Les gynécologues demandent aux femmes de ne plus faire de douche vaginale
Quand il s’agit de l’hygiène intime, chaque femme a son propre rituel. Certaines préfèrent utiliser de l’eau tiède uniquement, d’autres ne peuvent se passer d’un savon spécial pour zone intime, etc. Cependant, il existe une pratique adoptée par une grande partie des femmes et qui représente un réel danger pour leur santé : la douche vaginale. […]
Quand il s’agit de l’hygiène intime, chaque femme a son propre rituel. Certaines préfèrent utiliser de l’eau tiède uniquement, d’autres ne peuvent se passer d’un savon spécial pour zone intime, etc. Cependant, il existe une pratique adoptée par une grande partie des femmes et qui représente un réel danger pour leur santé : la douche vaginale. En effet, celle-ci multiplie par deux le risque de cancer des ovaires. Explications.
La douche vaginale, qu’est-ce que c’est ?
La douche vaginale, comme son nom l’indique, est une pratique qui consiste à faire rentrer de l’eau ou d’autres liquides dans son vagin pour le « nettoyer », à l’aide d’un tube, d’un gicleur ou d’une poire de lavement. Les femmes qui utilisent cette technique croient à tort qu’elle leur garantit un vagin plus propre et sans odeurs, surtout après la fin des règles, ou qu’elle prévient les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non-désirées après un rapport.
Les dangers de la douche vaginale
Même si les gynécologues déconseillent fortement cette pratique, 25% des femmes à travers le monde l’utilisent encore, ignorant qu’elles mettent en danger leur santé. En effet, le vagin est fait de manière à se nettoyer naturellement grâce à son acidité et à ses microorganismes, connus sous le nom de flore vaginale.
Or en y injectant de l’eau ou toute autre substance destinée à le nettoyer ou à neutraliser ses odeurs naturelles, son équilibre est perturbé et son rôle de protection contre les différentes infections bactériennes n’est plus efficace. Pire encore, les douches vaginales peuvent irriter votre vagin et propager l’infection vers l’utérus, les ovaires et les trompes de Fallope, endommageant ainsi votre système reproductif et provoquant des difficultés à tomber enceinte (réduction de la fertilité).
Pire encore, il a été scientifiquement prouvé que la douche vaginale faisait doubler le risque de cancer des ovaires. Ce dernier ne présentant pas de symptômes pendant ses premières phases, il reste difficile à diagnostiquer, ce qui lui vaut le surnom de « tueur silencieux ».
La douche vaginale et l’augmentation du risque du cancer des ovaires
Selon une étude menée par des chercheurs du National Institute of Environnemental Health Science aux États-Unis, et dont les résultats ont été publiés dans le Journal of Epidemiology en 2013, la pratique de la douche vaginale multiplie le risque de cancer des ovaires.
Cette étude a concerné 41 000 femmes américaines et portoricaines de 35 à 74 ans, dont certaines avaient des antécédents familiaux de cancer. Au début, toutes les femmes ne présentaient aucun problème de santé. Une année après, 154 d’entre elles ont été diagnostiquées du cancer des ovaires, avec une incidence double chez celles qui pratiquaient la douche vaginale, et risque encore plus accru pour celles ayant des antécédents familiaux.
D’après Clarice Veinberg de l’Environmental Health Reaserch Institute en Caroline du Sud, la douche vaginale est une pratique complètement inutile et qui ne permet en aucun cas de jouer le rôle de contraceptif ou de protection contre les infections sexuellement transmissibles.
Quelques conseils pour prendre soin de son hygiène intime
Pour prendre soin de vos parties intimes et éviter les dégâts que peuvent causer de telles pratiques, voici quelques conseils :
- Utiliser de l’eau tiède pour votre toilette.
- Choisir un savon naturel à utiliser occasionnellement, pour éviter la sécheresse vaginale liée à un usage trop fréquent.
- Bannir les produits chimiques parfumés et agressifs qui perturbent la flore vaginale.
- Porter des sous-vêtements en coton de taille adéquate, qui absorbent la transpiration et empêchent la prolifération des bactéries.
- Changer quotidiennement de sous-vêtements pour limiter les risques de prolifération bactérienne et d’infections.
- Consulter un gynécologue en cas de rougeurs, d’irritations ou d’écoulements étranges… et éviter l’automédication.