L’OMS alerte qu’un vaccin contre le coronavirus ne mettra pas fin à la pandémie à lui seul. « Nous ne pourrons pas revenir à la vie d’avant ».

Publié le 25 août 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Depuis Décembre 2019, le coronavirus continue de menacer plusieurs pays du monde où de nombreuses vies ont été arrachées. Apparu en Chine, ce virus a fait l’objet de diverses spéculations en raison de sa nouveauté. Les recherches scientifiques se sont succédées en vue de fournir un lot d’informations permettant de mieux connaître cet agent pathogène. Frappant de plein fouet la planète toute entière, le Sars-CoV-2 a donné lieu à une pandémie exceptionnelle. Actuellement, plusieurs études sont en cours pour trouver un vaccin apte à immuniser les populations. Seulement l’OMS avertit que la découverte d’un vaccin ne suffira pas à mettre fin à la pandémie, rapporte The Independent.

La course contre le vaccin se poursuit activement depuis plusieurs mois déjà. Les essais cliniques insufflent un espoir à toutes ces populations qui vivent sous la menace du nouveau coronavirus. Mais selon le directeur de l’OMS cité par The Independent, le vaccin pourrait ne pas faire disparaître cette pandémie.

Selon l’OMS le vaccin ne mettra pas fin à la pandémie à lui seul 

Dans une déclaration publiée sur le site de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus met en exergue les efforts requis pour maîtriser l’épidémie actuelle. Il insiste sur le fait que même si de nombreuses expériences scientifiques ont été menées autour du nouveau coronavirus, les connaissances sur le sujet restent modérées. “Nous avons moins de 8 mois d’expérience sur lesquels nous appuyer. Nous en savons encore relativement peu sur les effets à long terme”, a-t-il indiqué. En outre, le directeur général de l’OMS a évoqué de nouveaux foyers de contaminations dans le monde. Même si certains pays constatent une tendance à la baisse du nombre de décès, Tedros Adhanom Ghebreyesus considère que le nombre de patients nécessitant une hospitalisation et des soins avancés est à prendre en compte. Dans ce sens, le directeur de l’agence onusienne insiste sur l’importance de contenir les flambées grâce à une stratégie ciblée. “Il est essentiel que les pays soient en mesure d’identifier et de repérer rapidement les clusters, d’anticiper la transmission communautaire et la possibilité de nouvelles restrictions”, précise-t-il. Par ailleurs, alors que nombreuses personnes attendent avec impatience le vaccin qui mettra un terme à cette crise sanitaire, Tedros Adhanom Ghebreyesus explique que cet outil pourrait ne pas faire disparaitre la pandémie. “Même si nous avons un vaccin, il ne mettra pas fin à la pandémie à lui seul”, affirme-t-il. En effet, la gestion de l’épidémie est primordiale pour contenir la transmission du virus. Il fait donc appel à l’effort collectif, en invitant “chaque personne, famille, communauté et nation” à “prendre ses propres décisions, en fonction du niveau de risque où elle vit”. Pour lui, chacun de nous est tenu de mettre en place des habitudes au quotidien pour se protéger et protéger les autres.

Un vaccin disponible dans les prochains mois ? 

Lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel, Emmanuel Macron s’est montré rassurant face aux perspectives de la découverte d’un vaccin “dans les prochains mois”. Alors qu’en France, la contamination au coronavirus explose en ce moment chez les jeunes, nombreux sont ceux qui espèrent qu’un vaccin soit disponible bientôt. “Je le dis et c’est très important, au moment même où l’on a plusieurs vaccins qui sont en phase III, nous avons des perspectives qui sont raisonnables d’avoir un vaccin dans les prochains mois”, a clamé le président de la République lors de son allocution. En outre, la Commission européenne a révélé ce jeudi avoir déjà réservé 225 millions de doses d’un vaccin potentiel mis en place par le laboratoire allemand Curevac. Il s’agit du quatrième accord établi par la Commission européenne avec des laboratoires en vue d’obtenir un vaccin contre la Covid-19.