Un excès d’œstrogène dans le corps peut provoquer des maladies auto-immunes, l’hyperthyroïdie et la maladie de Lyme

Publié le 24 février 2017
MAJ le 26 novembre 2024

Dans notre monde moderne, notre corps est constamment exposé à une multitude de substances chimiques aux effets très néfastes sur notre santé. Non seulement, elles peuvent provoquer des réactions allergiques cutanées ou une irritation des voies respiratoires, mais elles ont également un effet perturbateur sur plusieurs fonctions de notre organisme dont la fonction endocrinienne. Dans […]

Dans notre monde moderne, notre corps est constamment exposé à une multitude de substances chimiques aux effets très néfastes sur notre santé. Non seulement, elles peuvent provoquer des réactions allergiques cutanées ou une irritation des voies respiratoires, mais elles ont également un effet perturbateur sur plusieurs fonctions de notre organisme dont la fonction endocrinienne. Dans cet article, nous jetterons la lumière sur un trouble hormonal peu connu : la dominance ostrogénique. Quelles sont donc ses causes et ses symptômes ?

Les hormones sont des substances chimiques produites par les glandes endocrines présentes dans le corps, et qui sont libérées dans la circulation sanguine pour pouvoir atteindre les tissus et organes cibles. Elles ont plusieurs rôles tels que l’activation du métabolisme, la croissance, la libido, etc. Cette dernière est d’ailleurs influencée par le taux d’hormones sexuelles, à savoir la testostérone (hormone masculine), la progestérone et les œstrogènes (hormones féminines).

Pour que le fonctionnement de notre organisme soit optimal, il est important que les hormones soient sécrétées de manière équilibrée et qu’il n’y ait pas de surproduction ou de sous-production de ces substances.

Dans ce qui suit, vous retrouverez ce qu’une présence excessive d’œstrogènes peut avoir comme conséquences sur le corps.

La dominance ostrogénique

La dominance ostrogénique est un trouble hormonal qui se manifeste par la présence d’une quantité élevée d’œstrogène dans le corps, et qui n’est pas contrebalancée par la progestérone. De plus, les niveaux d’œstrogène révélés dans une analyse de sang ou de salive, ne donnent pas des résultats précis puisqu’ils ne prennent pas en compte ceux présents dans les différents tissus corporels, et surtout dans les cellules adipeuses, ce qui fausse parfois le diagnostic et donne lieu à un traitement hormonal inadapté.

Qu’est-ce qui cause cette dominance ?

L’une des principales causes de la dominance ostrogénique est le surpoids. En effet, plus les graisses s’accumulent dans le corps et plus elles stockent de l’œstrogène, qui à son tour, favorise le stockage des graisses, ce qui crée un cercle vicieux infernal.

De plus, dans le cadre de notre mode de vie actuel, nous sommes constamment exposés à des substances chimiques, qui perturbent le système endocrinien en imitant l’action des hormones naturelles, en se liant à leurs récepteurs, ou en entravant leur mécanisme de production. Parmi les produits les plus répandus qui contiennent ce genre de substances, nous retrouvons les récipients en plastiques, les détergents et produits d’entretien, les pesticides, les produits cosmétiques chimiques, etc.

Quels sont les symptômes de ce trouble hormonal ?

Il existe de nombreux signes qui témoignent d’un taux élevé d’œstrogène dans le corps, dont voici quelques exemples :

  • Sensibilité des seins,
  • Rétention d’eau,
  • Prise de poids inexpliquée,
  • Sautes d’humeur,
  • Maux de tête,
  • Règles abondantes ou irrégulières,
  • Douleurs musculaires et articulaires,
  • Baisse de la libido,
  • Troubles du sommeil,
  • Infections à levures récurrentes,
  • Troubles digestifs,
  • Dérèglement de la glande thyroïde.

Chez l’homme, cette augmentation inhabituelle du taux d’œstrogène provoque l’apparition de plusieurs signes dont :

  • La baisse du taux de testostérone,
  • La perte du tonus musculaire,
  • Fatigue inexpliquée,
  • Réduction du fonctionnement de l’appareil reproductif et donc de la fertilité,
  • Troubles de la prostate

Si ce trouble hormonal n’est pas traité, d’autres symptômes s’ajoutent aux précédents :

  • Chute de cheveux,
  • Dépression
  • Anxiété et crises de panique,
  • Impotence,
  • Syndrome des ovaires polykystiques,
  • Endométriose,
  • Seins fibrokystiques,
  • Fibromes
  • Augmentation des risques de cancers hormono-dépendants,
  • Maladies auto-immunes,
  • Processus de vieillissement accéléré,
  • Infertilité.

Comment traiter naturellement la dominance ostrogénique ?

Pour restaurer le taux d’œstrogène et ainsi réduire les risques de souffrir de différents troubles de santé qu’elle favorise, voici un plan à 3 étapes. Pour de meilleurs résultats, il est vivement recommandé de le combiner à de meilleures habitudes alimentaires et à la pratique régulière d’une activité sportive, afin de limiter au maximum l’accumulation des cellules adipeuses favorisant le stockage des œstrogènes.

Étape 1 : Éliminer l’excès d’œstrogène

Le foie est l’organe chargé de filtrer le sang et d’éliminer les toxines et autres substances du corps dont les œstrogènes. Il combine donc ces hormones à l’acide glucuronique et les excrète par la voie biliaire. Pour assurer une production adéquate de cet acide, il faut assurer un apport suffisant en glucides sains, qu’on retrouve dans divers fruits, légumes et légumineuses.

Étape 2 : Arrêter la surproduction d’œstrogène

L’aromatase est l’enzyme qui se trouve, entre autres, dans le tissu adipeux et qui produit des œstrogènes. À cause de l’âge, de la consommation excessive d’alcool ou de graisses polyinsaturées, ainsi que des taux élevés de cortisol, son activité est boostée ce qui augmente le taux des hormones féminines. Pour inhiber son action, il faut consommer plus d’antioxydants (vitamine E, sauge, curcuma…), des aliments fermentés (choucroute, kimchi…), d’agrumes (flavonoïdes), d’acides gras oméga-3, de graisses saturées (saumon, huile de coco…) et de légumes crucifères.

Étape 3 : Réduire l’interférence du cycle hormonal et boquer l’excès des récepteurs d’œstrogènes :

« Vaut mieux prévenir que guérir » est toujours valable, même pour les troubles hormonaux. Il est donc conseillé d’éviter les graisses polyinsaturées qui se lient aux hormones sexuelles et les empêchent de désactiver l’œstrogène en excès. De plus, dans le cas où le corps dispose de plusieurs récepteurs hormonaux, tels que pour les personnes souffrant de la maladie d’Hashimoto, augmenter les inhibiteurs naturels d’œstrogène tels que la vitamine E, le zinc et l’huile d’extrait de pépins de raisins, serait une solution efficace pour réduire l’activité de celle-ci.