Cette épice détruit les cellules cancéreuses, d’après une nouvelle étude

Publié le 18 mai 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis fort longtemps, le gingembre a été consommé pour soulager différents maux tels que la mauvaise digestion, la nausée, le rhume, les maux de tête ou encore les rhumatismes. Il peut être utilisé frais en infusion, ou en poudre. Cependant, de nouvelles recherches ont montré une vertu thérapeutique puissante du gingembre, à savoir sa capacité à combattre le cancer.

Le gingembre, au même titre que le curcuma, a toujours été indiqué non seulement pour prévenir certains cancers, notamment ceux du côlon de l’intestin, de l’ovaire mais aussi les maladies cardiovasculaires, la maladie d’Alzheimer ainsi que  le vieillissement du corps. 

Les composés du gingembre

Le gingembre est composé de deux parties : une partie extérieure, composée de feuilles et d’une tige d’environ 1 mètre de hauteur et une partie souterraine appelée le rhizome, dont la pulpe est de couleur jaune. C’est cette partie qui  utilisée en phytothérapie. Le rhizome du gingembre contient l’oléorésine constituée de shogaol et de gingérol qui agissent comme des anti-inflammatoires et des antioxydants. On y trouve également les vitamines B1, B2, B3, C et les minéraux comme le manganèse, phosphore, magnésium, calcium, sodium et fer qui ont pour effet de dynamiser l’organisme.

Les propriétés médicinales du gingembre

Le gingembre a des propriétés médicinales diverses, il agit ainsi comme :

  • Un stimulateur du système immunitaire
  • Un anti-inflammatoire et antiviral en luttant contre la fièvre, les états grippaux et les allergies
  • Un antidouleur en soulageant les migraines, les douleurs des règles, les troubles digestifs
  • Un stimulateur de l’appétit 
  • Un tonifiant de l’organisme
  • Un réducteur de nausée et de vomissement
  • Un très fort antioxydant 

Une étude menée par la Georgia State University a révélé l’efficacité de l’extrait de gingembre pour réduire la taille d’une tumeur de la prostate de 56 % chez la souris. Une étude supplémentaire publiée dans PLoS (Public Library of Science), a révélé qu’un composant particulier du gingembre connu sous le nom de 6-shogaol possède des activités anti-inflammatoires et anticancéreuses puissantes.

Comment agit la substance 6-shogaol ?

Les cellules souches cancéreuses ne représentent que 0,2 à 1% de la composition cellulaire de la tumeur. Bien qu’elles ne soient pas nombreuses, elles sont presque immortelles. Elles ont la capacité de se renouveler d’elles-mêmes et de se différencier en continu tout en résistant aux agents chimio thérapeutiques conventionnels.

Les chercheurs ont constaté que le 6-shogaol a un effet destructeur des cellules cancéreuses tout en épargnant les cellules saines. Cela le rend très différent des traitements anticancéreux conventionnels qui ne présentent pas ce type de cytotoxicité sélective. Il empêche ainsi la formation de tumeurs et maintient en vie les cellules saines. C’est une recherche préliminaire prometteuse. 

Son action sur le cancer du sein affecte de façon significative le cycle cellulaire, ce qui entraîne une augmentation de la mort des cellules cancéreuses. Il induit la mort cellulaire programmée par l’induction de l’autophagie (dégradation d’une partie du cytoplasme de la cellule par ses propres lysosomes). Il inhibe également la formation de sphéroïdes (grumeaux) du cancer du sein. 

Ainsi, des chercheurs américains ont testé l’effet de la substance 6-shogaol sur des souris dépo à qui des cellules cancéreuses avaient été injectées. Les chercheurs ont ajouté, trois fois par semaine, 0,5 mg de cet extrait de gingembre à l’alimentation de 20 souris, avant et après l’injection des cellules cancéreuses, mais non à celle des souris devant servir de groupe témoin. Au bout de 15 jours, des tumeurs s’étaient développées chez 13 souris du groupe témoin, et seulement 4 chez le groupe ayant reçu l’extrait de gingembre. Les tumeurs de ces dernières étaient aussi presque 50 % plus petites que celles des autres.

Il est à noter cependant que l’effet anticancéreux est présent à faible concentration dans le gingembre frais mais présent en plus grande quantité dans le gingembre séché. 

Mises en garde :

  • L’effet anticoagulant du gingembre peut interférer avec certains médicaments, plantes ou suppléments en augmentant leurs effets. Il est recommandé aux personnes prenant des médicaments pour le sang ou avant une chirurgie d’éviter de consommer de grandes quantités de gingembre afin de diminuer le risque de saignements excessifs.
  • Le gingembre est déconseillé aux femmes enceintes, aux personnes diabétiques ou chétives. 
  • Il est conseillé de consulter un médecin avant d’entreprendre un programme de traitement ou de modifier vos soins de santé, votre régime alimentaire ou votre mode de vie.