Un pédophile de 41 ans défend son droit à se marier avec une fillette de 11 ans au milieu de l’indignation généralisée

Publié le 10 août 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Sujet très controversé et pour cause, le mariage des enfants est une situation des plus délicates et concerne chaque année environ 12 millions de filles de moins de 18 ans à travers le monde. Un véritable fléau qui pour certains, est dépourvu d’éthique et qui met à mal l’innocence et l’avenir de ces fillettes, pour la plupart sans défense. Rentrant dans le contexte d’inégalité des sexes ou même du genre, le mariage des enfants est une pratique traditionnelle qui, dans de nombreux pays, se produit simplement parce qu’il en est ainsi depuis des générations.

En dépit de l’indignation contre les mariages d’enfants, des images troublantes de jeunes filles mariées à des hommes beaucoup plus âgés continuent d’apparaître dans les medias et sur la toile et provoquent sans surprise de véritables « tollé ». Bien que dans certains pays, cette pratique ne soit que purement traditionnelle, religieuse ou rituelle, elle reste souvent incontestable car elle fait intégralement partie de la vie et de l’identité d’une communauté depuis des générations.

En effet et malheureusement, ce qui peut faire office d’indignation pour les uns, est tout simplement normal pour les autres même si globalement, les taux de mariage des enfants dans le monde diminuent mais sensiblement.

Mariage d’une fillette de 11 ans en Malaisie

Che Abdul Karim, un Malaisien de 41 ans a choisi une jeune fille Thaïlandaise de 11 ans comme 3ème épouse. Cette annonce a provoqué la stupéfaction générale dans ce pays où la religion musulmane prédomine. Che Abdul Karim a même été qualifié de prédateur pédophile et celui-ci s’est justifié en déclarant qu’il ne débuterait sa vie de couple avec la fillette que lorsqu’elle aurait atteint l’âge de 16 ans.

En Malaisie, les jeunes filles de moins de 16 ans peuvent obtenir l’autorisation de se marier à condition qu’un tribunal religieux musulman ait donné son accord. Mais en ce qui concerne le mariage de Che Abdul Karim et de la fillette amenée à devenir son épouse, aucun document pouvant attester d’une quelconque autorisation de mariage n’a pu être produit.

Outre le fait que la Malaisie soit majoritairement un pays Musulman et que la pratique de ce genre de mariage soit encore employée, les photos de la cérémonie diffusées sur les réseaux sociaux ont consterné les internautes du pays et ceux du monde entier, ne perturbant guère la conscience du « jeune » marié.

L’UNICEF, agence de l’Organisation des Nations unies consacrée à l’amélioration et à la promotion de la condition des enfants s’est également indignée et a fermement condamnée ce mariage et a appelé le gouvernement Malaisien à interdire le mariage des enfants.

Un pédophile

Mariage précoce, mariage à hauts risques ?

Une jeune fille de 15 ans est mariée de force toutes les sept secondes dans le monde. Ce constat alarmant a été recensé par l’organisation internationale Save The Children qui œuvre pour les droits des enfants. Selon les dernières données de l’UNICEF, 12 millions de filles seraient mariées pendant leur enfance chaque année dans le monde. Même si les chiffres indiquent une baisse de 25 millions de mariages d’enfants par rapport aux niveaux anticipés à l’échelle mondiale 10 ans plus tôt, cette pratique reste encore bien présente.

Bien évidemment et en dehors des rites religieux et pratiques traditionnelles ancrées pour certaines depuis la nuit des temps, les conflits, la pauvreté et les crises humanitaires ont un rôle prépondérant et sont des facteurs majeurs qui favorisent les mariages précoces des fillettes que l’on retrouve aux quatre coins de la planète ; du Moyen-Orient en passant par l’Amérique latine, du Sud de l’Europe jusqu’en Asie du Sud, en passant par l’Afrique.

Dans les confins de la planète, les jeunes fillettes sont considérées comme un fardeau monétaire coûteux. Pour leur famille, les marier c’est aussi se délester de ce poids financier qu’elles ne peuvent assumer et leur permettrait également de sécuriser les fillettes en question, d’un éventuel « déshonneur »…

En plus de ne pouvoir aller à l’école et bénéficier d’une éducation digne de ce nom et des opportunités qui peuvent y être liées, ces jeunes filles sont lourdement exposées aux violences domestiques et aux viols, sans oublier le risque de décès ou de blessures liées à un accouchement potentiellement générées par leur très jeune âge sans omettre les éventuels risques sanitaires.

On peut cependant noter une tendance à la baisse, certes sensible, sur tous les continents, grâce aux progrès de la scolarité, de l’action des ONG, au recul de la pauvreté et on peut bien le dire également, grâce à une prise de conscience des autorités locales et une certaine élévation des consciences.