« Oui, rien ne sera plus comme avant » et nous pourrions rester confiner encore très longtemps
Malgré son recul en Chine, le coronavirus covid-19 est en progression exponentielle sur le vieux continent. Dans l’Hexagone, le bilan est lourd : 40 751 cas confirmés et 2696 décès. Pour freiner la propagation de l’épidémie, les autorités ont pris un ensemble de mesures indispensables. Parmi elles, une restriction drastique des déplacements. Alors que presque tout le pays est confiné, de nombreuses personnes se demandent jusqu’à quand va durer cette crise sanitaire. Europe 1 nous apportent des éléments de réponse.
En l’absence de vaccin et de traitement totalement efficace, la mise en quarantaine est une mesure prise par de nombreux pays touchés par l’épidémie du Coronavirus. Si cette expérience est relativement pénible sur le plan psychologique, elle en est pas moins nécessaire pour protéger sa santé et celles de ses proches.
Un virus agressif
Souvent comparé à la grippe saisonnière en raison de la ressemblance de leurs symptômes, le coronavirus est toutefois beaucoup plus virulent. Plus contagieux, il a fait, depuis son apparition en décembre dernier, plus de 35 000 morts à travers le monde. Au cœur des préoccupations, l’épidémie s’est propagée à une vitesse alarmante à travers le globe. Alors qu’il était suggéré il y a encore quelque temps que seules les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques étaient principalement vulnérables à la maladie, de nombreux jeunes en bonne santé développent des formes graves de l’infection. Pour preuve, Jérôme Salomon, directeur général de la santé, avance sur France inter, que « la moitié des personnes en réanimation ont moins de 65 ans ». Si cette infection peut avoir des effets différents sur chaque personne, pour éviter le risque de transmission et de contamination, il est indispensable de respecter les mesures établies par les autorités sanitaires et gouvernementales.
L’été à la maison ?
En Italie, l’un des pays les plus touchés par le covid19, l’impact de l’épidémie pourrait s’étendre au moins jusqu’en août, selon les informations du journal local The Post Internazionale.
Conséquence pour les habitants de la Botte : passer l’été à la maison est de plus en plus probable bien qu’il soit trop tôt pour faire des prédictions assurées. Comme les récents développements ont pu le démontrer, de nombreuses variables interviennent dans la propagation du virus et il est impossible de prévoir avec exactitude la date du pic épidémique. Toutefois, quelle que soit l’évolution, il sera difficile de retrouver les habitudes d’avant en un claquement de doigt, du moins à court terme.
Quant à la situation en France, pour y voir plus clair, Europe 1 a rencontré Bruno Lina, directeur du centre national de référence de la grippe à Lyon. Pour lui, il faudrait s’attendre à deux ou trois mois d’épidémie. « Les tailles moyennes des épidémies sont de deux à trois mois », explique le spécialiste à Europe 1, à qui il rappelle qu’il « peut y avoir plusieurs vagues ». Fort de son expérience en la matière, Bruno Lina a expliqué ce en quoi consistait le développement de ce type d’épidémies. « Il va y avoir des infectés, ils vont guérir et devenir immunisés. Cette immunité va freiner la diffusion du virus, voire arrêter l’épidémie si elle est couplée à des mesures d’hygiène et des mesures barrières. »,explique l’expert.
A la question de savoir si la chaleur peut endiguer la propagation du virus, la réponse de Bruno Lina est sans équivoque. Pour lui, les beaux jours ne pourront pas arrêter le coronavirus. Si cette idée reçue qui a largement circulé a pu apporter une lueur d’espoir, la station de radio précise qu’elle est fausse. Et pour cause, lorsqu’un virus d’origine animale circule pour la première fois, la hausse des températures « ne change rien à l’affaire », écrit Europe 1.