Une étude scientifique prouve que les parents ont un enfant préféré

Publié le 23 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Si vous n’êtes pas enfant unique, vous vous êtes certainement déjà demandé qui entre vos frères et soeurs et vous-même serait l’enfant favori de vos parents. Peut-être avez-vous remarqué que ces derniers avaient tendance à en gâter un plus que les autres, ou encore à être plus sévères avec l’un de vous. Cette question qui taraude l’esprit de nombreux enfants reçoit toujours la même réponse : Mais non, nous vous aimons tous de la même manière ! Pourtant, à en croire une étude américaine, les parents auraient bel et bien un “chouchou”. Retour sur cette information relayée par le magazine Cosmopolitan.

Toute personne faisant partie d’une fratrie demande à un moment ou à un autre à ses parents qui serait leur favori, mais ces derniers répondent toujours qu’ils n’ont aucune préférence et qu’ils les aiment tous sans distinction. Toutefois, une étude menée en 2005 et publiée dans le Journal of Family Psychology suggère le contraire. Si les résultats datent d’il y a quelques années, le thème de leur recherche suscite toujours tout autant la curiosité !

Un véritable dilemme parental

Bien que les parents fassent de leur mieux pour traiter leurs enfants de la même façon et les convaincre qu’ils n’ont aucune préférence, ils ont généralement tendance à pencher, ne serait-ce que légèrement, pour l’un de leurs enfants.

En effet, s’il est relativement facile de traiter ces derniers de manière égale sur le plan financier en leur offrant les mêmes opportunités, il est extrêmement difficile de leur garantir également le même degré d’attention et d’avoir les mêmes réactions à leurs bêtises ou leurs accomplissements.

Bien qu’ils fassent de leur mieux pour être les plus justes possibles, les parents peuvent finir par gâter l’un de leurs enfants plus que les autres, ou être plus sévère avec un enfant qu’avec les autres, même s’ils ont beaucoup de mal à l’admettre. Et selon Catherine Sellenet, docteure en sociologie et psychologue clinicienne, cela serait bien plus courant qu’on ne le pense. Suite à une cinquantaine d’entretiens, la spécialiste indique que 80% des parents préfèrent l’un de leurs enfants, “mais que beaucoup n’osent pas le dire, ni même l’entendre”.

En effet, la question du “chouchou” au sein d’une fratrie ne manque jamais de susciter la curiosité. Dans ce sens, des chercheurs se sont penchés sur la question pour révéler si oui ou non, le favoritisme existe au sein de la famille.

La science a tranché

Quoi que les parents puissent dire, la science a découvert qu’ils avaient, de manière générale, bel et bien une préférence pour l’un de leurs enfants.

Des scientifiques ont mené une étude sur 384 familles pour vérifier cette hypothèse, et il s’est avéré que 70% des mamans et 74% des papas préféraient inconsciemment l’un de leurs enfants. Cela se traduirait notamment par du favoritisme involontaire.

Selon l’étude menée, les chercheurs ont déduit que c’était, dans la plupart des cas, l’aîné. Lorsqu’ils ont été interrogés, la plupart des aînés ont confirmé qu’ils estimaient que leurs réalisations étaient plus appréciées par leurs parents que celles de leurs frères et soeurs. Katherine Conger, principale auteure de l’étude révèle toutefois qu’indépendamment de l’âge, chaque enfant peut se sentir lésé à un moment ou à un autre. « Tout le monde a l’impression que son frère ou sa sœur est favorisé. Peu importe comment les parents regardent leurs enfants, ces derniers perçoivent toujours une préférence », indique la chercheuse.

Ce n’est pas une règle absolue

Si ces études ont découvert que les parents avaient de manière générale une légère préférence pour l’un de leurs enfants, cela ne constitue en aucun cas une règle absolue.

En effet, l’échantillon de l’étude se limitant à 384 familles, elle ne peut en aucun cas aspirer à établir une tendance mondiale ni même nationale. D’ailleurs, le magazine Parents révèle que deux sondages britanniques menés entre 2016 et 2017 ont conclu que plus de 50% des parents interrogés préféraient le cadet, le trouvant plus amusant ou parce qu’il leur rappelle leur enfance.

Ainsi, les sentiments et l’attachement de chaque famille varient naturellement selon le vécu et les expériences propres à chacun “car avoir une plus grande affinité avec un de ses enfants est assez commun et somme toute pas dramatique”, estime Justine Roberts, fondatrice de l’une des deux entreprises ayant mené ces sondages.

Le plus important étant que le favoritisme ne devienne pas toxique, en étant clairement perçu par les autres membres de la fratrie, au risque d’entacher leurs relations et d’entraîner des conséquences nuisibles au sein de la famille.