Un bébé renvoyé chez lui avec du paracétamol pour ses poussées dentaires est mort trois jours plus tard

Publié le 12 novembre 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Certaines erreurs peuvent s’avérer fatales, surtout lorsqu’elles concernent l’état de santé d’un patient. En effet, un diagnostic mal établi peut mener à de graves complications et déboucher sur une issue irréversible. Dans un témoignage relayé par le magazine The Suna, on découvre l’histoire dramatique d’un bébé qui meurt suite à une méningite non diagnostiquée.

Bien que certaines maladies soient difficiles à repérer, les patients font généralement confiance au personnel médical pour les orienter vers le chemin à suivre. Mais les médecins peuvent malencontreusement se tromper et prescrire un traitement inadéquat. Et pour cause, l’histoire du petit Malakai relate les conséquences désastreuses de certaines erreurs médicales.

Les médecins lui ont prescrit du paracétamol pour calmer ses poussées dentaires. Malakai Paraone avait seulement sept mois lorsque ses parents ont décidé de l’emmener chez le médecin.

malakai

Le bébé avait de la fièvre et présentait des éruptions cutanées. Soucieux de l’état de santé de leur enfant, les parents ont voulu prendre l’avis de plusieurs médecins pour poser un diagnostic fiable. Ils l’ont alors emmené dans deux hôpitaux différents mais les médecins ont refusé de l’examiner. Pour eux, il s’agissait uniquement de douleurs liées à ses poussées dentaires et à une éventuelle blessure au coude. Ainsi, ils ont simplement recommandé à la famille de lui donner du paracétamol.

Quand le vrai diagnostic tombe, il est malheureusement trop tard pour agir. Le bébé a donc été renvoyé chez lui avec un simple antalgique. Mais les parents n’étaient pas convaincus du diagnostic établi et voyaient leur fils souffrir de plus en plus. De ce fait, ils ont décidé de demander l’avis de leur médecin de famille et de l’emmener dans un troisième hôpital. Ce n’est qu’à ce moment qu’ils ont fini par diagnostiquer une méningite. Malheureusement, l’état de santé de Malakai s’était déjà dégradé plus qu’il ne le fallait. Il a donc été transféré immédiatement dans un service d’urgences pédiatriques. Après trois jours, le bébé succombe à une septicémie et rend son dernier souffle.

Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de sa mort. Suite à cette tragédie, les parents ont déploré les services des hôpitaux australiens. Ils ont demandé qu’une enquête soit établie pour comprendre pourquoi l’hôpital s’est trompé de diagnostic. Selon un médecin du centre de soins où le bébé est décédé, le personnel manquait d’informations pour pouvoir avancer un diagnostic adéquat. Ainsi, il appelle les patients à se faire suivre par un même médecin ou par un même hôpital pour éviter ce genre d’erreurs.

Mais pour la famille en deuil, il faudrait instaurer de réels changements dans le système médical australien.

La méningite : les signes qui doivent alerter

La méningite est une maladie grave qui provoque une inflammation des méninges, les membranes qui enveloppent le système nerveux central dans lequel on retrouve la moelle épinière et le cerveau.

Souvent méconnue, cette maladie évolue très rapidement et peut s’avérer mortelle. En France, on estime que près de 600 personnes souffrent d’une méningite chaque année et que 10% finissent par décéder suite à cette maladie. Selon l’OMS, cette maladie constitue une urgence médicale et peut provoquer de graves lésions cérébrales. En effet, 15% des personnes qui survivent à la maladie subissent une perte auditive ou des troubles cognitifs. En outre, cette affection peut engendrer des symptômes qui paraissent bénins mais qui, s’ils ne sont pas traités dans les 24 heures qui suivent leur apparition, peuvent s’avérer mortels.

A savoir que les signes avant-coureurs d’une méningite sont :

– Une forte fièvre qui arrive de façon soudaine

– Un torticolis ou une raideur dans le cou ou dans le corps

– Des maux de tête inhabituels

– Des nausées ou des vomissements

– Un état de confusion et une difficulté à se concentrer

– Une somnolence accrue

– Une mauvaise humeur

– Une perte d’appétit ou de sensation de soif

– Des éruptions cutanées

– Des pleurs incessants chez les nouveau-nés

– Des douleurs dans les jambes

– Une froideur des extrémités