La lettre poignante d’un homme veuf adressée aux médecins et infirmiers qui ont veillé sur sa femme mourante

Publié le 3 mars 2017
MAJ le 26 novembre 2024

235 millions de personnes dans le monde sont touchées par l’asthme, toujours aussi sous-diagnostiqué. Cette affection tue en moyenne 1000 personnes par an en France, décimant des familles. Telle est l’histoire déchirante de Peter DeMarco, qui nageait dans le bonheur aux côtés de sa compagne Laura Levis, âgée de 34 ans. Rien ne présageait la […]

235 millions de personnes dans le monde sont touchées par l’asthme, toujours aussi sous-diagnostiqué. Cette affection tue en moyenne 1000 personnes par an en France, décimant des familles. Telle est l’histoire déchirante de Peter DeMarco, qui nageait dans le bonheur aux côtés de sa compagne Laura Levis, âgée de 34 ans. Rien ne présageait la fin tragique qui attendait la jeune femme, qui succombe un beau jour à une soudaine crise d’asthme aiguë survenue des suites de problèmes pulmonaires. Ce que fera son mari après sa disparition est incroyablement poignant.

Transférée d’urgence au Boston CHA Cambridge Hospital, Laura Levis se bat contre la mort, prise d’une violente crise d’asthme. Son mari, qui n’en revient pas, assiste aux multiples tentatives du personnel médical de maintenir sa tendre Laura en vie. Mais en vain, la jeune femme ne survivra pas. Vous serez surpris de savoir ce qu’a fait ce mari épris, fort malgré le chagrin. Un geste d’amour empli d’humilité et de reconnaissance qui ne manquera pas de nous inspirer.

Peter a écrit, tout simplement, couchant ses maux sur une lettre de remerciements qu’il a tenu à adresser nominativement à tous ceux qui ont veillé de près ou de loin sur son épouse. Des médecins aux infirmières en passant par les agents d’entretien, Peter avait retenu leurs noms aussi bien que les moindres attentions dont ils avaient couvert sa femme pendant son court séjour à l’hôpital.

Peter a posté une longue lettre sur Facebook dans laquelle il remercie tout le personnel soignant. Ce qu’il a écrit vous donnera les larmes aux yeux :

« Quand j’ai énuméré à mes amis et ma famille la longue liste des personnes de cet hôpital que je voulais remercier, ils m’ont arrêté au 15e prénom en me demandant comment je pouvais me rappeler de tous ces prénoms. Mais comment pouvais-je vous oublier ?

Vous la saviez inconsciente, pourtant chacun d’entre vous a traité Laura avec un tel professionnalisme et une indicible gentillesse. Lorsque vous palpiez son pouls, écoutiez les battements de son cœur, je vous ai vu la couvrir discrètement et respectueusement. Et quand la nuit, vous l’emmitoufliez, non pas parce que la pièce était froide mais pour qu’elle puisse dormir paisiblement.

Vous avez été si prévenants et formidables avec chaque membre de nos familles respectives. Vous veilliez sur leur bien-être, à chacune de leur visite. Nul ne pouvait être indifférent à vos attentions. Mon beau-père, médecin de profession en a été particulièrement touché.

Et cette grandeur d’âme avec laquelle vous m’avez traité. Comment aurais-je pu trouver la force de tenir sans vous ? Combien de fois m’avez-vous pris dans les bras pour me consoler quand j’étais abattu, ou lorsque vous montriez de l’intérêt pour la vie de Laura et sa merveilleuse personne, pour qu’à aucun moment je n’aie l’impression qu’elle agonisait, prenant le temps de regarder nos photos ou de lire les écrits que je lui dédiais. Combien de fois m’avez-vous annoncé des nouvelles pas bonnes à entendre avec beaucoup de compassion et le regard empreint de tristesse ?

Combien de fois m’avez-vous aidé à m’installer pour être plus près d’elle au milieu de tout ce méli-mélo de machines et de tuyaux auxquels elle était rattachée.
Et quand j’ai fait entrer clandestinement notre chat, Cola, pour une dernière léchouille sur le visage de Laura. Que dire de ce dernier adieu, qui n’aurait pas pu avoir lieu sans votre coup de main. Quand une cinquantaine d’amis, collègues, proches, étaient tous là réunis, dans un ultime au revoir.

Ce que je n’oublierai jamais, c’est ce cadeau au-delà de tous les présents, que vous m’avez offert. Ce dernier moment de tendresse et d’intimité avec ma femme. Quand vous m’avez installé non pas sur le fauteuil, mais sur son lit, que j’ai pu dormir, rideaux et porte fermés, blotti contre elle durant une heure, avant qu’elle ne quitte ce monde. Je ne remercierais jamais assez les infirmières, Donna et Jen, pour ce geste.

Sincèrement, je vous suis reconnaissant pour tout.
Avec mon éternel amour et ma gratitude la plus absolue.
Peter DeMarco »