Les marchés chinois qui seraient à l’origine du nouveau coronavirus sont toujours ouverts

Publié le 12 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Alors que nous entamons notre 3ème semaine de confinement sur le territoire français, le coronavirus continue sa propagation à travers le globe. C’est dans la tragique ville de Wuhan qu’aurait débuté cette pandémie. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que c’est plus précisément le marché de gros aux poissons de Wuhan qui en serait la source. Il aurait d’ailleurs été fermé le 1er Janvier 2020 par le gouvernement chinois. Après l’annonce de l’interdiction de consommation d’animaux sauvages à travers la Chine, nous apprenons que certains marchés ont à nouveau ouvert leurs portes au public. Découvrez cette information qui a été relayée par Metro.

Alors que la pandémie du coronavirus continue de tuer des milliers de gens tous les jours à travers le globe, nous apprenons que les marchés « humides », du même genre de celui de Wuhan, seraient actuellement ouverts au public à travers la Chine.

Les marchés « humides »

Il existe en Chine certains marchés particuliers, ce sont les marchés « humides ». Ces endroits portent bien leur nom puisqu’on y vend toutes sortes de viandes.  Le fameux marché de Huanan dans la ville de Wuhan étant un marché « humide », l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que c’est bien ce lieu qui serait la source de la crise pandémique de coronavirus en cours. En cause, une hygiène pas tout à fait stricte, animaux morts et vivants cohabitent à proximité, favorisant le développement de germes et de virus.

Lorsque l’épidémie de coronavirus a commencé à se propager d’abord en Chine, ce marché a été rapidement fermé et la consommation et la traite d’animaux sauvages interdites à travers le pays.

Une activité inquiétante

La propagation du virus semble s’être ralentie en Chine. Les mesures de confinement ont d’ailleurs été levées dans l’Empire du milieu. Alors que le reste du monde fait toujours face à la pandémie, la fondation 30 millions d’amis révèle une inquiétante nouvelle : Les marchés « humides » sont aujourd’hui toujours en activité.

Selon la fondation animale, on retrouverait dans ces endroits des animaux sauvages en vente tels que des chauves-souris, qui ont longuement été soupçonnées d’être la source du coronavirus. Il est important de préciser que l’interdiction ne concerne que la consommation des animaux sauvages, pas leur utilisation dans la médecine chinoise traditionnelle, ce qui explique la présence de chauve-souris en vente.

Peter Li, expert des politiques publiques en Chine prend du recul : «  Les marchés humides représentent une faible partie des marchés chinois » explique-t-il à 30 millions d’amis. Il rajoute que « la plupart de ces marchés ne possèdent pas d’animaux sauvages mais auront à la place d’autres espèces non inclues dans l’interdiction comme les espèces aquatiques, les chiens, les chats, les lapins, les canards etc ». D’ailleurs, Peter Li explique que selon les informations qu’ils possèdent, la plupart de ces marchés sont bien fermés, mais il avoue que la possibilité de ventes illégales se produisant depuis les entrepôts est à considérer.

Confirmant les dires de l’expert Li, les enquêteurs envoyés par l’association 30 millions d’amis n’auraient trouvé aucun animal sauvage en vente dans ces marchés humides.

La médecine traditionnelle chinoise

Les pratiques chinoises inquiètent la communauté internationale. Malgré l’interdiction du commerce des animaux sauvages, ceux-ci restent autorisés dans le cadre de la médecine traditionnelle chinoise. Un membre de l’ONG de protection de la faune sauvage Traffic aurait révélé à la fondation 30 millions d’amis que « L’utilisation de chauves-souris dans la médecine traditionnelle chinoise est très préoccupante ».

Il ajoute : « Les excréments d’une espèce de chauve-souris servent à soigner les affections oculaires tandis que les parties du corps sont séchées et ajoutées à du vin. Elles peuvent être aussi broyées en poudre pour ingestion orale comme moyen de détoxifier le corps. Les deux pratiques pourraient être très risquées si un animal était infecté par un coronavirus. »