Un mari et sa femme tombent amoureux d’une femme à la salle de sport et deviennent un « trouple »
Si désormais le mot trouple fait partie des nouveaux fragments du discours amoureux, ce concept n’est pas si contemporain que l’on puisse penser. Des ménages à trois légendaires ont déjà défrayé la chronique au XIXème siècle avec le célèbre Victor Hugo, son épouse Adèle Foucher et Juliette Drouet, une actrice française. En 1943, Jean Paul Sartre batifolait gaiement avec sa célèbre compagne Simone de Beauvoir et Olga Kosakiewic. Cette histoire, relayée par le Daily Mail, fait écho à ces triades autrefois condamnées. Un mari et sa femme rencontrent une femme à la salle de sport. D’un commun accord, ils décident de former un trouple et sont plus amoureux que jamais.
Désormais, le polyamour est entré dans les néologismes désignant les formes d’orientation affective et sexuelle les plus atypiques. Pour les partisans de ce type de relation, l’amour est un sentiment qui ne peut être sclérosé à un seul objet. Leo et Mary font partie de ces amoureux qui sortent des sentiers battus. Quand ils rencontrent leur belle à la salle de sport, ils sont frappés d’une évidence : ils devaient à tout prix l’inviter dans leur romance. Eclairages.
Un trio infernal
Quand Leo et Mary tombent éperdument amoureux, ils ont à peine 13 ans et connaissent leurs premiers émois de collégiens. Quatre ans plus tard, ils décident de convoler en justes noces et d’officialiser leur amour. A 34 ans, Leo se lance dans l’entrepreneuriat et gère sa salle de Crossfit d’une main de maître. C’est d’ailleurs dans son lieu de travail qu’il vit les prémices de sa romance hors normes avec sa femme. Quand ils rencontrent Kimberly Slagle, c’est un véritable coup de foudre amical qui s’opère. Un trio infernal était né.
Inséparables
Partageant une véritable amitié, Leo, Mary et la sportive Kimberley commencent à nourrir des sentiments de toute autre nature. C’est alors qu’ils décident de concrétiser leur amour en formant ce qu’on appelle communément un « ménage à trois ». Ils décident d’intégrer leurs enfants à leur romance et forment une famille recomposée. Pour partager leurs moments de complicité, ils publient leur « drôle de vie » sur Instagram.
Aimer au pluriel
Pour les trois sportifs, former un trouple était une évidence. Ils assument désormais leur statut de polyamoureux, une orientation amoureuse où les partenaires ne sont pas confinés au choix d’un seul concubin. « Choisir le polyamour signifie que nous sommes transparents les uns envers les autres. Nous aimons au pluriel et nous assumons de vivre au-delà des normes sociales » s’exalte Léo. Avant d’ajouter : « Pour être honnête, le polyamour n’est pas vraiment différent d’une relation traditionnelle. Nous avons une relation unique avec chacun de nos partenaires qu’on aime et chérit de façon authentique » renchérit l’époux de Mary.
Une famille unie
Les enfants du trouple semblent s’accommoder de ce foyer atypique. Les proches de la triade acceptent cette façon d’aimer qui sort de l’ordinaire. « Nous avons été chanceux d’avoir des proches qui nous aiment pour ce que nous sommes. L’important pour eux est de nous savoir heureux » explique Léo.
Curiosité
Si le trouple ne se heurte pas aux critiques, il n’en est pas moins l’objet de curiosité des badauds, interpellés face à cette triade amoureuse. Ce ménage à trois n’hésite pas à les renseigner quant à leur relation hors normes. « Nous ne nous heurtons pas à des commentaires négatifs. Nous rencontrons des personnes choquées et ils nous interpellent avec de nombreuses questions. La curiosité est normale » raconte Mary. Pour ces amoureux, il n’y a aucun mal à s’aimer au pluriel. « C’est tout à fait normal de suivre son cœur et d’être avec celui ou celle qui vous rend heureux. Nous n’avons qu’une seule vie et il faut la croquer à pleines dents » sourit l’homme.
Trouple : l’amour à trois
Le mot polyamour est entré dans le jargon sentimental au début des années 1990. Ce concept émerge à l’aune de l’apparition du paradigme existentialiste et évoque l’harmonie entre les « amours contingentes » et les « amours nécessaires ». Sans forcément adhérer au triangle amoureux, cette orientation affective repose sur une volonté d’autonomie indépendante des « carcans » de l’ encouplement, une notion qui s’éloigne du désir de libertéinconditionnelle des polyamoureux.