Le sexe oral pourrait provoquer un cancer, selon une nouvelle étude

Publié le 19 septembre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Le virus du papillome humain (VPH) est l'infection sexuellement transmissible la plus répandue au monde. Plus encore, il est estimé que la plupart des personnes sexuellement actives contracteront ce virus, au moins une fois dans leur vie. Cet acte de préliminaire pourrait donc affecter votre santé sexuelle, et causerait même le cancer selon une étude.

Quand vous entendez parler du virus du papillome humain (VPH), vous pensez probablement au cancer du col utérin. Vous pourrez donc être surpris d’apprendre que ce virus sexuellement transmissible serait également une cause du cancer de la gorge, et qu’il se transmet par voie orale.

Selon Brandon Prendes, bien que les cancers de la bouche et de la gorge aient longtemps été liés au tabagisme, les recherches actuelles montrent que le VPH est lié à certains cancers de la gorge. « Ces cancers sont en hausse et vont bientôt dépasser les nouveaux cas de cancer du col de l’utérus », ajoute-t-il.

Qu’est-ce que le VPH ?

Selon le National Cancer Institute, le papillomavirus humain (VPH) constitue un groupe de plus de 200 virus apparentés. Plus de 40 types de VPH peuvent être facilement transmis par un contact sexuel direct, un contact de la peau, ou des muqueuses des personnes infectées.

L’infection par le VPH est très courante, et peut être transmise par le sexe vaginal, anal ou oral. La même source stipule qu’une infection persistante, surtout si elle est causée par des types de VPH à haut risque, peut causer le cancer au fil du temps.

Le sexe oral causerait le cancer, selon une étude

L’étude, publiée le 11 janvier 2021 dans la revue Cancer, a révélé que l’infection sexuellement transmissible pourrait, chez un certain nombre de patients, devenir persistantes et conduire à un cancer de la gorge. Les chercheurs expliquent également que ce risque serait plus élevé chez les personnes qui ont eu des relations sexuelles orales avant l’âge de 18 ans. Toutefois, les dirigeants de l’étude nuancent ces résultats. Le fait que ce risque soit plus élevé ne signifie pas qu’une personne qui n’a pas de relations sexuelles orales en étant jeune va forcément réduire son risque de cancer de la gorge. Interrogé par US News, le Dr Virginia Drake, auteur principal de l’étude, explique que la meilleure façon de réduire les risques de cancer liés au VPH est de se faire vacciner contre le virus. Elle ajoute également que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour expliquer ce lien de cause à effet en précisant que le cancer lié au VPH est « encore un cancer assez rare ».

Les symptômes du cancer de la gorge :

Les symptômes du VPH sont souvent silencieux, et les gens ne savent généralement pas qu’ils sont porteurs du virus. Cependant, la maladie peut évoluer vers un stade précoce du cancer de la bouche lorsque les signes suivants commencent à apparaître :

  • Un ulcère ou une plaie qui ne guérit pas même après 2-3 semaines
  • Déglutition difficile ou douloureuse
  • Une amygdale gonflée mais indolore
  • Douleur lors de la mastication et la déglutition
  • Un mal de gorge persistant ou une voix rauque
  • Une enflure ou une boule dans la bouche
  • Une bosse indolore à l’extérieur du cou
  • Une sensation d’engourdissement dans la bouche ou les lèvres
  • Toux constante
  • Un mal d’oreille persistant

En définitive, bien que la relation entre le VPH et le cancer de la gorge soit encore à l’étude, le sexe oral augmente toutefois le risque de l’infection au VPH. Des précautions supplémentaires sont donc fortement recommandées, telles que le port d’un préservatif lors de relations sexuelles orales, et la limitation du nombre des partenaires sexuels.