Des scientifiques soutiennent qu’ils seraient tout proches de développer un vaccin contre le coronavirus
Selon le dernier bilan d’Olivier Véran, successeur d’Agnès Buzyn et nouveau ministre des Solidarités et de la Santé, 38 personnes auraient été infectées par le coronavirus sur le territoire français, avec deux décès impliquant un Chinois et un Français sur Paris. L’épidémie de Covid-19 poursuit sa progression dans le monde, avec un total de 50 pays touchés, dont un premier cas en Afrique Subsaharienne. Face à ce qui prend peu à peu des allures de pandémie, les scientifiques se mobilisent pour découvrir un traitement efficace. Selon un article du Jerusalem Post relayé par le Dailymail, des chercheurs israéliens auraient annoncé qu’un vaccin contre le coronavirus pourrait être “disponible dans quelques semaines”.
Comme l’explique Ouest-France, la première étape consistait à “isoler et à mettre en culture des souches du virus”, un objectif relevé par plusieurs équipes fin janvier pour se lancer dans les recherches d’un traitement. Aujourd’hui, l’urgence réside dans la nécessité de trouver un moyen de combattre la maladie pour freiner l’épidémie et selon des chercheurs israéliens, un vaccin pourrait “être disponible dans quelques semaines”.
“Une découverte de taille”
Selon des propos de Ofir Akunis, ministre israélien des Sciences, de la Technologie et de l’Espace, des scientifiques membres du MIGAL Galilee Research Institute seraient sur le point de développer un vaccin contre le coronavirus. L’information publiée sur le site de l’institut le 27 février annonce qu’après 4 ans de recherche, ces derniers ont réussi à développer un vaccin efficace contre le virus de la bronchite infectieuse aviaire (IBV), un coronavirus qui affecte la volaille, et que celui-ci sera bientôt adapté pour créer un vaccin humain contre le Covid-19. Le ministre a partagé ses espoirs concernant un futur traitement : “ Félicitations à MIGAL pour cette découverte de taille. Je suis confiant qu’il y aura des progrès rapides qui nous permettront de fournir une réponse nécessaire à la menace globale qui pèse en raison du Covid-19”.
En quoi consiste ce vaccin ?
Selon les propos du Dr Chen Katz, chef de projet à l’institut, “le but de cette recherche était de développer la technologie, sans forcément cibler un virus en particulier”. Initialement destiné à combattre l’IBV, son efficacité a été prouvée dans le cadre d’essais pré-cliniques au Volcani Institute, une organisation de recherche agricole. Selon les scientifiques, il faut effectuer des ajustements génétiques pour l’adapter au Covid-19 avant d’œuvrer à obtenir des approbations de sécurité qui permettront d’effectuer des tests in-vivo. Les recherches auraient identifié une similitude génétique importante entre ce coronavirus et le coronavirus humain Covid-19. Les mécanismes d’infectionseraient semblables ce qui, selon les scientifiques, augmenteraient les chances d’obtenir un vaccin humain en très peu de temps.
L’espoir des scientifiques israéliens
Selon David Zigdon, directeur de l’institut israélien, les chercheurs font de leur mieux pour accélérer le développement de ce vaccin. “Notre but est de l’obtenir dans les prochaines 8 à 10 semaines, et d’obtenir les approbations de sécurité en 90 jours. Le vaccin sera administré par voie orale pour être accessible au grand public. Nous sommes en discussion avec d’éventuels partenaires pour accélérer les phases d’essais cliniques sur l’homme et le développement du produit final”.
Malgré l’espoir des scientifiques, il convient donc d’attendre les résultats de recherches plus approfondies pour valider l’efficacité de ce traitement.
Le bilan actuel
Au vu du dernier bilan de l’OMS et de l’AFP, 82 560 cas de Covid-10 ont été confirmés, dont 2 813 morts. Les principaux pays touchés sont la Chine, la Corée du Sud, l’Iran, le Japon et l’Italie, qui s’avère être le pays le plus touché en Europe. Au vu de cette expansion, les médias évoquent une véritable course contre la montre et une mobilisation sans précédent pour identifier des traitements potentiels de la maladie.
En France, c’est la chloroquine, une molécule pour lutter contre le paludisme qui fait parler d’elle depuis quelques jours. Testée lors de précédentes épidémies et notamment dans le cas du Sras, elle pourrait selon Didier Raoult, directeur de l’Institut Méditerranée Infection à Marseille, représenter un traitement “efficace contre le coronavirus”. Le ministère de la Santé a quant à lui souligné “qu’aucune étude rigoureuse ne démontre l’efficacité de la chloroquine”. L’AFP en appelle à la prudence quant à l’interprétation de ces informations qui pourraient s’avérer dangereuses.
L’avis des experts sur le développement d’un vaccin
Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, Président de l’OMS, un vaccin “est quelque chose sur le long-terme car cela pourrait prendre jusqu’à 12 ou 18 mois”. Christophe d’Enfert, directeur scientifique de l’Institut Pasteur estime quant à lui qu’il est difficile de mener trois phases de tests cliniques chez l’Homme en moins d’un an. Il espère tout de même “disposer d’un candidat-vaccin en phase préclinique d’ici à huit mois”.
A l’heure actuelle, plus d’une dizaine de laboratoires seraient en train de travailler sur des traitements et des projets de vaccin pour mettre fin à l’épidémie.