Plus de 80% des patients hospitalisés atteints de COVID-19 ont une carence en vitamine D : voici comment vous en procurer naturellement

Publié le 9 novembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Suite à une nouvelle étude menée en Espagne, des chercheurs ont constaté que près de 80% des patients hospitalisés atteints de Covid-19 souffriraient d'une carence en vitamine D. Leurs résultats publiés le 27 octobre 2020 dans le Journal of clinical endocrynology and metabolism ont été relayés par nos confrères du site Pourquoi Docteur. 

La vitamine D peut-elle nous venir en aide face au virus ? C’est une question que se posent de nombreux chercheurs depuis le début de la crise sanitaire. L’étude la plus récente a été réalisée par des scientifiques de l’hôpital universitaire Marqués de Valdecilla dans la ville de Santander en Espagne. Ces derniers ont observé une carence chez une majorité de patients hospitalisés atteints de Covid-19.

82% des patients avaient une carence en vitamine D

Pour parvenir à cette observation, l’étude a comparé les taux de vitamine D chez deux groupes de participants. Le premier était constitué de 216 patients atteints du Covid-19 admis à l’hôpital entre le 10 et le 31 mars 2020. Le second était quant à lui formé de 197 patients issus d’un groupe test et répartis en Espagne. Les chercheurs ont également indiqué que parmi le panel des 216 patients hospitalisés, 19 d’entre eux recevaient une supplémentation en vitamine D et ont donc été analysés séparément.

Résultat ? 82% des malades admis à l’hôpital auraient présenté une carence en vitamine D, alors que ce taux était de 47% pour le groupe test. Une différence aurait également été observée chez les deux sexes. Selon l’article de Pourquoi Docteur, les hommes étaient plus touchés par cette carence que leurs homologues féminines. Une différence qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs, note Jose Hernandez, docteur en neurophysiologie et co-auteur de l’étude, notamment “les habitudes de vie, le régime alimentaire ou d’autres comorbidités”. Les chercheurs indiquent également que les patients ayant reçu une supplémentation en vitamine D étaient moins nombreux en soins intensifs avec de meilleurs résultats. Ils soulignent toutefois qu’ils n’ont pu établir aucun lien entre les concentrations ou les carences en vitamine D et la sévérité de l’infection.

En l’absence de certitudes, des preuves plus approfondies restent donc nécessaires. Pour cette raison, France Info révèle qu’une étude vient d’être lancée en Angleterre pour une durée de 6 mois. Son objectif ? Évaluer l’utilité de la vitamine D face au Covid-19. Pour ce faire, 5000 personnes recevront un traitement pendant l’hiver pour que leur résistance face au virus puisse être analysée par la suite.

La vitamine D, notre alliée contre le Covid-19 ?

S’il ne faut pas tirer de conclusions hâtives sur le sujet, Jose Hernandez estime néanmoins qu’il pourrait s’avérer utile de recommander des traitements à base de vitamine D lorsqu’un malade présente des carences. Selon ses propos relayés par un article de Medisite, “Cette approche peut avoir des effets bénéfiques à la fois sur l’ensemble musculosquelettique, mais aussi sur le système immunitaire”.

Responsable de la santé osseuse et de l’absorption du calcium, la vitamine D a d’ailleurs fait l’objet de recommandations émises par l’Académie de médecine dans un communiqué publié en mai dernier. On peut lire sur son site que “la vitamine D ne peut être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l’infection due au SARS-CoV-2 ; mais en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, elle pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie”. A cet effet, l’Académie recommande :

  • Un dosage rapide du taux de vitamine D sérique chez les plus de 60 ans atteints du Covid-19 et d’administrer, en cas de déficit, “50 000 à 100 000 UI qui pourrait contribuer à limiter les complications respiratoires” ;
  • Une supplémentation de “800 à 1000 UI/jour chez les personnes âgées de moins de 60 ans dès la confirmation du diagnostic de Covid-19”.

Evidemment, cela ne signifie pas qu’une supplémentation en vitamine D peut tout régler mais selon les scientifiques, cela ne peut pas faire de mal. En 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé conseillait d’ailleurs d’augmenter les doses durant l’hiver avec des effets positifs remarqués particulièrement chez les enfants. Par ailleurs, il est estimé que 41% de la population française souffrirait d’une carence en cette vitamine pendant l’hiver, selon France Info. Un déficit qui peut se manifester de plusieurs manières dans le corps.

Quels sont les aliments riches en vitamine D ?

La majorité de nos apports provient généralement des rayons du soleil. Mais en hiver, cela peut s’avérer plus complexe. Pour cette raison, il est recommandé de prêter attention aux symptômes d’une carence en vitamine D et de veiller à consommer des aliments qui en contiennent.

Interrogé par le Journal des Femmes, le Dr Yves Fouré, médecin généraliste indique qu’on en retrouve essentiellement dans les poissons gras tels que le saumon, le maquereau, le hareng ou la sardine, ainsi que dans le jaune d’oeuf, le fromage, la viande et les produits laitiers enrichis en vitamine D. Pour cette raison, il est important de varier son alimentation au cours de l’année et de veiller à manger équilibré. Il est également conseillé de consommer du poisson deux fois par semaine, “dont une portion de poisson gras” indique cette même source. L’idéal est également de privilégier le poisson frais.

En cas de recours aux compléments alimentaires, celui-ci doit impérativement se faire sur indication médicale ou diététique.

Rappelons qu’en cas de surdosage, comme pour tout complément alimentaire, la vitamine D peut avoir des effets dangereux sur l’organisme.