Un laboratoire chinois serait-il à l’origine du coronavirus ?

Publié le 18 février 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis le début de l’épidémie du coronavirus en décembre, les autorités internationales s’interrogent sur l’origine de cet agent pathogène. Officiellement nommé Covid-19 par l’OMS, ce virus a fait environ 1900 morts et 72300 contaminations jusqu’à ce jour. Un bilan horrifiant qui grimpe à une vitesse fulgurante. Alors que plusieurs États ont mis en place des mesures de protection contre l’épidémie, les scientifiques continuent leurs recherches pour déterminer son origine. Selon une théorie relayée par le média Metro, le Covid-19 aurait pu naitre dans un laboratoire chinois. Éclairages.

Selon une étude réalisée par l’Université de technologie de Chine méridionale, le coronavirus aurait pu apparaître dans un laboratoire situé à 300 mètres du marché de fruits de mer de Wuhan. Cette théorie qui a donné lieu à de nombreux débats a été reprise sur un Tweet publié par France News 24.

Une fuite du laboratoire aurait-elle pu conduire à cette épidémie ?

Le document, intitulé « Les origines possibles du 2019-nCoV », remet en cause les allégations du gouvernement chinois selon lesquelles le virus est apparu dans un marché de fruits de mer à Wuhan.

Un laboratoire chinois

Les chercheurs, Batao Xiao et Lei Xiao, ont révélé qu’un chercheur en laboratoire avait été attaqué par une chauve-souris et avait été mis en quarantaine pendant 28 jours. En sus, l’animal aurait uriné sur le chercheur. « Il est plausible que le virus se soit répandu et que certains d’entre eux aient contaminé les premiers patients de cette épidémie, bien que des preuves solides soient nécessaires dans de futures études », peut-on lire sur le document.

Rappelons que la théorie selon laquelle les chauve-souris seraient l’hôte intermédiaire de la transmission du virus à l’homme a longtemps été mise en exergue.

Un laboratoire chinois

Ce laboratoire, qui était seulement à 300 mètres du marché de fruits de mer incriminé par les médias, est à présent pointé du doigt.

Un laboratoire chinois

Les scientifiques responsables de cette étude ont appuyé leur théorie en révélant que les chauve-souris n’étaient jamais consommées dans ce marché.

Un laboratoire chinois

Le rapport indique également que les chauve-souris étaient des réservoirs naturels du virus du Sras, qui avait provoqué une pandémie en 2002-2003.

« Le coronavirus tueur provient probablement d’un laboratoire de Wuhan », ont conclu les chercheurs. Néanmoins, en l’absence de preuves concrètes concernant l’origine de l’épidémie, mieux vaut rester dubitatif face aux résultats de ce rapport.

De nombreuses théories circulent sur la Toile

Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses informations circulent sur la Toile. Certains évoquent la théorie d’un complot mis en œuvre par des laboratoires pharmaceutiques pour vendre des vaccins. Mais rappelons qu’il n’existe pour l’instant aucun vaccin contre le coronavirus et que les chercheurs continuent d’explorer des pistes pour traiter la pneumonie virale. « C’est illusoire de penser qu’il y’aura un vaccin pour cette épidémie », a déclaré le professeur Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat de Paris. D’autres évoquent une erreur de laboratoire qui aurait causé la libération du virus. Plusieurs internautes tendent de relayer l’information selon laquelle un laboratoire de Wuhan aurait accidentellement laissé échapper le virus, ce qui a provoqué cette épidémie. D’autres évoquent un moyen de pression exercé par les autorités chinoises pour apaiser les manifestations en soutien aux Ouïghours à Hongkong. Toutes ces fausses allégations ne reposent sur aucune preuve scientifique et engendrent une « infodémie massive », comme l’explique l’OMS. De ce fait, l’organisation tente de mettre fin à cette surabondance d’informations sur les réseaux sociaux, avec l’aide de Google. « Nous avons collaboré avec Google pour faire en sorte que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient les informations de l’OMS en tête de leurs résultats », a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.