Nicolas Sarkozy réagit pour défendre le professeur Raoult, après les attaques qu’il a reçu

Publié le 11 septembre 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Les débats houleux ne cessent de croître autour du promoteur de l’hydroxychloroquine, le professeur Didier Raoult. Cette fois-ci, le spécialiste des maladies infectieuses est attaqué par l’ordre des médecins, l’accusant entre autres de faire la promotion d’un traitement non validé par la science pour contrer l’épidémie. Ce dernier a maintenu tout de même sa position devant l’audition de l’Assemblée nationale tenue le 24 juin. Applaudi par certains et banni par d’autres, le professeur marseillais a néanmoins trouvé un fervent défenseur qui n’est autre que l’ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy.

Rappelons que cette plainte a été déposée durant le mois de juillet devant le conseil département de l’ordre des médecins par les confrères du professeur Raoult. Ces derniers estiment qu’il a enfreint au moins neuf articles du code de déontologie médicale.

Entre autres, le fait de promouvoir un remède miracle pour lutter contre le Covid-19. Un remède qui n’a pas fait ses preuves, selon eux. De son côté, la Société de pathologie infectieuse de langue française confirme que le professeur Raoult a fait la promotion de l’hydroxychloroquine « sans qu’aucune donnée acquise de la science ne soit clairement établie à ce sujet. Cela demeure en infraction avec les recommandations des autorités de santé ».

Autres reproches : manque de confraternité, essais cliniques ne respectant pas le protocole adéquat ou encore diffusion de fausses informations auprès du grand public. Ces griefs objets de la plainte, peuvent ouvrir la voie à une proposition de conciliation ou à une sanction plus grave. A ce propos, l’ancien chef d’Etat, Nicolas Sarkozy réagit pour défendre le professeur marseillais, comme le rapporte Le Parisien.

« Un bouc émissaire »

Lors du forum des entrepreneurs de Marseille qui s’est tenu le vendredi 4 septembre, Nicolas Sarkozy a soutenu le professeur Didier Raoult. « Chaque crise, il faut trouver des boucs-émissaires, c’est une maladie française » a-t-il déploré. Et d’ajouter « Pour moi, l’adversaire c’est le Covid, c’est pas tel ou tel médecin et je pense notamment au professeur Raoult. Je ne comprends pas pourquoi il y a tant de violence à son endroit ».

L’ancien chef d’Etat, n’a pas manqué de tacler les détracteurs du professeur marseillais. « C’est un homme d’une grande qualité qui a fait son possible pour soigner au mieux ses patients, qui a sans doute fait des erreurs comme on en fait tous, moi le premier » a-t-il déclaré. En ajoutant « Mais j’observe qu’en période de crise, il y a des pseudo-spécialistes qui se précipitent et qui disent du mal de quelqu’un. Il faut un coupable et c’est celui-là. Ça m’a paru déplacé. Je n’ai aucune compétence pour dire qui a raison et qui a tort. En tout cas, ce n’était pas le sujet. Chacun a fait comme il a pu, et lui le premier ».

De son côté, le président LR de la région Paca, Renaud Muselier a également apporté son soutien au professeur Raoult en ajoutant que ce dernier n’a fait « que respecter le serment d’Hippocrate ».

Le professeur marseillais pense que le nouveau coronavirus serait en « surmutation »

Sur Radio classique, le professeur Didier Raoult s’est encore une fois manifesté pour annoncer que ses équipes de chercheurs avaient constaté une « surmutation du virus. « Il n’y a pas un seul virus. Nous, on a détecté sept mutants qui ont circulé », a-t-il avancé, précisant que « Les mutations que nous voyons sont associées avec la dégradation des organismes (virus). Quand ça se passe, c’est que ça va mal pour la bestiole ». Selon lui, il ne s’agit probablement pas d’une mauvaise nouvelle.

Une analyse qui n’est apparemment pas partagée par les autorités puisque le ministre de la Santé, Olivier Véran a déclaré que rien ne permettait de prouver une mutation du virus. Et en ajoutant à ce propos « Je peux comprendre l’espoir nourri par certains experts d’un virus moins dangereux, mais aucun argument scientifique ne vient étayer cette théorie, hélas ».