Une experte conseille aux parents de demander le consentement du bébé avant de changer les couches
Imaginez un parent qui, avant de changer la couche d’un nourrisson, demande calmement : « Est-ce que tu es d’accord si je te change ? ». Une simple phrase qui semble déclencher des torrents d’indignation et d’interrogations. Derrière cette pratique inhabituelle se cache une réflexion bien plus profonde sur le respect et l’autonomie des enfants. Mais peut-on vraiment parler de consentement pour un nourrisson ?
Le concept : une idée révolutionnaire ou exagérée ?
L’experte en éducatrice sexuelle australienne Deanne Carson, à l’origine de cette controverse, explique que son objectif n’est pas d’attendre un « oui » verbal de la part des bébés. Il s’agit plutôt d’instaurer, dès les premiers mois, une « culture du consentement ». Cela passe par des gestes simples : annoncer ses intentions, observer les réactions non verbales de l’enfant, et surtout, créer un climat où le corps de chacun est respecté.
Elle propose donc de verbaliser des phrases telles que : « Je vais te changer maintenant, c’est bon pour toi ? », tout en laissant un temps pour interpréter le langage corporel du bébé. Une manière, selon elle, de poser les bases d’une communication respectueuse, même si cela reste symbolique à cet âge.
Une approche qui divise
Si certains saluent l’intention de sensibiliser au respect de l’enfant, d’autres jugent cette idée irréaliste. Les critiques parlent d’une surinterprétation du consentement, soulignant que les besoins primaires des bébés, comme le changement de couches, relèvent davantage de la responsabilité parentale que d’un éventuel accord.
Des commentaires ironiques fusent également sur les réseaux sociaux, comparant cette pratique au consentement d’un chat pour changer sa litière. D’autres vont jusqu’à qualifier cette approche de « folie », considérant que vouloir intégrer une notion de consentement dans un acte aussi banal que le changement de couches relève de l’excès.
Les bénéfices cachés d’une telle pratique
Malgré les critiques, l’idée de Carson a le mérite de souligner l’importance de la communication non verbale avec les nourrissons. Des études montrent que répondre aux signaux des bébés – sourires, pleurs, mouvements – renforce le lien affectif parent-enfant. Même si l’idée de demander un « consentement » semble exagérée, adopter une attitude attentive peut aider à développer une relation basée sur le respect mutuel.
Une question de style parental
Au-delà des polémiques, cette pratique reste une question de style parental. Certains parents y voient une opportunité d’apprendre à leur enfant, dès le plus jeune âge, à être conscient de son propre corps et des interactions qui l’entourent. D’autres privilégient une approche plus intuitive et directe, en répondant simplement aux besoins immédiats de leur bébé sans formalité.
Un débat à méditer
Que l’on adhère ou non à cette idée, elle soulève des questions intéressantes sur l’éducation, la communication et le respect des enfants. Peut-être faut-il voir au-delà des mots pour comprendre que, parfois, ce n’est pas le « oui » qui compte, mais l’intention de construire une relation empreinte de respect dès le début de la vie.
Et vous, que pensez-vous de cette approche ? Seriez-vous prêt à l’essayer ?