Une fillette de 12 ans est vendue comme un « morceau de viande » pour avoir des relations sexuelles

Publié le 8 décembre 2019
MAJ le 26 novembre 2024

L’exploitation sexuelle perpétrée sur des mineurs est un fléau répandu partout dans le monde. Ce crime, souvent dissimulé par les victimes, peut déboucher sur des conséquences physiques et psychologiques considérables. En effet, les enfants qui subissent des agressions sexuelles ressentent parfois de la culpabilité, de la honte et du dégoût, ce qui les contraint à garder le silence. Dans un témoignage relayé parBBC, une femme raconte son expérience déchirante vécue dans l’enfance.

Dans un village du nom de Shropshire en Angleterre, un tribunal a annoncé qu’une jeune femme a été traitée comme un « morceau de viande » et a subi diverses violences sexuelles.

La fille, qui avait seulement 12 ans quand les faits se sont produits, a été forcée à avoir des relations sexuelles avec des hommes plus âgés. En effet, elle a été maltraitée à plusieurs reprises dans des conditions désastreuses. La victime ne parvient même pas à se souvenir du nombre d’hommes qui l’auraient agressé sexuellement tant ils étaient nombreux. Ainsi, elle avoue avoir passé deux années « d’enfer » où elle aurait même envisagé demettre fin à sa vie.

De plus, les procureurs ont déclaré que la fille a été violée par des hommes sur un matelas répugnant au-dessus d’un magasin et d’avoir été contrainte à avoirdes actes sexuels dans un cimetière. Et comme si son supplice n’était pas suffisant, un des criminels aurait même uriné sur l’adolescente pour lui faire subir une humiliation des plus préjudiciables.

Par ailleurs, la victime raconte que tous les jours, après l’école, Ahmed Tanveer venait la chercher. Ce dernier s’était lié d’amitié avec la jeune fille, avant de l’agresser sexuellement. De plus, c’était lui qui l’avait présentée aux autres hommes, telle une marchandise qu’ils pouvaient se partager. Selon Michelle Heeley, avocate, il aurait emmené la fille à plusieurs reprises dans un appartement pour qu’elle s’adonne à des actes sexuels avec d’autres hommes. Aussi, la victime a confié « avoir vu des mains échanger de l’argent », souligne l’avocate. En outre, lorsque la pauvre fillette refusait d’obtempérer, Ahmed la menaçait de lui porter préjudice ainsi qu’à sa famille. Les coupables, cinq hommes âgés entre 33 et 38 ans, ont dû comparaître devant le tribunal pour leurs actes odieux. On rapporte qu’un d’entre eux a déjà été condamné pour des actes sexuels similaires. Pour l’instant, le procès continue en attente du jugement final.

L’exploitation sexuelle : un crime aux conséquences dramatiques

Selon nos confrères du Figaro qui reprennent les résultats d’une étude réalisée par Miprof, parmi 1857 victimes de traite d’êtres humains, 74% ont subi une exploitation sexuelle. En outre, les femmes sont les principales concernées par cette forme d’esclavagisme puisque 85% des personnes recensées étaient desexe féminin. D’après la définition faite par le Congrès mondial de Stockholm en 1996, le coupable est désigné comme celui qui « profite injustement d’un certain déséquilibre du pouvoir entre lui et une personne âgée de moins de 18 ans en vue de l’exploiter sexuellement dans l’attente soit d’un profit, soit d’un plaisir personnel ».

De ce fait, on distingue l’abus sexuel, la violence sexuelle et l’exploitation sexuelle à des fins commerciales.

Malheureusement, peu importe le type d’agression sexuelle perpétrée à l’égard des mineurs, ces actes peuvent donner lieu à de lourdes séquelles qui s’inscrivent dans le temps.

Après l’agression sexuelle, les enfants peuvent subir un état de choc, une anxiété, un stress persistant et un sentiment de culpabilité. De plus, ils peuvent être victimes d’une détresse psychologique qui se traduira par un retrait social, des problèmes d’adaptation, une faible estime de soi et des symptômes de stress post-traumatique.

Une fois devenus adultes,on estime qu’ils ont plus de chance de développer des comportements addictifs tels que le tabagisme ou la consommation de substances illicites.

En outre, ils peuvent avoir des troubles sexuels et être vulnérables aux douleurs chroniques. Sur le plan psychologique, ces personnes peuvent devenir plus anxieuses, développer des troubles psychotiques ou une dépression. En outre, elles peuvent avoir du mal à faire confiance aux autres et seront susceptiblesde fuir l’intimité et l’attachement relationnel. Vous l’aurez compris, les conséquences des abus sexuels vécus durant l’enfance peuvent perdureret altérer le développement psychique des victimes.