Pr Perronne : « Ceux qui critiquent le protocole Raoult malgré les preuves sont achetés par les labos »

Publié le 23 juin 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Qu’en est-il du jour d’après pour la France ? Pour quelques médecins experts, la gestion de crise de la pandémie sur le territoire est un échec cuisant. Didier Raoult a été le premier à s’indigner de l’attentisme français quant au traitement à la chloroquine. Cette fois, c’est le professeur Perronne qui pointe du doigt l’immobilisme du gouvernement et accuse ses confrères. Pire encore, il révèle que plusieurs médecins ont été achetés par les laboratoires. A l’antenne de RTL, le professeur explique que la France aurait pu éviter un tel bilan de mortalité. Entretien avec un lanceur d’alerte qui s’indigne d’un véritable chaos sanitaire.

« Une gestion de crise lamentable » C’est ainsi que parle le professeur Perronne, chef de service à l’hôpital de Garches, des mesures gouvernementales instaurées pour gérer cette pandémie mondiale. Avec une létalité de 20%, la France aurait pu éviter autant de morts selon lui. S’il s’indigne, c’est surtout parce que les ministres n’ont pas su se montrer réactifs en traitant avec la chloroquine, une molécule anti-paludéenne utilisée par de nombreux pays pour soigner les patients. Ces derniers ont fait état d’un bilan de décès significativement moins élevé.

Un attentisme français

Pour le professeur Perronne, les faits sont têtus. Les essais cliniques de Didier Raoult étaient concluants pour prouver que la chloroquine était une solution pour soigner le coronavirus. « Y’a plus aucun doute que ça marche » martèle l’expert. Puis d’ajouter : « On n’a pas besoin de plus d’études quand on montre un succès à plus de 98% » Il condamne également « l’intelligentsia médicale » qui s’est montrée réticente face à ce traitement qui a été appliqué dans de nombreux pays tels que les Etats-Unis, le Maroc et l’Algérie. Des territoires qui ont fait état d’un taux de mortalité moindre en comparaison à la France.

Un conflit d’intérêts grave

Cet attentisme français, le professeur Perronne l’explique en faisant une accusation à l’encontre de ses confrères. Pour le lanceur d’alerte, ces derniers ont été « achetés par les laboratoires pharmaceutique ». Ces révélations, l’expert les consigne dans son ouvrage choc intitulé « Y’a-t-il une erreur qu’ils n’ont pas commise ? » Cette question rhétorique, l’expert y répond en tapant du poing et en admettant qu’il a « honte pour son pays ». Au micro d’Europe 1 cette fois, il parle de liens étroits entre les professeurs du conseil scientifique et des laboratoires. « Quand vous touchez des dizaines de milliers d’euros, vous ne pouvez pas siéger dans une commission qui va donner des avis, où les molécules du laboratoire en question sont en jeu » déplore le médecin.

Un immobilisme des experts

« Ils ont tout géré comme si on avait le temps. J’étais affligé en disant que c’était une guerre et qu’il y’avait plus de 500 morts tous les jours » s’indigne-t-il en dressant un bilan noir de la gestion de crise de ceux qui siègent à la commission. « Le gouvernement a dit qu’il fallait tout vérifier avant de prendre une décision. C’est totalement débile ! » s’exclame le professeur Perronne, révolté par ce temps perdu. Il accuse Olivier Véran, actuel ministre de la Santé,  de ne pas avoir adopté la chloroquine pendant des mois en « voulant consulter les sociétés savantes ». Or ces dernières ont selon lui des « centaines de milliers voire de millions d’euros dans leur compte en banque qui viennent de l’industrie pharmaceutique. Des condamnations que ses confrères nient en signant même une pétition contre les propos « inacceptables » de l’expert.

Une condamnation des confrères

Suite aux révélations accusatrices de leur confrère, les médecins se sont tout de suite inscrits en faux. Ces derniers ont même signé une pétition pour condamner les propos du professeur.« Nous interpellons le Conseil national de l’ordre des médecins sur les propos inacceptables du professeur Perronne », qui « accuse directement, à de multiples reprises, sans aucune retenue ni preuve médicale ou scientifique, des collègues médecins d’avoir refusé un traitement » peut-on lire sur ce document. Le principal signataire accuse l’auteur de l’ouvrage choc de « contrevenir au code de déontologie médicale » en appelant l’instance à des explications de ce dernier et à une reddition des comptes.