« L’instituteur a coupé les cheveux de ma fille sans mon autorisation » Le cri d’un père en colère

Publié le 30 avril 2021
MAJ le 26 novembre 2024

En milieu scolaire, les enfants sont facilement exposés aux éventuels écarts de leurs camarades. Lorsque cela se produit, il incombe aux enseignants de veiller à ce que cela ne se reproduise plus. Cela ne sera malheureusement pas le cas pour Jurnee, une petite fille âgée de 7 ans seulement. Après qu’un élève lui ait coupé les cheveux, son professeur en aurait fait de même et ce, sans en informer ses parents. Un acte qui a indigné son père.

Jimmy Hoffmeyer a décidé de transférer sa fille dans un autre établissement scolaire. La raison ? son professeur lui a coupé les cheveux sans sa permission. Découvrez ce récit effarant relayé par ABC 7.  

Une camarade lui coupe les cheveux dans le bus scolaire

Les cheveux de Jurnee ont été coupés à plusieurs reprises, ce qui a poussé son père à envisager de retirer sa fille du système scolaire public, pour la transférer dans une école privée. D’après nos confrères, tout a commencé lorsque Jurnee est rentrée de l’école dépourvue de la moitié de sa crinière. La responsable ? une camarade de classe qui lui aurait coupé les cheveux dans le bus. Au moment des faits, l’école a contacté le père pour lui expliquer que « la petite fille avait volé les ciseaux sur le bureau de l’enseignant, et qu’ils allaient parler aux parents tout en gérant la situation ». De son côté, Jimmy a emmené sa fille chez un coiffeur pour minimiser les dégâts. Jurnee est donc ressortie avec une coupe asymétrique pour camoufler la différence au niveau de ses longueurs. 

Les cheveux de Jurnee – Source : ABC7

On lui coupe à nouveau les cheveux

Deux jours plus tard, la petite fille est rentrée à la maison avec les cheveux coupés sur le côté. « Elle était en train de pleurer », raconte son père. « Elle avait peur d’avoir des problèmes parce qu’on lui a encore coupé les cheveux », poursuit-il. Mais quand Jimmy lui a demandé ce qui s’était passé, elle a répondu que ses camarades n’étaient pas à blâmer. Cette fois-ci, c’était le professeur qui lui avait coupé les cheveux pour les égaliser. 

Afin de recevoir des explications, Jimmy a contacté la directrice de l’établissement scolaire. Mais ses réponses ne l’ont pas du tout convaincues. Une réaction légitime quand on sait que toute forme de négligence sur l’enfant peut avoir des répercussions à l’âge adulte. 

Le professeur restera impuni

Jimmy a par la suite été informé par l’établissement que l’enseignant ne peut être renvoyé, mais qu’une note allait être inclue à son dossier. La directrice lui a également précisé qu’elle n’était pas en mesure de faire quoi que ce soit dans cette situation. « Elle n’arrêtait pas de me demander ce qu’elle pouvait faire pour que l’événement soit oublié » a ajouté Jimmy.

Un rapport d’incident a été déposé par le père de Jurnee auprès de la police mais il n’a pas été contacté pour donner suite à la plainte. Du côté de l’établissement scolaire, la directrice l’a appelé afin de lui présenter des excuses. 

La négligence envers les enfants, des conséquences à l’âge adulte

Les enfants victimes de négligences peuvent connaître des séquelles sur leur bien-être psychologique, leurs facultés cognitives, leur santé physique, leur développement social ou encore leurs aptitudes scolaires, indiquent le Dr Dubowitz, professeur en pédiatrie et le Dr Gina Poole, spécialisée en psychologie clinique. Dans l’une de leurs publications, ils expliquent que les répercussions de la négligence sont tout aussi mauvaises que celles de la violence physique. 

Par exemple, les enfants qui ont fait l’objet de négligences psychologiques ont vu leurs résultats scolaires en pâtir. Par ailleurs, les adultes qui ont connu des épisodes de négligence à l’enfance souffraient de capacités cognitives moindres que ceux n’en ayant pas été victimes. 

Sur le plan social, les enfants souffrant de négligence à l’âge préscolaire et intermédiaire, ont plus de risques d’avoir des interactions négatives avec leurs camarades. Le récit de Jurnee montre en effet que l’enfant n’est parfois pas exempt de négligence en milieu scolaire. Un état de faits comparable à celui d’une mère qui a découvert 25 traces de morsures sur sa fille après être allée la chercher à la garderie.  De surcroît, il est possible pour ces enfant de souffrir de répercussions somatiques, d’un retrait social, de dépression ou encore d’angoisse.