8000 € d’amende si vous faites ça sur l’autoroute, malheureusement beaucoup de gens le font tous les jours

Publié le 5 février 2023
MAJ le 25 novembre 2024

Les échanges de mots doux ou de gestes déplacés derrière le volant, en plein trafic, mènent généralement à la violence. On s'énerve, on crie, on insulte et parfois même, on menace les autres usagers de la route. Mais saviez-vous que partout en France, ces comportements peuvent être punis sévèrement ? Découvrez comment l'insulte au volant peut vous coûter très cher et comment réagir dans ce genre de situation !

Les insultes au volant, finissent par se payer…

Une enquête de nos collègues de Radio France, révèle que 1 Français sur 5, reconnait « n’être plus le même, une fois au volant ! » Rien d’étonnant ! Et toujours ces mêmes réflexes de cours de récréation, pour savoir qui a commencé le premier. Au coude à coude, dans les embouteillages, les mauvais élèves se font vite connaître. Même s’ils sont au téléphone ; les noms d’oiseaux fusent de partout. Coups de klaxon intempestifs et non justifiés, consommation excessive d’alcool parfois, et voilà que ça part dans tous les sens ! Ces incivilités envers les autres usagers de la route, chacun les gère à sa mesure en fonction de son état physique, de son stress et des difficultés du moment. Parfois, ce sport national dépasse de loin les limites autorisées.

Ça commence toujours par un coup de klaxon

Ça commence toujours par un coup de klaxon – Source : spm

Ce que vous risquez en proférant des insultes derrière le volant selon la loi française

L’insulte au volant est un délit puni par la loi française. Non par le Code de la route, mais bel et bien par le Code pénal : « Une injure est une parole, un écrit, une expression quelconque de la pensée adressée à une personne dans l’intention de la blesser ou de l’offenser. » Il s’agit de l’article 33 relatif à la loi du 29 juillet 1881. En répression est prévue une amende de 12 000 euros, cette dernière passe à 45 000 euros plus un an d’emprisonnement, si l’injure s’avère raciale, ethnique ou religieuse.

Des gens du nord, aux Parisiens en passant par les Gascons et les Provençaux… Des mœurs différentes, une seule et même loi !

La France est un pays fait de tant de « cultures régionales ». Comme l’a révélé les résultats d’un sondage par téléphone publié par Radio France en juillet 2020 : 70 % des conducteurs français interrogés reconnaissent avoir eu recours à l’injure. La moyenne en Europe est de 55%. Stress et vie trépidante n’excusent pas tout, les Franciliens sont 81% à commettre ce genre d’incivilité !

Que faire si vous vous êtes fait insulter au volant ?

Lorsque vous êtes victime d’une insulte au volant, la première chose à faire est de garder votre calme. Ne répondez pas verbalement ou physiquement. Ne vous engagez pas dans une altercation verbale ou physique et si possible, essayez de vous éloigner. Demandez de l’aide autour de vous.

Prenez discrètement sa plaque en photo et portez plainte

Prenez discrètement sa plaque en photo et portez plainte. Source : spm

Par ailleurs, vous pouvez désormais solliciter par tchat, les forces de l’ordre 24h/24 grâce à l’appli « Ma sécurité ». Une pré-plainte peut même être enregistrée très rapidement. Retenez le numéro d’immatriculation du véhicule de l’automobiliste injurieux, les lieux et les circonstances, puis transmettez-les à l’opérateur. Votre calme retrouvé, vous pourrez confirmer tout cela, dans le commissariat ou la brigade de gendarmerie de votre choix.

Les réactions qu’il faut avoir si on se fait insulter sur les réseaux sociaux ?

Comme pour l’injure publique au volant, il est conseillé fortement de partager ce genre d’expérience traumatisante : parents, amis, collègues. Ne pas laisser à l’agresseur la possibilité de s’en tirer. Vous êtes la victime d’un cyberharcèlement ? Même si l’auteur des faits tente de vous culpabiliser ; il sait pertinemment à quel point il vous a fait mal et pourquoi. Nous sommes dans le domaine de l’injure non publique.

Être victime d’un cyberharcèlement

Être victime d’un cyberharcèlement – Source : spm

Quand la situation empire, que la peur et les cauchemars s’installent, il faut songer à consulter un professionnel et envisager de porter plainte, pour diffamation par le biais de moyens numériques. Un commissariat ou une brigade de gendarmerie, est composé à présent de cellules et de structures pouvant prendre en charge ce genre de délits.

Vous êtes à présent prévenu ! Les injures ne sont pas une solution loin s’en faut. Armez-vous de courage et de calme derrière votre volant, ainsi que dans la vie de tous les jours.