Une maman perd ses deux fils à cause de la drogue le même jour, mais décide d’utiliser son histoire pour aider les autres enfants
Pour un parent, perdre un enfant est sans doute l’épisode le plus tragique de sa vie. Aux Etats-Unis, une maman a perdu ses deux jeunes fils le même jour. Elle a décidé de transformer son chagrin en quelque chose de positif et de diffuser un message important au monde entier.
Rebecca Savage parlait de drogue et d’alcool avec ses fils, âgés respectivement de 18 et de 19 ans. Mais ils n’ont jamais parlé des médicaments ou autres produits pharmaceutiques. Le 14 juin 2015 restera comme le pire jour de la vie de cette maman, ses fils sont revenus heureux de la soirée de remise des diplômes. Ce bonheur n’était qu’éphémère puisqu’ils ont été retrouvés morts dans leurs lits.
L’histoire de cette maman
Les fils de Rebecca n’étaient pas toxicomanes. Leur seule erreur a été de dire « oui » quand on leur a proposé de prendre une pilule à la fête. Plus tard dans la soirée, ils ont étaient découverts décédés après avoir mélangé de l’alcool avec l’oxycodone, un médicament antidouleur disponible uniquement sur ordonnance.
Après l’événement tragique, la femme était complètement dévastée et ne pouvait imaginer sa vie sans ses garçons. Néanmoins, elle a décidé de prendre une décision importante et transformé ce drame en une belle histoire. Dès lors, Rebecca a parlé à environ 60 000 élèves et à leurs parents à travers le pays pour les sensibiliser. Cette maman veut aider les adolescents à savoir dire non quand on leur propose des médicaments, de quelque nature qu’ils soient.
Sensibiliser le jeune public
Rebecca a décidé de créer une fondation nommée 525 pour rendre hommage à ses fils en reprenant les numéros de hockey de ses fils. Elle apprend aux autres jeunes à faire attention et à éviter de se retrouver dans pareille situation. Rebecca dit aussi qu’il devrait exister un nom de code au sein des groupes d’amis qui signifierait qu’il est temps de quitter la soirée. Rebecca affirme désormais par le biais de sa fondation qu’un plan de sortie est extrêmement important :
« La question n’est pas de savoir si votre enfant va se retrouver dans une situation où des médicaments sur ordonnance seront offerts, la question est quand ? Nous devons en parler avec nos enfants et leur dire d’élaborer un plan. Une issue pour qu’ils puissent s’en sortir. »
Les dangers des trafics de produits pharmaceutiques
On estime en France que le trafic de stupéfiants, toutes drogues confondues, représente 2,7 milliards d’euros par an. Ce chiffre est probablement inférieur à la réalité puisque comme toute activité illégale, il n’existe pas de mesure exacte. De même, à part quelques coups de filets importants, il est difficile de savoir combien de comprimés sont détournés de leur usage thérapeutique.
Tout comme l’héroïne, l’oxycodone a un effet analgésique, anxiolytique, antitussif et sédatif. Cet effet est recherché par les usagers pour son effet immédiat et d’apaisement. Les effets durent de 4 à 12h selon le type de cachet ingéré. Le mélange avec l’alcool ou le surdosage entrainent une urgence vitale qui doit être traitée à l’hôpital. Les risques de dépendance est fort et les familles peuvent orienter la personne dépendante vers les groupes de parole tels que les Narcotiques Anonymes ou des séances individuelles.
Les Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie sont une porte d’entrée pour commencer le travail de désintoxication. La cure peut être réalisée en milieu contrôlé dans une formule « résidentiel » ou « ambulatoire ». C’est la personne dépendante et le praticien qui décident conjointement de la formule qui sera la plus adaptée. Le but est bien sûr de sevrer sur la durée.