Les médecins affirment que crier sur ses enfants peut leur provoquer des troubles mentaux
Il peut arriver aux parents de se sentir frustrés face à l’éducation de leurs enfants. Pour ne pas être obligés de recourir à la fessée et à des punitions plus graves, certains se permettent de crier après leurs enfants en pensant leur faire entendre raison. Cependant, des médecins révèlent que hurler régulièrement après son enfant peut lui causer des dommages permanents, voire des conséquences sur son estime personnelle.
Cris après l’enfant et impact
Crier après son enfant d’une façon brutale et violente peut engendrer des conséquences sur son développement psychique et sur sa vie d’adulte. Selon l’interview du Dr Gilles Lazimi, Coordinateur de la campagne de sensibilisation sur les « violences éducatives ordinaires », « hausser la voix ça peut arriver mais à long terme cela peut avoir des conséquences psychiques». Par ailleurs, un enfant imite ses parents et une fois adulte, il reproduira le même schéma d’éducation qu’ils lui ont donné que ce soit par les cris ou par la violence physique, en pensant que c’est la meilleure façon de résoudre les problèmes.
Dans le même contexte, Le Journal of Child Development (JCDS) a publié une étude qui explique l’impact des cris réguliers sur le développement des enfants : ils génèrent des sentiments d’anxiété et de déprime. Plus encore, ils auront tendance à développer une habitude de hurler après d’autres personnes ou bien de se faire crier dessus durant l’âge adulte.
En temps normal, l’enfant devrait se sentir en sécurité avec ses parents qui lui fournissent tout ce dont il a besoin pour mener une vie décente, harmonieuse et heureuse. Toutefois, lorsqu’il subit régulièrement les cris et les hurlements de ses parents, la crainte s’installe automatiquement pour faire naitre un sentiment d’insécurité. Aussi, crier après un enfant pourrait modifier les voies neurologiques de son cerveau en lui imprimant dans sa mémoire un sentiment de danger qui aura des répercussions sur sa personnalité, notamment dans sa vie d’adulte.
Meilleure méthode d’approche de l’enfant
Selon le Dr Alan Kazdin, professeur de psychologie et de pédopsychiatrie à Yale, la meilleure méthode d’éduquer son enfant est d’opter pour le calme et la maitrise de soi. Aussi, une conversation pondérée empreinte de retenue serait la meilleure approche. L’essentiel est de faire preuve d’autorité et de rester factuel tout en faisant comprendre à son enfant ce qu’il a fait de mal.
S’il admet son tort et s’il tente d’y remédier, le féliciter serait le meilleur moyen de le récompenser. Dans le cas contraire, le mieux est de lui infliger une punition sans recourir à l’agressivité.
Aussi, réprimander un enfant de temps à autre n’est pas une fatalité en soi afin qu’il soit conscient de la gravité de son acte, à condition que cela ne devienne pas récurrent et ne produise pas un effet irréversible sur sa psychologie.
Astuces pour se faire obéir par son enfant sans agressivité
Bien que vous essayiez la plupart du temps de gérer votre colère et de bannir les hurlements, il arrive des fois que votre patience atteigne ses limites.
- Lorsque vous vous adressez à votre enfant, il est conseillé d’utiliser toujours le « je » au lieu du « tu ». Ainsi il est possible de lui dire « je suis contente lorsque je te vois ranger tes affaires » au lieu de « tu ne ranges jamais tes affaires », afin d’éviter de le mettre tout le temps sur le banc des accusés.
- Il faut employer le bon ton crédible et être convaincu de la requête que vous adressez à votre enfant.
- S’il est l’heure de manger et que votre enfant ne se présente toujours pas à table après l’avoir appelé, il est conseillé d’employer la technique du 1, 2, 3 en précisant que vous ne demandez pas les choses 3 fois et que la dernière sera synonyme de sanction. Aussi vous accordez à votre enfant une chance d’obéir.