Ne regrettez pas de vieillir, c’est un privilège refusé à beaucoup
Si la plupart des personnes appréhendent de prendre de l’âge, c’est sûrement parce que le fait de vieillir est associé dans tous les esprits à la détérioration inéluctable de l’état de santé avec une émergence de nombreux maux et handicaps, à un moins bel aspect physique et au déclin des capacités cognitives. On considère en un mot la vieillesse comme la décrépitude. Pourtant, si l’on se plaçait du côté des principaux concernés, on se rendrait à l’évidence : avancer en âge est une bénédiction.
Quoiqu’on en dise, le phénomène naturel qu’est la vieillesse ne saurait être réduit à ses simples aspects matériels et extérieurs. Prendre de l’âge, c’est, certes voir son corps et ses aptitudes physiques se détériorer, mais c’est aussi et avant tout gagner en sagesse et en maturité.
A l’instar de toutes les expériences qui paraissent terrifiantes de loin mais qui s’avèrent être tout le contraire lorsqu’on les vit, ce n’est qu’une fois qu’on a commencé à prendre de l’âge qu’on réalise que nos craintes étaient infondées.
Prendre conscience que nous sommes mortels
La vieillesse vient avec la prise de conscience de l’inéluctable : le temps passe, le temps perdu ne revient pas, et la vie se termine par la mort qui petit à petit s’est rapprochée et qui à présent nous guette. Une prise de conscience face à laquelle nous ne pouvons qu’adopter une attitude d’acceptation.
Ce rappel nous pousse à tirer profit de chaque instant de la vie.
« Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »
— Sonnet à Hélène, Pierre de Ronsard
Remettre les choses à leur juste place
En vieillissant, on apprend à faire la différence entre les choses essentielles et les choses futiles et on se rend compte que certaines des choses auxquelles on accordait autrefois de l’importance n’ont plus lieu d’être.
En ce qui concerne les choses importantes, nous devenons moins insouciants à leur égard et nous nous y consacrons pleinement en leur accordant plus de temps et d’attention.
On ne s’inquiète plus autant de même qu’on ne dramatise plus autant qu’avant, car on prend du recul par rapport aux situations. On relativise et on acquiert constance et sérénité.
Une plus grande confiance
On réalise aussi que sa vie est pour soi et non pas pour les autres. On gagne une certaine indifférence à l’égard du regard et de l’opinion des autres et de ce fait une plus grande confiance en soi. On a un état d’esprit plus positif.
L’indulgence envers soi-même
Etant jeune, on a beaucoup de rêves et d’ambitions. On est à la poursuite d’un idéal et on aspire, souvent naïvement, à ce que tout soit parfait dans notre vie.
Or, avec l’âge, l’expérience et notre parcours derrière nous, on réalise qu’on est humain et que personne n’est parfait. On cesse de se comparer aux autres et on accepte les impairs et les faux-pas comme faisant partie intégrante de la vie.
Le sentiment d’accomplissement
Lorsque l’on prend de l’âge, qu’on regarde en arrière et qu’on voit tous nos accomplissements, on ne peut s’empêcher de ressentir un sentiment de joie et de fierté. D’autre part, tous les soucis et toutes les craintes qui sont liés à l’inconnu des différentes étapes de la vie font partie du passé, ce qui est une bonne chose car en ayant déjà tout accompli dans notre vie, nous n’avons plus à nous inquiéter. Nous gagnons en sérénité.
Le bonheur
D’après une étude statistique de l’Insee, on devient plus heureux en vieillissant. Dans une première partie de la vie, le bonheur commencerait tout d’abord par décliner petit à petit jusqu’à arriver à son point le plus bas vers 45 ans, avant de remonter pour atteindre son degré le plus élevé à l’âge de 69 ans. Telle est la courbe du bonheur selon laquelle les français entameraient avec la cinquantaine les meilleures années de leur vie.