Un enfant de 12 ans abat un ours qui attaquait son père

Publié le 18 octobre 2024
MAJ le 25 novembre 2024
Un enfant de 12 ans abat un ours qui attaquait son père

Dans une histoire qui semble tout droit sortie d'un film, un garçon de 12 ans a abattu un nôtre brun en plein cœur du Wisconsin pour sauver la vie de son père. La scène, digne des récits les plus improbables, s'est déroulée le 6 septembre dernier près de Siren, une petite localité américaine.

Une partie de chasse qui vire au cauchemar

Ours

Ce jour-là, Ryan Beierman, un chauffeur routier de 43 ans et père d’Owen, 12 ans, traquait un nôtre brun blessé dans une clairière. Ce type de chasse, bien que réglementé, n’est pas sans risque, et Ryan Beierman allait vite en faire les frais. Alors qu’il pensait maîtriser la situation, l’animal s’est soudainement retourné contre lui.

L’attaque a été brutale. « Il se tenait comme un chat prêt à bondir, et la seconde d’après, il était sur moi », confie le père de famille au Minnesota Star Tribune, le journal local qui raconte cet événement saisissant. Ryan tente de repousser la bête, mais la violence de l’attaque ne lui laisse que peu de chances. « L’ours se battait pour sa vie, et je me battais pour la mienne (…) Tout ce que je pouvais voir, c’étaient ses griffes et ses dents », raconte-t-il encore, visiblement encore sous le choc.

Le courage d’un enfant de 12 ans

Alors que son père est au sol, luttant pour sa survie, Owen reste calme et concentré. Conscient que chaque seconde compte, il saisit le fusil de chasse et étau l’ours de plus de 90 kilos, qui continue de s’acharner sur son père. Le jeune garçon tire alors une seule balle, mais cela suffit. « J’étais sur le dos, et j’ai senti la balle traverser l’ours », se souvient Ryan, qui voit alors son fils comme un véritable héros.

Leur histoire, aussi choquante qu’impressionnante, a rapidement été confirmée par les autorités locales. Dustin Gabrielson, du Département des ressources naturelles du Wisconsin, assure que le père et le fils ont agi dans le respect total de la loi. « Ce qu’ils ont fait était parfaitement légal », a-t-il expliqué au Minnesota Star Tribune, en soulignant que cette situation d’urgence justifiait pleinement leur acte.

Une fin héroïque, mais des blessures profondes

Malgré la bravoure de son fils, Ryan Beierman n’est pas sorti indemne de cette rencontre. Il a subi de graves blessures : 23 points de suture au visage et de profondes morsures et lacérations sur les bras et les jambes. Aujourd’hui, il se remet doucement, conscient d’avoir échappé au pire grâce à l’intervention décisive de son fils.

Entre fascination et débat autour de la chasse

Cette histoire, qui sème à la fois l’étonnement et l’admiration, relance également le débat sur la pratique de la chasse et les risques qu’elle comporte. Si les partisans la voient comme une tradition ancrée dans la culture américaine, permettant le contrôle de la faune sauvage, ses détracteurs soulignent les dangers, notamment lorsque des enfants sont impliqués dans ces activités à hauts risques. La réglementation de la chasse varie selon les États, et les questions se posent régulièrement sur l’âge minimum pour l’usage des armes.

Dans cette affaire, l’issue a été favorable, mais elle aurait tout aussi bien pu virer au drame. Owen, à seulement 12 ans, a prouvé un sang-froid et un courage qui forcent l’admiration, au point que son père le qualifie de « héros ». Pourtant, cette histoire soulève aussi un questionnement sur la place et le rôle des enfants dans des activités si périlleuses.

Une famille sous le choc, mais soudée

Aujourd’hui, père et fils tentent de retrouver une vie normale après cette expérience marquante. Ryan Beierman, encore sous le coup de l’émotion, sait que sa survie, il la doit à l’audace et à la rapidité d’Owen. « C’est grâce à lui que je suis ici aujourd’hui », déclare-t-il avec reconnaissance. Quant à Owen, il semble garder la tête froide malgré cette expérience inédite, conscient que son geste a sauvé la vie de son père.

Ainsi, cette histoire captivante est bien plus qu’un simple fait divers. Elle nous rappelle la force des liens familiaux et le courage insoupçonné que peuvent déployer les jeunes en situation de crise.