel.

Le radon

Ce gaz naturellement radioactif est dérivé de l’uranium. Totalement invisible et inodore, il peut se propager à travers le sol et même pénétrer dans la maison (toxique).

L’hérédité

Les facteurs génétiques entrent aussi en jeu. En effet, les personnes ayant un membre de la famille touché par le cancer du poumon présentent un risque plus accru d’en développer. Plusieurs études convergent dans ce sens. Une étude réalisée par 19 chercheurs internationaux publiée dans la revue scientifique Nature en 2008 a prouvé qu’il y avait une prédisposition génétique au cancer du poumon.

Les maladies pulmonaires

Certaines maladies pulmonaires sont un facteur de risque de cancer du poumon, comme la fibrose pulmonaire ou la PBCO (la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive est une maladie respiratoire chronique qui touche les personnes fumeuses de plus de 45 ans ou qui sont exposées professionnellement à des substances toxiques).

Environ 70% des personnes diagnostiquées avec un cancer du poumon sont âgées de plus de 65 ans, alors que moins de 3% des cancers du poumon touchent des personnes de moins de 45 ans.

Les principaux signes et symptômes du cancer du poumon

Les signes du cancer du poumon ne sont pas toujours faciles à identifier et dans de nombreux cas, ce type de cancer ne présente aucun symptôme détectable aux premiers stades. Si vous estimez que vous présentez un risque accru de développer cette maladie, un dépistage précoce peut vous sauver la vie. Voici les principaux signes et symptômes :

Signe n°1 : une toux persistante et/ou des changements dans la toux

Si vous avez un rhume, la toux devrait disparaître après une ou deux semaines, mais si elle persiste sur une longue période, vous devriez consulter votre médecin pour vérifier votre état de santé. En particulier si vous fumez et que vous souffrez d’une toux chronique : des changements constatés dans la toux chronique (plus fréquente, envie très forte de tousser, toux avec un son très rauque, présence de sang dans les expectorations, augmentation des mucus).

Signe n°2 : un essoufflement

Si vous êtes à court de souffle en accomplissant une tâche que vous n’aviez aucune difficulté à faire auparavant, il peut s’agir d’un symptôme de cancer du poumon. Il survient quand la tumeur rétrécit les voies respiratoires et qu’elle se propage dans les ganglions lymphatiques et dans la poitrine.

Signe n°3 : douleur osseuse dans la poitrine

Si vous ressentez une forte douleur dans la poitrine, une douleur osseuse à l’épaule ou dans le dos, cela peut signifier que le cancer du poumon s’est propagé aux os, d’où les douleurs ressenties dans ces parties du corps. Si la tumeur s’est propagée au cerveau, elle peut entraîner un certain nombre de symptômes neurologiques comme des maux de tête et des migraines. Si vous constatez ces signes avant-coureurs, redoublez de vigilance vis-à-vis de ces messages envoyés par votre corps et si la douleur persiste, mieux vaut consulter un médecin.

Signe n°4 : une respiration sifflante

L’asthme ou d’autres allergies peuvent entraîner un sifflement lors de la respiration. Ce sifflement peut aussi être un symptôme du cancer du poumon. S’il persiste, consultez un médecin pour vérifier votre état de santé.

Signe n°5 : une variation de la voix

Vous constatez des changements importants dans votre voix ? Une voix rauque et grave, un enrouement alors que vous n’êtes pas enrhumé… Si cet enrouement persiste, il faut consulter un médecin.

Signe n°6 : des infections pulmonaires persistantes

Si vous souffrez d’infections pulmonaires telles que la bronchite, la pneumonie… Si elles sont récurrentes ou ne disparaissent pas il faut consulter un médecin. Il s’agit peut-être d’un signe de cancer du poumon.

Signe n°7 : perte de poids, perte d’appétit, fatigue et faiblesse

Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer du poumon et peuvent être observés dans de nombreux autres cas de cancers ou maladies. Si ces changements inexpliqués persistent, vous devez consulter un médecin pour en déterminer la cause.

Comment réduire le risque de développer un cancer du poumon ?

La meilleure façon de réduire ce risque est d’arrêter de fumer si vous ne l’avez pas encore déjà fait. Et si vous êtes un fumeur passif, vous devez limiter voire arrêter l’exposition à la fumée du tabac.

Si vous pensez que votre maison est infiltrée par le radon, vous pouvez acheter un appareil de mesure pour vérifier.

Autre moyen de réduire le risque d’avoir un cancer du poumon : limiter l’exposition aux substances toxiques et cancérigènes au travail. Il s’agit de prendre des mesures de précaution pour vous protéger de ces produits chimiques (masque, combinaison…). Un changement de mode de vie peut vous aider à réduire ce risque : l’exercice physique régulier réduit le risque d’apparition de cancers, une alimentation riche en fibres avec beaucoup de fruits et légumes…

Cancer du poumon : quels tests effectuer ?

Les radiographies des poumons ne sont pas très efficaces pour détecter un cancer du poumon à un stade précoce. Le tomodensitogramme (ensemble de radiographies détaillées du corps) est un test qui permet de détecter le cancer du poumon aux premiers stades, aidant ainsi à réduire la mortalité liée à cette maladie. Une biopsie peut être pratiquée (prélèvement d’un échantillon du poumon avec une aiguille fine) ou une bronchoscopie (examen interne des poumons à l’aide d’un tube fin qui est inséré par la bouche pour vérifier la présence éventuelle de tumeur.