Les voleurs peuvent emmener votre bébé de vos mains avec cette nouvelle méthode d’enlèvement
En France, on dénombrait, en 2017, 49 422 enfants disparus. Bon nombre d’enfants disparus fuguent mais l’on comptait malgré tout 1328 disparitions inquiétantes. Les faits divers se multiplient tout comme les techniques de kidnapping. En Chine tout particulièrement où les ravages des mesures sociales sont importants.
Anne Larcher, présidente de l’association 116 000 Enfants Disparus regrettent que « certaines familles sont immédiatement très entourées, notamment quand leur histoire est médiatisée. Mais trop d’autres familles se retrouvent isolées et ne savent pas vers qui se tourner alors que nous sommes là pour les aider. ». Les cas de disparitions inquiétantes sont malheureusement en hausse ces dernières années (687 en 2016 contre 1328 en 2017).
Les cas de disparitions inquiétantes
Par définition, toute disparition de mineurs est classée comme inquiétante. Mais pour cela, les parents doivent se manifester auprès des autorités. Pour les affaires de fugue ou de suspicion de suicide, certains parents sont encore réticents. Dans le cas des enfants âgés de 17 ans qui passent la barre des 18 ans, leur nom est retiré des fichiers disparus et sortent ainsi des statistiques. En réalité, ils sont encore dans la nature. C’est d’abord le contexte qui est étudié par les forces de l’ordre pour comprendre si la disparition est une fugue ou un enlèvement.
Le cas des parents à garde alternée entraine parfois l’un des deux parents à substituer son enfant à l’autre parent. C’est ce que la justice qualifie « d’enlèvements parentaux ».
Les disparitions sont traitées pour un tiers dans les heures qui suivent la disparition, pour un autre tiers, les enfants sont retrouvés dans les 3 mois et enfin pour le dernier tiers, les disparitions sont de longues durées.
Anne Larcher rappelle que l’épreuve est aussi psychologique pour les familles. « Le soutien est d’autant plus important que dans une telle situation, il est très fréquent que les proches passent par une phase d’effondrement total… ». Dans les cas les plus extrêmes, l’enfant n’est jamais retrouvé et malheureusement, la famille ne peut faire son deuil en l’absence de décès. Ils deviennent alors en proie aux questions. Les parents réclament en France que des équipes dédiées soient mise en place car bien souvent, le dossier de disparition se noie sous la paperasse à chaque mutation de magistrat.
La Chine, pays des enfants volés
La politique de l’enfant unique qui a fait des ravages sociaux en Chine pendant quasiment quatre décennies. Malgré son abolition en 2015, le pays continue d’être en proie aux rapts d’enfants. En effet, les parents disposent désormais du droit d’avoir 2 enfants. Les répercussions sur les avortements sélectifs (choix préférentiel vers un garçon et avortement lors de la naissance d’une fille) ont été positives. Les cas d’enlèvements en Chine sont estimés de 15 000 à 70 000 par an selon les sources. L’avocat Shaoyuan précise que « les familles sans enfants ; celles qui n’ont que des filles ; et celles qui ont un garçon, mais veulent avoir plusieurs descendants pour correspondre à l’image traditionnelle de la famille » sont les principaux acheteurs de ce trafic parallèle. Le gouvernement et les autorités locales ferment souvent les yeux ou n’ouvrent pas d’enquête. Il arrive même aux policiers de demander le nom du ravisseur aux parents victimes. Une réponse qu’ils n’ont évidemment pas.
Le cas de Madame J.
Comme beaucoup de familles, Mme J a dû apporter la preuve du rapt et les vidéosurveillances de la rue. C’est grâce à son propre travail d’investigation que le ravisseur a pu être identifié. Il avait utilisé un subterfuge pour kidnapper l’enfant. Une femme s’est présentée à Mme J pour lui vendre de la poudre de savon pour la lessive. Les choses se sont déroulées extrêmement vite. « J’ai perdu mon bébé en 30 secondes », a témoigné Mme J. douloureusement. En raison de son apparence amicale, Mme J. ne s’est pas méfiée. La discussion s’est engagée rapidement et facilement. La vendeuse a même câliné le bébé.
La vendeuse a proposé à Mme J de «sentir» son produit. Malgré les premières hésitations, Mme J. a décidé de tester le produit. Ensuite, elle s’est évanouie et est tombée inconsciente.
Quand elle s’est réveillée, son bébé était introuvable, son téléphone portable aussi. Mme J. a couru partout pour retrouver son bébé en vain. Grâce aux caméras de vidéosurveillance, la police a pu retrouver l’enfant. Cependant, le trafic d’enfant ne cesse en Chine avec seulement 0.1% des enfants retrouvés. Les trafiquants vont même jusqu’à corrompre les médecins et les certificats de naissance.
Que ce soit en France ou dans d’autres pays du monde, restez vigilants en surveillant vos enfants et en leur apprenant les postures à adopter.