7 symptômes de diverticulite (et les solutions naturelles pour y remédier)

Publié le 16 novembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Plus fréquente avec l’âge, la diverticulose est une condition qui affecte le côlon. Lorsqu’elle se complique, on parle de maladies diverticulaires, la plus fréquente d’entre elles étant la diverticulite sigmoïde ou la sigmoïdite. Celle-ci implique l’inflammation d’un ou de plusieurs diverticules suite à une infection. Passons-en revue ses différents symptômes, les types de traitements et les mesures à adopter pour y remédier. 

Si vous souffrez de douleurs en bas de votre abdomen, plus précisément du côté gauche, il s’agit peut-être de votre côlon. Le sigmoïde qui représente une boucle située entre le petit bassin et la fosse iliaque gauche de l’abdomen est la partie généralement concernée par la formation des diverticules, à savoir des petites excroissances susceptibles de s’infecter, entraînant de ce fait une inflammation. On parle alors de diverticulite sigmoïdienne ou de sigmoïdite.

Qu’est-ce que la diverticulite ?

La diverticulite est l’inflammation d’une ou de plusieurs poches similaires à des ballons. C’est ce que l’on appelle les diverticules. Ces derniers sont des hernies de la muqueuse que l’on retrouve dans le gros intestin, le plus souvent dans le segment sigmoïde du côlon, explique le Dr Anne-Laure Tarrerias, gastro-entérologue et proctologue dans un article du Journal des Femmes. Après leur apparition, des sillons se créent, favorisant la présence de bactéries. Cela peut donner lieu à une inflammation. Il s’agit alors de diverticulite sigmoïdienne ou de sigmoïdite.

Selon un article du Manuel MSD, la diverticulite se manifeste généralement après l’âge de 40 ans. Si elle peut être grave quel que soit l’âge du patient, elle présente plus de risques chez les personnes âgées, notamment si elles prennent des médicaments immunosuppresseurs ou encore des corticoïdes.

8 symptômes d’une diverticulite

De manière générale, la diverticulose caractérise la formation d’excroissances ou de diverticules sur la paroi du côlon. Souvent, elle n’entraîne aucun symptôme. La diverticulite quant à elle est une inflammation de ces diverticules associée à une infection. Si ces petites poches peuvent être présentes tout le long du tube digestif, dans 60% des cas, elles se manifestent dans la dernière partie du côlon, indique le Dr Ettore Marzano, chirurgien viscéral et digestif dans un article de nos confrères de Santé Magazine.

A l’opposé de la diverticulose, la diverticulite peut s’avérer très douloureuse. Pour reconnaître une infection des diverticules, il existe certains symptômes auxquels on se doit de prêter attention. Le Dr Marzano les passe en revue :

  • Une fièvre accompagnée de frissons ;
  • Une forte douleur abdominale, plus particulièrement sur flanc gauche qui se manifeste brutalement ou évolue en spasmes ;
  • Des troubles du transit, impliquant un arrêt des selles et des gaz, parfois une constipation ou encore des diarrhées ;
  • Des nausées et/ou des vomissements ;
  • Une envie fréquente d’uriner (pouvant être accompagnée de douleurs lors de la miction) ;
  • Des ballonnements (bien qu’ils puissent être liés à d’autres troubles de santé) ;
  • La présence de sang dans les selles ;
  • Des douleurs au niveau du ventre.

Ces symptômes ne sont pas exclusifs à une diverticulite et peuvent indiquer d’autres maladies. Dans ce sens, il est impératif de demander l’avis d’un médecin en cas de doute sur votre état de santé.

Quels sont les traitements adaptés à une diverticulite ?

Généralement, le diagnostic d’une diverticulite est établi à partir des symptômes, puis confirmé par une prise de sang ou un scanner abdomino-pelvien. Quatre à six semaines plus tard, une coloscopie est réalisée “pour vérifier qu’il n’y a pas une autre cause que l’on n’aurait pas détectée et observer l’état du côlon”, souligne le Dr Marzano.

Pour la traiter, les patients se voient généralement prescrire des antibiotiques et du paracétamol ou des antalgiques pour soulager la douleur et la fièvre. En cas de complications d’une diverticulite, à savoir des fistules, un abcès volumineux ou une péritonite suite à la perforation d’un diverticule, l’intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire, bien qu’elle soit rarement privilégiée, précise le Dr Tarrerias.

Solutions naturelles pour prévenir la diverticulite

Selon la gastro-entérologue, les causes d’une diverticulite restent difficiles à identifier, mais une alimentation pauvre en fibres est suspectée de constituer un élément favorisant son apparition.

Si les formes graves de diverticulite peuvent nécessiter de suivre un régime sans résidus prescrit par un médecin, il peut être salutaire d’agir avant que cette complication ne se manifeste. D’autant plus que selon un article du site d’Allo Docteurs, près de “80% des malades atteints de diverticulite ignorent qu’ils étaient porteurs de diverticules”.

Dans ce sens, la prévention est un remède de taille. Selon le Dr Tarrerias, prévenir l’apparition ou la récidive d’une diverticulite sigmoïde consiste essentiellement à traiter la constipation. En cas de diverticulose, “il est donc indispensable d’utiliser des régulateurs du transit au long cours, ou un régime riche en fibres”, précise le médecin.

A cet effet, Léa Zubiria, diététicienne-nutritionniste présente quelques conseils à suivre dans un article. En cas de diverticulose sigmoïdienne et afin d’éviter que celle-ci n’évolue en diverticulite, l’experte recommande :

  • L’augmentation graduelle des apports en fibres (30 grammes par jour), en privilégiant les légumineuses, les fruits rouges, les figues, les oléagineux ou encore les dattes, un fruit aux nombreux bienfaits pour la santé ;
  • La réduction de la consommation des produits céréaliers raffinés ;
  • Une hydratation suffisante ;
  • Une diminution de la consommation des matières grasses et de la viande ;
  • La consommation de probiotiques ;
  • Une meilleure mastication ;
  • Une activité physique régulière (le yoga jouerait même un rôle sur l’inflammation).

Mise en garde:

Ces recommandations ne se substituent pas aux conseils de votre médecin traitant. Elles ne s’appliquent pas aux cas avérés de diverticulite et n’agissent qu’à titre préventif pour éviter des complications liées à la présence de diverticules. En cas de doute sur un ou plusieurs des symptômes cités plus haut, il est impératif de consulter un avis médical qui sera à même d’évaluer votre état de santé et de prescrire un traitement adapté à votre condition.