Les personnes qui affichent leur vie amoureuse sur Facebook ont des problèmes psychologiques d’après les chercheurs

Publié le 19 octobre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Nous connaissons presque tous des personnes qui ne peuvent s’empêcher de publier les moindres détails de leur vie privée, voire amoureuse sur Facebook et les réseaux sociaux. Cherchant le réconfort, la validation ou la reconnaissance, elles mettent leurs statuts sans cesse à jour et postent sans arrêt de nouvelles photos des lieux qu’elles ont visité, des plats qu’elles ont mangé et même des photos d’elles avec leur partenaire.

Exhiber sa vie intime sur internet n’est pourtant pas si anodin qu’il n’y paraît, et le type de publications ainsi que leur fréquence en dit beaucoup, selon la recherche, sur certains aspects du psychisme des personnes, tout en révélant certains troubles psychologiques dont elles seraient atteintes.

Afficher sa vie en détails sur Facebook est lié à des problèmes psychologiques

∙ La mise à jour régulière du statut amoureux sur Facebook lié à une faible estime de soi

D’après une étude de l’université de Brunel à Londres, les personnes qui publient régulièrement des mises à jour de leur statut sur Facebook concernant leur relation amoureuse souffriraient d’une plus faible estime d’elles-mêmes que les autres.  Afficher sa vie intime aux yeux du monde entier trahirait donc un sentiment d’insatisfaction personnelle, d’incompétence, une impression de ne pas être à la hauteur et serait donc le signe de troubles psychologiques chez la personne.

∙ La mise à jour régulière d’informations personnelles liée au narcissisme

Les chercheurs ont d’autre part révélé que le fait de publier beaucoup d’informations sur soi et les activités de sa vie quotidienne comme son programme sportif ou son régime alimentaire, et de les mettre d’autre part régulièrement à jour, révélait un besoin d’attention et de validation de la part des personnes et un plus grand narcissisme par rapport à celles qui ne publient des informations que dans une mesure plus raisonnable.

Les effets néfastes de l’utilisation des réseaux sociaux

Si la manière dont nous utilisons les réseaux sociaux est révélatrice de notre état psychologique et peut traduire nos éventuels troubles psychiques, ils sont aussi la cause de nombre d’entre eux.

Voici quelques exemples des effets néfastes que peuvent avoir les réseaux sociaux sur notre état mental.

∙ Ils minent notre estime de nous-mêmes

Si le fait d’exposer sa vie amoureuse sur Facebook et les réseaux sociaux traduit une faible estime de soi, il se peut que cette dernière provienne justement, en partie du moins, de l’utilisation de ces mêmes réseaux sociaux.

Assister sans cesse en effet à l’étalage de la vie, souvent embellie par ailleurs, de ses amis ou même de parfaits étrangers, nous renvoie à notre propre quotidien que nous comparons inévitablement. Et lorsque, selon toute probabilité, nous croyons constater que notre vie n’est pas aussi palpitante que ce à quoi nous assistons, nous remettons tout notre être et toute notre existence en question.

Aussi, pour le psychologue Michael Stora, « lorsque vous voyez les photos de vos amis montrant des images idéales, eh bien, ça vous renvoie en pleine figure le fait que vous êtes seul, que vous n’allez pas bien ou que vous ne vous trouvez pas beau ! »

∙ Ils augmentent notre sentiment de solitude et d’isolement

A trop utiliser les réseaux sociaux, serait-ce pour communiquer avec nos amis, on s’éloigne du monde réel, et plus on y passe du temps, plus cet éloignement se renforce et avec lui, nos sentiments d’isolement et de solitude.

∙ Ils sont une pente dangereuse vers la dépression

Certaines études ont montré que l’augmentation du taux d’anxiété que nous avons connu ces dernières années était liée principalement à l’utilisation des réseaux sociaux, et que les jeunes qui y passaient plusieurs heures par jour présentaient une augmentation significative de leurs risques de souffrir de problèmes psychologiques tels qu’une santé mentale fragile, une certaine détresse psychologique, voire de tomber dans la dépression, au risque de devenir suicidaire.