« Nous nous battons pour rester en vie » – Un homme malade explique le cauchemar du coronavirus

Publié le 31 mai 2020
MAJ le 26 novembre 2024

C’est un témoignage poignant, celui d’un homme contaminé par le coronavirus. Son nom ? Nermin, un homme suédois de 37 ans. Ce dernier s’est battu pour survivre aux griffes de la Covid-19 et arrivait à peine à respirer. Ce patient nous livre un témoignage sans fard sur son expérience avec le virus qui a émergé à Wuhan, une province chinoise. Ce récit désolant nous est relayé par nos confrères de l’Express. Histoire d’une contamination qui a failli tourner au cauchemar.

Si l’on a tendance à penser que la contamination par le coronavirus est simple pour un homme sans complications de santé, il en est tout autre. C’est le cas pour Nermin qui a vécu un véritable calvaire des suites de cette terrible maladie. Il a dû se battre de toutes ses forces pour rester en vie. Aujourd’hui, il nous raconte son combat pour retrouver son souffle.

Nermin

Le soutien d’une femme aimante

Si Nermin a survécu à la Covid-19, c’est surtout grâce au soutien de sa femme aimante. Près de la fenêtre avec trois autres patients, il ne faisait que contempler le ciel, seul, sans aucune compagnie. Pour chercher du réconfort, il avait son épouse sur son écran de smartphone. Tous les jours, elle le console par le truchement de la technologie et prend soin de lui comme elle le peut. A ce moment-là, cette affection est vitale pour le malade. L’homme en soins intensifs à l’hôpital Karolinska à Stockholm est épuisé par les ravages du coronavirus qui l’empêche de respirer.

Medecins

Une angoisse constante

Ce qui préoccupe le plus l’homme malade, c’est l’avenir de son entreprise mais également sa famille. Il le dit d’ailleurs : « C’est la chose la plus importante. Quand je rentrerais à la maison, je me raserai la barbe pour faire plaisir à sa femme. »  Et pour cause, Nermin reçoit un traitement éprouvant puisqu’il a subi une intubation. Le principe : le placement d’un tube dans la gorge transportant de l’oxygène. Il s’agit du service de l’établissement hospitalier où résident les cas de contamination les plus sévères. Heureusement, le patient est en voie de guérison. La délivrance d’une souffrance que subissait l’homme de 37 ans, loin de sa famille.

Medecins 1

L’enfer des infirmiers

Alors que les patients continuent de peupler les couloirs de cet hôpital de la capitale suédoise, la vie repose sur les épaules du personnel soignant dépassé par cette situation. Ils sont donc au pied levé pour répondre aux demandes de tous. Un d’entre eux témoigne : « Tout peut aller très vite. Quelqu’un qui était dans un bon état avec qui tu viens de parler de football peut tomber encore plus malade » Une infirmière ajoute: « Ensuite, c’est vous qui enveloppez la personne que vous venez de voir vivante dans un sac ». Des propos qui illustrent qu’au sein de ce lieu, chaque seconde compte.

Medecins 2

La joie d’Alice Pettersson

L’infirmière Alice a fêté ses 23 ans au sein de l’hôpital. A son âge, elle a vu de nombreux cadavres, peut-être même plus que la plupart des infirmières au cours de leur carrière. Elle appelle l’unité de soins intensifs du centre « la grotte ». Et pour cause, dans ce département, les mesures de prévention contre le virus sont très strictes. Sur le bras de la femme, deux flutes de champagnes sont tatouées. « C’est la boisson de la vie » s’exclame-t-elle, souriante. Sa façon à elle de célébrer chaque guérison à l’heure où le coronavirus continue de faire des morts en Suède.

Medecins 3

Quels sont les symptômes du coronavirus ?

Si pour Nermin sa contamination s’est traduite par une détresse respiratoire, cette dernière se manifeste par de nombreux symptômes. Parmi eux : une toux sèche, de la fièvre ou encore une fatigue extrême. Des symptômes moins fréquents impliquent la perte du goût de l’odorat mais également des courbatures, une conjonctivite ou des maux de tête. Des éruptions cutanées ou une décoloration des extrémités peuvent par ailleurs être observées. Dans les cas les plus graves, l’OMS met en avant une perte de motricité ou d’élocution, des difficultés à respirer, un essoufflement ou une sensation d’oppression ou de douleur à la poitrine.