Vérifiez toujours les chaises de votre salon de coiffure, cela peut vous sauver d’un AVC

Publié le 6 juillet 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Une virée chez le coiffeur fait toujours plaisir ! Changement de look, soins ou séance relaxante de lavage de cheveux… Mais attention, ce moment de détente tant apprécié peut rapidement tourner au cauchemar, allant jusqu’à l’accident vasculaire cérébral (AVC). Explications.

Avouons-le, il n’y a pas plus relaxant que d’avoir quelqu’un qui joue avec nos cheveux ou qui les lave à notre place. C’est la raison pour laquelle beaucoup de femmes apprécient énormément les shampoings au salon de coiffure. Cependant, cette partie de plaisir n’est pas toujours sans risque.

En effet, dans beaucoup de cas, les chaises utilisées pour les shampoings en salon de coiffure ne sont pas toujours ajustables et mettent le cou et la tête dans une position très inconfortable. Cela dit, ce n’est pas l’inconfort qu’il faut craindre mais plutôt ses conséquences. Lors du lavage des cheveux, le cou est très étiré pour pouvoir pencher la tête vers l’arrière. Cette position peut causer une compression ou endommager les artères et entraîner le syndrome du salon de coiffure, soit un accident vasculaire cérébral ischémique.

Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?

Les accidents cérébraux sont parmi les causes principales de mortalité à travers le monde. Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 15 millions de personnes dans le monde sont victimes d’un AVC chaque année, dont 5 millions qui en meurent. En France, les données sont toutes aussi alarmantes. Chaque année, 130 000 personnes font un AVC, dont 30 000 à 50 000 qui perdent la vie.

Un accident vasculaire cérébral se produit suite à une interruption brusque de la circulation sanguine vers le cerveau. Ceci provoque la mort des cellules cérébrales, qui ne reçoivent plus d’oxygène ou de nutriments nécessaires à leur fonctionnement.

L’importance des conséquences d’un AVC dépend essentiellement de la région du cerveau touchée. Si la zone privée d’oxygène n’est pas importante, les effets peuvent être mineurs. Mais dans le cas contraire, les séquelles peuvent être graves et permanentes.

On distingue deux types d’AVC :

L’accident vasculaire cérébral ischémique, la forme la plus courante, est causé par la formation d’un caillot sanguin dans une artère cérébrale qui la bloque. Cela est dû au rétrécissement des artères suite à l’accumulation des plaques de lipides sur les parois (l’athérosclérose). Notons que l’AVC ischémique peut être causé par la formation d’un caillot ailleurs que dans le cerveau, par exemple dans le cœur. Ce dernier sera, par la suite, transporté vers le cerveau par la circulation sanguine.

L’accident vasculaire cérébral hémorragique est assez rare, mais beaucoup plus grave. Cette forme d’AVC se manifeste par un saignement intracérébral, résultat de la rupture d’un vaisseau sanguin du cerveau. La principale cause de l’AVC hémorragique est l’hypertension.

Différents facteurs peuvent entraîner un AVC dont certains peuvent être contrôlés, d’autres non. Par exemple, il est difficile d’agir sur le facteur de l’âge et de la prédisposition génétique. À partir de 50 ans, le risque d’accident cérébral augmente, notamment chez les hommes. Toutefois, il est possible de prévenir les AVC en modifiant ses habitudes de vie car ils peuvent être liés au poids, au stress, à la consommation de substances nocives (alcool, drogues), au cholestérol ou encore à la prise de contraceptifs oraux.

Comment prévenir un AVC ?

Chez le coiffeur :

Pour éviter un accident vasculaire cérébral après une virée chez le coiffeur, il est important de prendre certaines précautions. Avant tout, le salon de coiffure doit avoir des sièges ajustables. Assurez-vous ainsi que la hauteur du lavabo soit confortable pour vous et placez toujours au moins une serviette pliée sous votre cou pour réduire la déformation.

Chez soi :

La survenue d’un accident vasculaire cérébral peut avoir des conséquences sérieuses sur la santé, d’où l’importance de savoir comment le prévenir :

  • Adoptez une alimentation saine et équilibrée : consommez beaucoup de fruits, légumes, grains entiers, bon gras et autres aliments bénéfiques pour la santé. Évite z, par ailleurs, la nourriture industrielle et les plats trop sucrés, trop gras, ou qui contiennent d’importantes quantités de sodium. Cette nourriture augmente les risques d’AVC chaque jour. Une étude réalisée par des chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine du Bronx (États-Unis) a aussi prouvé qu’un régime riche en potassium pouvait réduire les risques d’AVC chez les femmes ménopausées. Les chercheurs ont étudié la consommation de potassium chez plus de 90 000 femmes ménopausées (entre 50 et 79 ans), pendant 11 ans. À la fin de l’étude, les scientifiques ont conclu que les femmes qui consommaient plus de potassium pouvaient réduire le risque d’AVC de 12%.
  • Évitez l’alcool et le tabac.
  • Contrôlez régulièrement votre tension artérielle, puisque c’est l’une des principales causes des accidents vasculaires cérébraux.
  • Bougez ! L’activité physique régulière permet non seulement de préserver la santé du cœur, de prévenir le diabète et l’obésité, mais aussi de réduire les risques d’hypertension artérielle.