Pour sauver son bébé, cette maman décide de retarder son traitement contre le cancer

Publié le 18 septembre 2019
MAJ le 26 novembre 2024

Brianna Rawlings, âgée de 19 ans, était ravie de porter son enfant lorsqu’elle apprit qu’elle avait la leucémie. Malgré ses souffrances, cette mère a choisi de se battre pour sa vie et celle de son fils, risquant sa propre existence pour lui. Malheureusement, le dénouement doublement tragique rend son histoire, particulièrement touchante. Elle a été relayée par nos confrères de The Sun.

L’adolescente originaire d’Australie, avait une forme agressive de leucémie et avait le choix de se faire avorter pour pouvoir commencer immédiatement une chimiothérapie. Cependant, elle a refusé de commencer le traitement aussitôt pour préserver la vie de son fils :  une décision dont elle a été très fière dans un interview accordé au DailyMail, avant de décéder peu de temps après la mort de son fils.

Une chimiothérapie sacrifiée

sauver son bébé

L’annonce de la leucémie était déjà un coup dur pour cette jeune partie trop tôt avec son enfant. Elle apprend d’abord qu’il s’agit d’une forme très rare de leucémie conventionnellement traitée par chimiothérapie. « Après qu’on me l’ait expliqué, j’ai été très surprise et en colère, car je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi grave », a-t-elle révélé. 

Ayant confondu les symptômes de l’infection et de la grossesse, le diagnostic tardif ne l’a pas empêché de prendre le temps de réfléchir à ce qu’elle voulait : Rawlings demeurait déterminée à donner à son fils toutes les chances de survivre.

A six mois de grossesse, une césarienne d’urgence a été réalisée afin d’accoucher de Kyden, son nouveau-né prématuré, suite à une infection sanguine. 12 jours après sa naissance, le petit décède laissant la mère déchirée par sa perte mais sans une once de regrets concernant sa décision de ne pas se faire avorter. « Ils ont été si spéciaux qu’ils ont été les 12 meilleurs jours de ma vie ! », a-t-elle annoncé au Daily Mail. 

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Endeuillée, elle reste engagée dans sa lutte contre son cancer pour tenir la promesse faite à son fils  « Je veux vaincre cette terrible maladie. Je crois que je peux le faire et j’ai fait une promesse à mon fils », a-t-elle déclaré. 

Une amélioration lui redonne espoir, avant que toute sa santé ne s’effondre, la conduisant à une mort qui a anéanti sa famille. « Nous sommes absolument brisés, mais en même temps en paix, sachant qu’elle ne souffre plus, qu’elle n’est plus accablée et dans le doute.” confie sa sœur. Elle semble être devenue le symbole des sacrifices qu’une mère doit à son enfant sans hésitation ni remords, même si elle n’a pu jouir de sa présence que durant 12 jours.

Devenir mère malgré le cancer

Selon la ligue contre le cancer, en France,  500 femmes par an deviennent mères en vivant avec le cancer, soit une personne sur 1.000 à 6.000 patientes. 

Certes, la prise en charge est optimale avec la création d’un réseau particulier pour le cancer, appelé “Cancer associé à la grossesse”, mais cela reste une source de grande frustration et d’inquiétude pour les futures mères souvent confrontées à des dilemmes, en sus d’avoir le sentiment qu’on leur a “volé” leur bonheur.

“Notre but est de leur prouver qu’aujourd’hui, on est en mesure de leur donner des réponses rassurantes et positives quant au traitement du cancer dans une telle circonstance. “ affirme le Pr Roman Rouzier, chirurgien spécialisé dans les traitements des tumeurs gynécologiques et mammaires à nos confères du Figaro.

Par ailleurs, la prise en charge psychologique est ainsi nécessaire pour la mère et son conjoint, en vue de les accompagner dans leurs choix thérapeutiques, et favoriser leur bien-être, facteur essentiel pour un traitement optimal. 

En effet, cette situation qui devient très souvent le cauchemar de plusieurs femmes enceintes met face à une multitude de choix, en fonction du danger pour l’enfant, l’extension de la tumeur mais également le contexte de la grossesse. 

Si le cancer est découvert en début de grossesse, l’interruption est proposée. Néanmoins, l’avis du professeur Rouzier à ce sujet est sans équivoque : il estime que celle-ci n’est pas forcément justifiée, car elle ne modifie en rien le pronostic vital de la mère.