Souffrant de pneumonie, ce petit garçon est forcé de dormir sur le sol de l’hôpital
En milieu hospitalier, la demande peut être tellement forte que le temps d’admission peut durer des heures, laissant les cas les plus urgents parfois dans des attentes interminables. La crise dans ces établissements de soins est souvent due à un surmenage des équipes soignantes qui peuvent être astreintes à des gardes imposées à cause du manque d’effectif lors des périodes d’importantes demandes. C’est le cas pour ce petit garçon atteint de pneumonie qui a été forcé de dormir à même le sol en raison de l’absence de lits à l’hôpital, laissant sa mère désemparée. Ce témoignage navrant et révélateur de la conjoncture alarmante en milieu hospitalier nous est relayé par nos confrères du site britannique The Mirror.
La crise en milieu hospitalier est alarmante. Causée par le manque d’effectifs et la pression constante subie par les équipes des établissements, les conséquences de cette conjoncture peuvent être délétères pour la santé des patients en situation d’urgence. C’est le cas pour ce petit garçon atteint de pneumonie qui a été forcé de dormir sur le sol en attendant les soins élémentaires. A court de lits, l’hôpital a fait face à une crise inédite qui a mis à mal les patients.
Cinq heures d’attente
A cause de la pénurie de lits, un garçon atteint de pneumonie a été forcé de dormir sur le sol. Sa mère, désemparée, a dû le couvrir de vêtements pour le protéger du froid. Et l’enfant a attendu 5 heures pour pouvoir s’allonger en raison de la forte demande dans cet hôpital. « Je suis très frustrée quant au système de cet établissement et leur manque de lits, que je présume être la conséquence d’un problème de financement pour approvisionner les services qui ont besoin d’équipements » regrette la mère. Jonathan Ashworth, secrétaire d’état affilié au ministère de la Santé, a appelé le Premier ministre pour transmettre ses excuses à la famille du petit garçon.
Gouvernance britannique
Pour le secrétaire d’état, cette situation est essentiellement due aux coupes budgétaires en faveur de la santé publique. « C’est honteux. Boris Johnson [ndlr : Premier ministre britannique ], devrait s’excuser personnellement auprès de la famille du petit garçon. Une décennie de coupes budgétaires est la raison de cette crise » regrette l’homme politique qui en appelle à l’élection du parti Travailliste. « Si le parti actuel remporte les élections, cette situation durera de façon indéfinie » avertit le secrétaire d’état.
Des symptômes inquiétants
Avant de conduire son fils à l’hôpital, Sarah a d’abord tenu à avoir l’opinion de son médecin traitant. « Quand j’ai été chez le docteur, celui-ci m’a dit qu’il s’agissait d’un virus » a déclaré la mère. Et pour cause, ses symptômes étaient inquiétants puisque l’enfant souffrait de vomissements, diarrhées, fièvre et toux. C’est seulement quand Jack a refusé de s’alimenter que le médecin a appelé une ambulance en présumant une pneumonie.
Excuses de l’hôpital
Suite à ce malheureux incident, l’hôpital a tenu à se justifier dans une déclaration publique. « Nous sommes extrêmement désolés de n’avoir que des chaises disponibles pour nos patients, cela ne correspond pas à nos standards habituels. Nous nous excusons sincèrement auprès de Jack et de sa famille » écrit le responsable de l’hôpital NHS. Puis d’ajouter : « Nous sommes actuellement en train d’augmenter le nombre de lits disponibles dans notre unité pédiatrique qui sera étendue l’an prochain. Un nouvel hôpital d’enfants verra le jour en 2025. »
France : une situation hospitalière similaire
La situation des établissements hospitaliers français n’est pas en reste. Avec une fréquentation qui a doublé en 20 ans, l’hôpital public fait face à une demande croissante couplée à une suppression de lits dans d’autres services. Parallèlement à ce facteur, la précarité des infirmiers empire cette crise et conduit à un important turn-over et à un manque d’effectifs. Comparés aux autres pays européens, les salaires de ces professionnels sont les plus bas. L’hôpital public fait également face à une dette qui pousse ses dirigeants à effectuer des coupes budgétaires qui peuvent mettre à mal son fonctionnement et ainsi compromettre l’accès aux soins rapides des patients. En 2017, la dette des hôpitaux publics représentait plus de 30 milliards d’euros. Une somme qui empêche l’investissement qui incombe à ces établissements de plus en plus fréquentés.