Une mère est inconsolable après que son bébé ait été jeté d’un pont
“J’ai perdu mon bébé aujourd’hui” annonce une mère britannique, nommée Emma Blood, dans une déclaration des plus émouvantes sur un réseau social avant d’être largement relayée, notamment par le Dailymail. En deuil, son bébé qu’elle décrit comme étant “son monde, son coeur et son âme” est parti dans des circonstances déplorables. C’est à l’hôpital que la mère découvre son décès.
C’est l’histoire de la mort tragique d’un bébé qui a été relatée le 11 septembre. L’enfant de 11 mois a été éjecté du haut d’un pont dans la rivière Irwell à Radcliffe, dans le Grand Manchester, puis sauvé par les pompiers avant de trouver la mort.
Malheureusement, Zakari Bennet, ce petit de 11 mois, n’a pas pu être sauvé après son transfert à l’hôpital. Il a été retiré de la rivière Irwell à Radcliffe grâce à l’hélicoptère de la police et des services d’urgence, et a reçu les premiers soins après sa noyade. Ce n’est qu’une fois arrivée à l’hôpital que la mère, Emma Blood, découvre que son fils est mort.
Un incident domestique
Le premier suspect de cette affaire est le père du bébé. Celui-ci a 22 ans, et se prénomme Zak Benett-Eko. La police traite l’affaire comme un incident domestique, d’où l’interrogatoire qui lui est réservé.
La veille, les services responsables avaient été appelés suite au drame de l’enfant éjecté dans la rivière et se sont précipités à le chercher. Malgré tous les efforts dépensés, le bébé de 11 mois seulement n’a pas pu être gardé en vie.
Le commissaire détective Jamie Daniels a exprimé son engagement à soutenir la famille et à poursuivre l’enquête. Il confie au Telegraph, “c’est un incident incroyablement tragique qui a entraîné la perte de ce bébé innocent et nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir la famille en cette période dévastatrice”. Selon ses propos, une enquête pour meurtre serait en cours afin de déterminer les circonstances qui auraient conduit le bébé à se retrouver dans l’eau.
Survivre à la mort de son enfant
Les mots de Victor Hugo sur la perte de sa fille Léopoldine, résonnent dans l’esprit de plusieurs parents, ne sachant plus quoi dire, ni quoi faire : « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis ». C’est en effet ce que la plupart des mères et des pères privés d’une partie d’eux-même ressentent : le chagrin, le désespoir, et une blessure au plus profond d’eux-même.
Perdre son enfant peut être un coup dur dans la vie des parents, surtout lorsqu’il a été attendu, espéré, désiré. Une disparition quelques mois ou quelques années plus tard pourrait les laisser livrés à eux-même et à leur deuil insoutenable.
Ces parents n’ont encore aucun adjectif pour la désigner, ce que déplore une mère du nom de Marie dans une tribune offerte par le magazine Psychologies, alors que le mot “orphelin” existe pour qualifier les enfants ayant perdu leurs parents. Ceux-là doivent absolument être rappelés à la réalité de la “mort” pour parler de leur vécu et de leur souffrance, car c’est le seul mot qui leur est offert.
Des parents « désenfantés », c’est ce que propose cette mère qui a perdu son fils unique suite à un accident.
Cependant, ce n’est pas un cas isolé et le magazine rapporte également que le psychiatre et psychothérapeute Christophe Fauré prend en charge plusieurs parents endeuillés qui gardent longtemps l’impression de trahir leurs enfants, chaque fois que la souffrance s’estompe. Il est important pour lui de tisser un lien solide avec leur enfant quand bien même il ne serait pas physique, comme s’il s’agissait d’une deuxième grossesse après l’accouchement. Il ne s’agit plus d’accoucher de l’enfant, mais de le reprendre en soi, malgré la disparition.
Il commente le deuil parental en disant qu’il faut “réinvestir sa vie et renouer avec les gens, reprendre son activité professionnelle”. Avec ce réinvestissement combiné au lien presque spirituel, le risque de se sentir coupable de trahison en revenant à la vie serait beaucoup moins important.