Une araignée de 100 millions d’années avec une queue de scorpion a été découverte
Source d’intérêt pour certains, à l’origine d’une grande peur pour d’autres, les insectes sont des êtres qui ont toujours fasciné l’Homme. Il faut dire que certains insectes sont plus effrayants que d’autres. Les araignées et les scorpions sont sans aucun doute ceux que les humains redoutent le plus. Les arachnophobes peuvent s’estimer heureux de vivre en cette ère. La raison ? Une mystérieuse créature a été découverte par une équipe de chercheurs dans plusieurs ambres du marché de Myanmar. Vieille de 100 millions d’années, celle-ci possède 8 pattes, des crocs et une queue de scorpion. De quoi faire peur aux plus téméraires d’entre nous. Découvrez cette information qui a été relayée par nos confrères du journal le New York Times.
Chimerarachne yingi, voici le doux nom attribué à cette nouvelle espèce d’arachnide découverte par une équipe de chercheurs dans des ambres du marché de Myanmar. Chimerarachen yingi donne une nouvelle piste d’information pour essayer de mieux comprendre les espèces d’araignées qui vivent encore de nos jours.
Une découverte étonnante
Une nouvelle espèce a été découverte par une équipe de chercheurs. C’est dans le marché de Myanmar que les scientifiques ont trouvé des ambres qui recelaient une créature des plus étonnantes. Incroyablement bien préservés malgré leur grand âge, les 4 spécimens vieux de près de 100 millions d’années ont été étudiés par les scientifiques. Ceux-ci ressemblent à première vue à des araignées, ils possèdent donc 8 pattes et des crocs. Ce qui surprend surtout, c’est que ces créatures possèdent des queues semblables à celles d’un scorpion. L’un des auteurs de l’étude portée sur C. yingi la décrit comme telle : « Prenez le devant d’une araignée, l’arrière d’un uropygi (une espèce d’araignée NDLR) et rajoutez des filières, et vous avez donc notre fossile ». Voilà donc des ‘’araignées’’ qui auraient provoquer une crise de panique chez un grand nombre de personnes.
Une classification difficile
Quoi qu’il n’ait pas fait partie de l’équipe de chercheurs qui a découvert l’araignée, le paléobiologiste des invertébrés du musée nationale d’histoire de Londres commente dans le New York Times cette découverte admirable : « Cette créature rassemble une combinaison de caractères qui semblent a priori étrangères à un arachnologue ». Chimerarachne yingi n’est donc pas une « araignée » à proprement parler. Ce serait plutôt une ‘‘cousine éloignée’’ qui aurait vécu il y a de ça des millions d’années. Il en reste que cette découverte offre l’opportunité aux scientifiques de pouvoir mieux approfondir notre connaissance des petits êtres à 8 pattes.
C. yingi s’est révélée être un réel casse-tête pour les scientifiques qui l’ont découvert. Comme toute nouvelle espèce, il s’agit d’abord pour les chercheurs de la classifier. Mais l’arrangement de ‘’chimérique’’ de C. yingi ne rend pas la tâche facile. Finalement, les équipes qui ont été dirigées par le Dr. Giribet et le Dr. Selden ont suggéré que cette nouvelle espèce fait partie de l’ordre Uraraneida, une espèce d’araignées aujourd’hui disparue. Les insectes de l’Uraraneida possédaient des plaques solides plutôt qu’un abdomen mou comme l’ont les espèces modernes d’araignées. De plus, leurs filières, c’est à dire les appendices qui leur servent à produire du fil de soie, se situait au niveau de ces plaques-là. Les araignées qui vivent de nos jours l’ont quant à elles à l’arrière de leur corps.
Malgré les ressemblances entre C. yingi et les Uraraneida, les équipes de chercheurs ne nient pas la possibilité que C. yingi puisse appartenir à une toute nouvelle espèce qui serait à moitié entre les arachnides et les Uraraneida.
Comme bien souvent dans le domaine des sciences, une nouvelle découverte apporte plus de questions que de réponses, le cas de C. yingi n’échappe donc pas à cette règle. Quoi qu’il en soi, il faudra aux scientifiques plus de spécimens afin de pouvoir enfin déceler la réelle classification de cette créature à 8 pattes.