Voici ce qui arrive après la mort d’après cette nouvelle étude scientifique

Publié le 28 mars 2017
MAJ le 26 novembre 2024

La perte d’un être cher est l’un des pires événements qui peut nous arriver dans la vie. C’est pourquoi, la mort est souvent diabolisée alors qu’elle n’est en réalité qu’un phénomène naturel, marquant la fin de la vie. Mais que ressentent les personnes au moment de leur mort ? Ressentent-elles ce qui se passe autour d’elles […]

La perte d’un être cher est l’un des pires événements qui peut nous arriver dans la vie. C’est pourquoi, la mort est souvent diabolisée alors qu’elle n’est en réalité qu’un phénomène naturel, marquant la fin de la vie. Mais que ressentent les personnes au moment de leur mort ? Ressentent-elles ce qui se passe autour d’elles ou sont-elles enveloppées dans le noir total ? Pour répondre à ces questions, voici ce que révèle la plus grande étude scientifique à ce sujet.

La mort est souvent représentée par un tunnel long et obscur auquel il n’y a pas d’issue. Comme toutes les choses inconnues dans la vie, nous voulons tous percer son mystère et découvrir ce qu’elle cache derrière elle. Pour savoir ce qu’un individu ressent face à une mort imminente, des chercheurs de l’Université de Southampton ont réalisé une étude d’une grande envergure où ils se sont penchés sur les cas de personnes ayant souffert d’arrêt cardiaque, dans différents hôpitaux des États-Unis, d’Angleterre et d’Australie. Voici ce qu’ils ont trouvé.

Que se passe-t-il dans notre corps au moment de la mort ?

Cette étude dont les résultats ont été publiés en 2014 dans le journal Ressuscitation, a analysé sur une durée de 4 ans, plus de 2 000 cas de personnes ayant souffert d’arrêt cardiaque. Sur les 330 survivants, 140 d’entre eux ont été interviewés dans le cadre de l’étude et près de 40% d’entre eux ont affirmé être conscients pendant leur « mort clinique », avant d’être ressuscité (réanimé).

Parmi eux, un travailleur social âgé de 57 ans et originaire de Southampton, a même reporté s’être complètement détaché de son corps pour assister à sa réanimation, du coin de sa chambre. Son discours était crédible, puisqu’il a rapporté en détails les différents faits et gestes du personnel médical et a même décrit le son émis par les machines, pendant les 3 minutes de « mort » qu’a duré son arrêt cardiaque.

D’après Dr. Sam Parnia, auteur de l’étude, ancien chercheur à l’Université de Southampton et actuellement chercheur à l’Université de New York, le cerveau ne peut fonctionner quand le cœur s’arrête de battre et s’éteint 20 à 30 secondes après l’arrêt. Mais dans ce cas, il s’est avéré que la conscience a duré jusqu’à trois minutes après l’arrêt cardiaque.

Ce qui a permis de déterminer la durée de vigilance ou de conscience du patient est le fait qu’il a pu entendre deux bips d’une machine qui émet un signal sonore à un intervalle régulier de 3 minutes. D’ailleurs, tout ce que l’homme a pu décrire représentait exactement ce qui lui est arrivé pendant l’intervention du personnel soignant.

Un peu plus de lumière…

Se rappeler des événements avec une telle précision n’est pas donné à tout le monde, mais il y a néanmoins certains éléments qui s’accrochent à la mémoire des patients. Ainsi, 1 personne sur 5 révèle avoir ressenti un profond sentiment de paix et de sérénité, tandis qu’une sur trois ressent que le temps est devenu trop lent ou au contraire, plus rapide. Certaines personnes décrivent une lumière vive, un flash de couleur dorée ou un lever du soleil, tandis que d’autres sont envahies par un sentiment de peur, la sensation de se noyer ou qu’elles sont entraînées dans des eaux profondes.

13% des individus questionnés se sont sentis détachés de leur corps et un même pourcentage déclare avoir eu l’impression de s’élever dans les airs.

Dr. Parnia croit que beaucoup plus de gens ont des expériences similaires quand ils frôlent la mort, mais les lésions cérébrales ainsi que les médicaments et les sédatifs utilisés pendant la réanimation les empêchent de s’en rappeler, ou les poussent à les considérer comme des hallucinations ou des illusions malgré leur similitude avec la réalité.

Selon Dr. David Wilde, psychologue chercheur à l’Université de Nottingham Trent, l’intérêt de cette étude vient du fait qu’à la différence des autres études rétrospectives qui prennent en compte des données vieilles de 10 ou 20 ans, elle a été menée sur un large échantillon de cas et a permis d’apporter des preuves issues d’expériences où les personnes ont réellement été considérées « cliniquement décédées ». Il ajoute aussi que cette étude a contribué à ouvrir les portes vers de nouvelles études portant sur le même sujet et qu’il est lui-même en train de compiler des données sur les expériences « hors-du-corps » pour essayer de découvrir comment et pourquoi elles ont lieu.