Un homme mange la tête d’une grenouille vivante au marché de Wuhan, la ville dont est originaire le virus

Publié le 23 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Il semble que la Chine est visiblement un espace communément connu pour consommer toute une variété de « gourmandises » que beaucoup d’entre nous n’envisageraient même par imagination, placer dans son palais gustatif. On dirait même que rien ne semble hors limites en matière de diversifications alimentaires qu’elles soient rampantes ou volantes et la liste et longue. Et pourtant, ce qui nous semble impensable est au final une question de culture, avec ses variantes, ses traditions et ses gens. Sur cette note, il est ici question d’un crapaud vivant. Voici le décryptage d’une vidéo qui a fait « mouche », de la part de nos confrères The Sun et Mirror. Âmes sensibles s’abstenir.

Il s’agit ici d’une vidéo de 2017 ayant refait surface en ligne profitant des craintes émises qui stipulaient que le coronavirus proviendrait d’un marché d’animaux similaire.
Un homme mange la tête d’une grenouille

Une vidéo choquante

Dans cette vidéo d’une minute environ, l’on peut voir un homme qui surgit dans le rayon « poissons » et attraper avec une détermination farouche un crapaud vivant. Dans la frénésie du débattement de l’amphibien, c’est sans hésitation qu’il mord la tête de ce dernier.

Un homme mange la tête d’une grenouille

L’homme a ainsi commencé à manger les entrailles et les membres du crapaud d’une manière qui visiblement, soulève le cœur.

Manifestement ravi par le régal, il tend sa langue pour montrer le contenu de sa proie. Pendant ce temps, les passants n’étaient pas horrifiés et au contraire, semblaient acquiescer comme pour valider une bravoure. C’était aussi le cas d’un employé qui lui envoyait au passage un « like ». Un geste qui tombe à point nommé puisqu’il se trouve que notre homme est un influenceur d’après le journal Mirror. Il serait effectivement connu pour consommer des animaux exotiques pour ses vidéos en direct.

Un homme mange la tête d’une grenouille

L’homme sourit à la foule de clients qui se rassemble autour de lui pour observer son audace et en profite tout de suite après en brandissant tel un trophée l’amphibien à moitié dévoré.

Un homme mange la tête d’une grenouille

Un geste qui a contrarié les internautes

Une vidéo qui a fait le tour de la toile avec près de 10 000 vues laissant une dizaine d’utilisateurs du réseau social Twitter horrifiés pas ce qui leur semblait si bizarre. Leur réaction est d’autant plus manifeste quand on sait que beaucoup de spéculations tournaient autour de l’origine du coronavirus en corrélation avec le même type de marchés chinois.

L’un des utilisateurs de Twitter a commenté ce qui suit : « Il doit y avoir d’énormes sanctions contre la Chine s’il est confirmé qu’ils sont responsables de ce virus »

Suspicions autour de l’origine du virus

Des suspicions avaient effectivement eu lieu puisque des scientifiques pensent que le virus tient ses origines d’un marché humide à Wuhan qui a vendu des animaux morts et vivants, y compris des poissons et des oiseaux.

Dans le registre de ces marchés, des mesures strictes ont été prises en Chine en interdisant la consommation et l’élevage d’animaux sauvages dans une volonté désespérée de contenir le Covid-19.

Malheureusement, malgré la fermeture de 20 000 marchés humides par les autorités en février, ceux gérés par les syndicats du crime opèrent toujours en vendant les animaux à travers tout le continent asiatique.

Ce qui est bon à savoir, est que la Chine reconnait qu’elle doit maîtriser sa très lucrative industrie de la faune afin d’éviter une autre épidémie. Cela dit, on ne sait pas encore quel animal a pu transférer le virus à l’homme.

Nuances des faits

Il serait peut-être facile par les temps qui courent de se hâter vers une conclusion si évidente d’apparence. Car si les suspicions sont bel et bien existantes, rien ne montre concrètement que le virus tient ses origines des marchés humides de Chine. Et de surcroit, il serait peut-être plus sage de ne pas se fier à un utilisateur qui partage une vidéo en choisissant un moment propice à la peur. Si l’on devait absolument choisir un parti à blâmer, l’utilisateur ayant partagé la vidéo est le bon candidat. Un acte pour le moins, fallacieux.

Le contenu de la vidéo qui peut être à tort ou à raison considéré comme écœurant par nous autres, est simplement une des nombreuses variantes de la diversité culturelle du monde. « L’on n’y peut rien » comme dirait l’autre.

Par ailleurs et comme décrit dans ce billet, les mesures draconiennes prises par la Chine et le traitement dont bénéficie leurs cas infectés témoigne d’un avenir proche de bon augure.