Embolie pulmonaire : 9 symptômes qui pourraient indiquer que vous êtes à risque

Publié le 29 avril 2021
MAJ le 26 novembre 2024

L’embolie pulmonaire serait la troisième cause de mortalité, après les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Selon la Fédération Française de Cardiologie, elle causerait près de 10 000 décès par an en France. Le diagnostic de l’embolie pulmonaire requiert parfois une série d’examens. Ainsi, le médecin peut effectuer une radiographie du thorax, un électrocardiogramme, une gazométrie sanguine, un dosage sanguin des D-dimères. Pour un diagnostic précis, il peut opter pour un angio-scanner thoracique ou encore une scintigraphie pulmonaire. Dans cet article, découvrez les 9 symptômes qui doivent vous alerter sur une éventuelle embolie pulmonaire.

L’embolie pulmonaire correspond à l’obstruction d’une ou de plusieurs artères qui irriguent le poumon. Généralement, ce blocage est dû à la formation d’un caillot sanguin (phlébite ou thrombose veineuse) qui se déplace d’une partie du corps, dans la plupart des cas les jambes, jusqu’aux poumons. En sachant que les caillots sanguins font jusqu’à 20 000 morts chaque année en France, il est nécessaire de repérer les premiers signes des embolies pulmonaires qui s’y réfèrent. Pour vous permettre de consulter au plus vite votre médecin-traitant pour confirmer le diagnostic ou déterminer s’il y a un risque embolique, passons en revue les 9 symptômes qui doivent vous alerter. 

Quelles sont les personnes à risque ?

Les personnes à risque de développer une embolie pulmonaire sont :

  • Les patients qui présentent une insuffisance cardiaque et respiratoire et qui présentent des risques d’infarctus. Ces derniers peuvent prendre un traitement anticoagulant préventif, tels que les anticoagulants oraux.
  • Les personnes qui font de longs voyages aériens. La position prolongée assise, le faible degré d’humidité de l’air environnant ainsi que l’hypoxie peuvent favoriser l’embolie pulmonaire.

Quels sont les symptômes à identifier ? 

Une embolie pulmonaire entraîne la migration d’un caillot sanguin, qui se trouve souvent dans les veines des membres inférieurs comme le mollet, vers la circulation d’une ou plusieurs artères pulmonaires. On considère que l’embolie pulmonaire complique près d’une phlébite sur deux. Voici les symptômes courants qui doivent mettre en garde contre une embolie pulmonaire : 

  1. Une douleur thoracique qui augmente lorsque vous inspirez 
  2. Des difficultés à respirer : la respiration devient rapide et courte (dyspnée)
  3. Une toux 
  4. Des crachats de sang

Dans les cas les plus sévères, des symptômes spécifiques peuvent se manifester de manière soudaine et doivent vous inciter à réagir en urgence : 

  • Un malaise
  • Une perte de connaissance
  • Une baisse de la tension artérielle
  • Une accélération des battements cardiaques (tachycardie)
  • Des signes périphériques de choc : marbrures des genoux, décoloration des lèvres ou des doigts qui deviennent bleus, froideur au niveau des mains et des pieds

Quels sont les causes d’une embolie pulmonaire ? 

Toute situation qui entraîne une immobilisation ou l’alitement prolongé d’une personne favorise l’embolie pulmonaire, indique la Fédération Française de Cardiologie. Lorsqu’il y a un ralentissement de la circulation sanguine, il y a un risque de formation de thrombus. Aussi, toute intervention chirurgicale peut causer une thrombose veineuse profonde. En outre, certaines pathologies complexes comme l’insuffisance cardiaque, les maladies infectieuses, les affections cancéreuses ou encore les maladies liées à la grossesse sont susceptibles d’entraîner la formation de phlébites. Par ailleurs, certaines anomalies sanguines constitutionnelles ou acquises peuvent prédisposer une personne à subir des pathologies thrombo-emboliques veineuses. 

Comment savoir s’il s’agit d’une embolie pulmonaire sévère ?

Seul le médecin peut être apte à évaluer le pronostic de l’obstruction artérielle. Toutefois, on considère que certains facteurs peuvent signaler la gravité de l’embolie pulmonaire. Ainsi, le médecin doit repérer les signes d’état de choc, d’hypotension, la présence d’une dilatation du ventricule droit observable en échocardiographie, la pression pulmonaire évaluée en écho-doppler et les marqueurs sanguins. De plus, il peut examiner l’état du myocarde en évaluant le dosage de troponine dans le sang. De même pour confirmer le diagnostic, le médecin demandera un examen des D-dimères pour le traçage de la présence d’un caillot, une analyse des gaz de sang artériel ainsi que des examens d’imagerie.