Plus vous passez de temps avec votre mère, plus elle vivra longtemps d’après une étude

Publié le 8 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Quand avez-vous passer du temps avec votre mère pour la dernière fois ? Si vous réfléchissez ne serait-ce que quelques minutes avant de répondre, il serait bon d’aller rendre visite sans plus attendre à celle qui vous a mis au monde. On s’imagine souvent que notre mère sera toujours là pour nous conseiller, nous épauler et nous aimer. Pourtant, la mort est inéluctable et le deuil d’une mère fait partie des expériences les plus douloureuses qu’une personne puisse vivre. Il semblerait toutefois que plus vous passez du temps avec votre elle, plus elle a de chances de vivre longtemps.

Une mère offre la vie à son enfant et l’accompagne tout au long de son développement. C’est celle qui le berce lorsqu’il est petit, lui inculque certaines valeurs, lui offre un amour inconditionnel et l’aide à s’épanouir dans sa vie de tous les jours. Si chacun a tendance à idéaliser sa figure maternelle en étant plus jeune, en grandissant, un fossé peut se créer. Alors que le lien mère-enfant paraît indestructible, les aléas de la vie peuvent altérer cette relation unique. Généralement, la mère considère que quel que soit l’âge de son enfant, elle se doit de lui prodiguer des conseils, de le soutenir et de le mettre sur la bonne voie. Mais en devenant adulte, la quête d’autonomie et la revendication de ses propres choix l’emportent souvent sur cette relation privilégiée. Au fil du temps, l’enfant apprend à voler de ses propres ailes et fini par s’éloigner de cette présence maternelle. Pourtant, plus le temps passe plus la mère prend de l’âge. Et les conséquences de cette séparation peuvent donner lieu à des remords incommensurables.

Plus vous passez de temps avec votre mère, plus elle vivra longtemps

Lorsqu’une mère atteint un certain âge, il n’est pas fréquent qu’elle se retrouve toute seule. Chez elle ou en maison de retraite, elle doit faire face à ce sentiment d’abandon écrasant. Selon une étude parue dans le Journal de l’American Medical Association (JAMA), la solitude rythme le quotidien des personnes âgées. Or, force est de constater qu’elle n’est pas sans conséquence pour leur santé mentale. Sur les 1600 participants à l’étude, âgés en moyenne de 71 ans, certains ont déclaré vivre seuls. Parmi ces derniers, 23% sont décédés dans les 6 années qui ont suivi. En parallèle, seulement 14% des participants qui avaient une vie sociale plus ou moins épanouissante sont décédés au cours de cette même période. Ainsi, les chercheurs ont conclu que la solitude affectait considérablement le bien-être des personnes âgées. Les chercheurs affirment également que la plupart de celles qui vivaient seules souffraient de dépression, de troubles cognitifs et de divers problèmes de santé.

Les interactions sociales favorisent la longévité

Une étude, publiée par la Public Library of Science, a révélé que le fait d’avoir une vie sociale épanouissante permettait de prolonger la durée de vie de certaines personnes obèses. « Nos relations sociales sont importantes non seulement pour notre qualité de vie, mais aussi pour notre longévité », a déclaré Julianne Holt-Lunstad, psychologue et auteur de l’étude. L’être humain étant par nature un être social, il a besoin d’échanger avec les autres pour être réellement heureux.

S’occuper d’un parent dépendant : une tâche complexe mais nécessaire

Souvent, les seniors mènent leur fin de vie dans une maison de retraite. Pourtant, comme l’indique le journal Libération, intégrer cette institution est rarement leur choix. Lorsque l’état de santé se dégrade et que le parent dépend de sa famille, cette dernière peut prendre la décision de le placer en maison de retraite. Ces endroits leurs permettent de bénéficier de soins adaptés et d’une aide constante.

Pourtant, l’Insee indique que « à domicile, près d’un senior sur deux obtient un score de santé mentale supérieur à 80, traduisant un bien-être psychologique relativement élevé ». À contrario, seulement un senior sur quatre présente des chiffres similaires en institution.

Généralement, les rôles du parent et de l’enfant s’inversent à partir d’un certain âge, ce qui peut être difficile à gérer pour les deux acteurs de la relation. Catherine Bergeret-Amselek, psychanalyste, déclare que pour l’adulte, « le parent apparaît comme un frein qui l’empêche de se réaliser ». Mais quelle que soit la décision qu’une personne peut prendre, il est nécessaire qu’elle réfléchisse au bien-être de tous. Maintenir des liens forts avec un parent âgé peut être bénéfique pour les deux parties. Certains réussissent même à resserrer les liens avec leurs parents en leur rendant visite fréquemment. Olivier de Ladoucette, auteur de Bien vieillir, a expliqué que même si cette tâche peut sembler pénible, « certains se découvrent meilleurs qu’ils ne le croyaient » en prenant soin de leurs parents lorsqu’ils vieillissent.