Une femme handicapée riposte après avoir été jugée trop “moche” pour poster ses photos sur les réseaux sociaux

Publié le 7 août 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Il arrive parfois que les personnes en situation de handicap soient victimes du regard des autres et de jugements inappropriés. Avec l’essor des réseaux sociaux et la liberté d’expression sur les différentes plateformes en ligne, certaines personnes se permettent de critiquer, de rabaisser, voire d’humilier ceux qui vont à l’encontre de leurs normes personnelles. BBC News met ce phénomène en avant en relayant l’histoire d’une femme handicapée, victime de commentaires indécents sur son physique. 

Dans un monde où les hommes naissent libres et égaux en droits, le respect de chacun se doit d’être légitime. Toutefois, il n’est pas rare que certains individus fassent preuve d’un manque d’éthique criant et s’attaquent aux plus vulnérables, dès qu’ils en ont l’occasion.

Ce phénomène est encore plus marqué sur les réseaux sociaux, où des personnes malveillantes se font un malin plaisir de nuire à l’intégrité morale d’une personne et de lui infliger une souffrance psychologique.

Melissa Blake, 38 ans, est atteinte du syndrome de Freeman-Sheldon, une maladie congénitale qui affecte certains traits physiques. Après avoir reçu des commentaires déplacés sur les réseaux sociaux, elle a réagi d’une manière judicieuse.

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Une femme forte qui ne se laisse pas abattre

Journaliste indépendante, Melissa Blake possède un blog sur lequel elle poste régulièrement des articles d’opinion. Un jour, alors qu’elle a publié un article concernant Donald Trump, la femme a remarqué que parmi les commentaires qu’elle a reçu, la plupart concernaient uniquement son apparence physique. “Il y’a eu des commentaires de gens qui m’ont traitée de “moche” et qui ont dit “elle ressemble à un ballon de parade”, a confié la blogueuse.

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Bien que ces remarques soient particulièrement désobligeantes, le commentaire qui l’a le plus frappé a été celui d’un internaute d’une cruauté singulière, rapporte BBC News. Ce dernier a jugé que le physique de la femme était tellement odieux qu’elle ne devait pas avoir le droit de poster des photos d’elle-même. Loin d’elle l’idée de se résigner à obéir aux souhaits de ces individus odieux, elle a décidé de faire de ces critiques une force.

“J’ai pensé, et bien, je vais faire le contraire et leur montrer qu’ils ne vont pas prendre le dessus sur moi”, a-t-elle clamé. Ainsi, elle a posté trois selfies d’elle-même sur Twitter en écrivant : “Lors du dernier passage de ces trolls (critiques, NDLR), les gens m’ont dit que je devais être interdite de publier des photos de moi parce que je suis trop moche. Alors j’aimerais juste commémorer l’occasion avec ces 3 selfies”.

Suite à cette publications, Melissa a reçu une vague de soutien de la part des internautes. Durant sa carrière professionnelle, la femme avait l’habitude de recevoir des commentaires humiliants. “Je mentirais si je disais qu’ils ne m’ont pas dérangé et qu’il est facile de ne pas se mettre en colère”, a-t-elle déclaré avant d’ajouter “ces gens sont simplement assis à la maison, cachés derrière leurs claviers. Je ne pense pas qu’ils diraient la moitié de ce qu’ils disent sur internet en face d’une personne”.

Bien qu’elle soit fière de ce qu’elle a accompli jusqu’à présent malgré sa maladie, et qu’elle tente tant bien que mal de surmonter les critiques blessantes, la femme espère sensibiliser les gens face à ce fléau. 

“J’espère que mes selfies les aideront à voir qu’il y a un humain de l’autre côté de l’ordinateur”, a conclu Melissa.

La discrimination sur les réseaux sociaux

Dans de nombreux pays, des discours haineux, des commentaires affligeants et des propos discriminatoires peuvent se répandre sur les réseaux sociaux sans aucune impunité.

Ceux qu’on appelle les “trolls”, ce sont des internautes qui, derrière leurs écrans, se permettent de blesser et d’humilier certains sans l’ombre d’un remord. Malheureusement, ces commentaires peuvent souvent entraîner de graves conséquences, notamment lorsqu’ils se transforment en harcèlement.

Dans un monde où la tolérance et l’acceptation des différences ont tendance à être bafouées, l’utilisation des espaces numériques peut parfois s’avérer dangereuse. Pour mettre fin à ce phénomène qui divise les gens et amplifie la haine et la douleur de certains, il est nécessaire de sensibiliser les internautes face à l’impact de leurs propos.