Cette fille de 16 ans trouve une solution écologique grâce à la banane

Publié le 12 janvier 2017
MAJ le 26 novembre 2024

Les sacs plastique sont un véritable fléau pour l’environnement et représentent une source de pollution conséquente sur le réchauffement climatique à travers la quantité considérable de gaz à effet de serre qu’ils émettent. Ces déchets sont produits mondialement à hauteur de 280 millions par an et 80% ne sont ni triés ni recyclés car leur […]

Les sacs plastique sont un véritable fléau pour l’environnement et représentent une source de pollution conséquente sur le réchauffement climatique à travers la quantité considérable de gaz à effet de serre qu’ils émettent. Ces déchets sont produits mondialement à hauteur de 280 millions par an et 80% ne sont ni triés ni recyclés car leur recyclage n’est pas suffisamment rentable. Il faudrait entre 100 et 400 ans pour qu’ils se dégradent.

Une solution révolutionnaire pour sauver la planète

Pour essayer de mettre fin à ce problème, Elif Bilgin, une étudiante turque de 16 ans passionnée par la science, a décidé de mettre au point un dérivé du sac plastique d’origine pétrochimique en tentant de créer un sac plastique à base de cellulose de peaux de bananes. Après deux ans de recherches intenses, elle a découvert le moyen d’obtenir ce sac plastique révolutionnaire en ajoutant plusieurs produits chimiques à la cellulose. Cette solution écologique, qui a interpellé le monde entier, pourrait être une bonne alternative au plastique d’aujourd’hui issu du pétrole. 

Cette jeune étudiante s’est inspirée de ce qui se fait déjà avec les déchets alimentaires, notamment les pelures de mangues, qui entrent dans la création de matières éco-responsables. En effet, celles-ci sont également utilisées pour la cellulose qu’elles contiennent afin de fabriquer des bioplastiques. Elle a donc trempé les peaux de bananes dans une solution de métabisulfite de sodium avant de les cuire et les réduire en une purée qu’elle a ensuite cuit au four. Durant ses deux années de recherches, Elif Bilgin a fait douze tentatives qui se sont toutes soldées par un échec sauf la dernière. Ce fut pour elle un moment de satisfaction et de fierté. Elif Bilgin est tenace, tout comme celui qu’elle considère comme son « senseï », l’inventeur scientifique Thomas Edison. Elle a d’ailleurs fait de son expression sa devise : « Je n’ai pas échoué, j’ai trouvé dix mille façons qui ne fonctionnent pas. Je ne me décourage pas car chaque tentative échouée est un pas en avant vers la réussite. »

Un dérivé aux multiples vertus

Selon elle, il s’agit là d’une invention simple qu’il est même possible de faire chez soi et qui pourrait sauver l’environnement. Car rappelons-le, des centaines de millions de sacs plastique pétrochimiques détruisent la biodiversité et tuent un grand nombre d’animaux marins chaque année. De nombreuses espèces menacées telles que les thons, les tortues de mer et les dauphins les confondent avec des proies et s’étouffent en essayant de les ingérer. 

Le matériau inventé par Elif Bilgin peut aussi être utilisé dans les cosmétiques pour fabriquer par exemple de faux ongles ou de faux cils, et pourrait même révolutionner la médecine orthopédique en étant utilisé dans la fabrication de membres artificiels. Il est également possible de l’utiliser pour isoler des câbles électriques.

Une battante promise à un bel avenir

Cette adolescente de 16 ans a reçu le prix « Science in Action » par la revue « Scientific Americain » qui lui a décerné une bourse de 50 000 dollars pour financer son projet et ses recherches sur ce bioplastique économique. Elle a également été finaliste du concours Google Science Fair qui récompense les jeunes scientifiques et a triomphé lors du Voter’s Choice Award. Elle a su se distinguer et semble destinée à un bel avenir tout comme son idole, la scientifique d’exception Marie Curie lauréate de deux Prix Nobel, un en physique et un en chimie.