Les chercheurs affirment avoir découvert les causes de la sclérose en plaques

Publié le 11 octobre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

La sclérose en plaque est une affection neurologique dans laquelle le corps commence à attaquer son propre système nerveux. Ses symptômes les plus communs comprennent la douleur, la fatigue, les problèmes de vision et les spasmes. Maintenant, Les médecins pensent avoir découvert les causes de cette maladie.

Selon la Ligue Française contre la sclérose en plaques, environ 2 millions d’individus sont touchés par la sclérose en plaques dans le monde, dont 300 000 en Europe occidentale.

La même source stipule qu’en France, on recense plus de 100 000 malades. De 3 000 à 5 000 nouveaux cas sont déclarés chaque année, dont deux-tiers de femmes.

Qu’est-ce que la sclérose en plaques ?

La sclérose en plaques est une maladie qui endommage la substance qui recouvre les cellules nerveuses. Cela interrompt la communication normale entre les nerfs, entraînant des problèmes de mouvement, de parole et d’autres fonctions.

Par ailleurs, NCBI définit la sclérose en plaques (SEP) comme une maladie hétérogène qui se développe sous la forme d’une interaction entre le système immunitaire et les stimuli environnementaux chez les individus génétiquement prédisposés.

Les symptômes de la sclérose en plaques

Les signes et symptômes de la sclérose en plaques peuvent différer considérablement d’une personne à l’autre, selon l’emplacement des fibres nerveuses touchées. Les symptômes peuvent inclure :

  • Un engourdissement ou faiblesse dans un ou plusieurs membres
  • Une perte partielle ou totale de la vision
  • Une double vision prolongée
  • Des Picotements ou douleurs dans certaines parties du corps
  • Des sensations de choc électrique survenant lors de certains mouvements du cou, en particulier en pliant le cou vers l’avant.
  • Un tremblement, manque de coordination ou démarche instable.
  • Des troubles de l’élocution
  • La fatigue
  • Le vertige
  • Des problèmes de fonctionnement de l’intestin et de la vessie.

Les médecins pensent avoir découvert les causes de la sclérose en plaques

Le professeur John Paul Leach, neurologue consultant à l’université de Glasgow, déclare que « La sclérose en plaques est une condition dans laquelle le corps produit des anticorps contre lui-même pour des raisons qui n’ont jamais été comprises et qui vont à l’encontre de son propre système nerveux. Il est étrange que nous n’ayons jamais découvert pourquoi certaines personnes sont plus sujettes que d’autres ».

Néanmoins, les médecins pensent aujourd’hui qu’ils ont pu découvrir les causes de cette maladie. La sclérose en plaques serait le produit de deux infections distinctes : Les nématodes et le virus Epstein-Barr « Il existe déjà des preuves que l’exposition au virus d’Epstein-Barr augmente la probabilité qu’une personne développe une SEP, mais cela ne permet pas d’expliquer entièrement pourquoi les gens développent cette réaction. La SEP peut être le résultat non pas d’une mais de deux infections. »

Le virus d’Epstein-Barr est l’un des virus les plus communs et la principale cause de la fièvre glandulaire. Quant aux nématodes, il est à noter que ces vers microscopiques et invisibles à l’œil nu, affectent environ 17% de la population mondiale et sont une infection parasitaire affectant l’intestin.

Pour le Dr Patrick Kearns, professeur à l’Université Harvard et chef de l’équipe de recherche, l’idéal serait de développer une prévention pour cibler le virus Epstein-Barr, avec un vaccin ou des médicaments.

Y aurait-il un vaccin contre la sclérose en plaques ?

En se référant à la brochure préparée par le professeur Christian Confavreux du service de Neurologie, dédiée aux patients atteints de sclérose en plaques, les vaccinations sont considérées comme une avancée considérable de la médecine. Cependant, les médecins ont toujours eu une appréhension vis-à-vis de la vaccination face à l’aggravation des maladies inflammatoires, notamment les maladies auto-immunes. En effet, la sclérose en plaque qui en fait partie s’était déclenchée chez des sujets vaccinés contre l’hépatite B, au milieu des années 90. Cependant, cette étude n’ayant pas été très précise, elle n’a pas été jugée pertinente, d’ailleurs des études effectuées aux USA et au Canada, ont corroboré cet état de fait.

Aussi, la vaccination ne serait pas déconseillée chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, à condition de prendre la précaution d’attendre une période d’accalmie de la maladie.