Les gens vous jugent sur la base de deux choses lors de la première rencontre selon des psychologues de Harvard

Publié le 19 octobre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

On pense et on dit souvent que la première impression est la bonne. En effet, l’être humain est ainsi fait, qui que ce soit de normalement constitué, porte inévitablement un jugement quasi instinctif sur autrui. Mais alors sur quels paramètres, sur quels facteurs érigeons-nous notre jugement et nos impressions ?

Lorsque nous rencontrons une personne pour la première fois, inévitablement nous nous forgeons quasi instantanément une ou plusieurs impressions sur celle-ci. D’ailleurs, l’être humain a inconsciemment ou pas, la capacité de cerner en s’appuyant sur les notions de respect ou de confiance, les personnes qu’il aura à rencontrer tout au long de sa vie.

Juger un livre par sa couverture n’est pas un exercice des plus objectifs dirons-nous. Mais effectivement, Il ne suffit à quiconque que quelques secondes pour se faire une opinion, bonne ou mauvaise sur autrui et ce, naturellement. Les premières impressions sont des caractéristiques influentes dans notre façon de nous comporter face aux autres.

Une étude révèle sur quels critères l’être humain juge autrui

Une étude portant étroitement sur le sujet et menée par Amy Cuddy,  professeure à la Harvard Business School, et deux autres chercheurs et psychologues, Susan Fiske et Peter Glick, a examiné en près de 15 ans les premières impressions schématisées lors d’une première rencontre en prenant acte des informations et dimensions utilisées et la façon dont on les intègre sous la forme d’un jugement.

En effet et incontestablement, leur conclusion se fonde sur une représentation préconçue ; les impressions que nous nous faisons sur autrui reposeraient sur deux critères fondés sur un aspect purement moral : Le respect et la confiance qui se réfèrent à la notion de respect par la compétence et à celle de la confiance par la chaleur. Et il semblerait que la chaleur ou la fiabilité soit le facteur le plus important lorsque l’on évalue l’autre ou les autres.

Amy Cuddy co-auteure de l’étude, déclare que d’un point de vue évolutif, il est crucial pour notre survie de savoir si la personne en face de nous mérite notre confiance et ajoute que la majorité des gens pensent que la compétence est le critère de jugement le plus important, en particulier dans un contexte professionnel si on prend en compte le fait que quiconque souhaite absolument faire foi du fait qu’il est suffisamment intelligent et talentueux pour mener à bien les missions qui peuvent lui être confiées.

En clair, les facteurs « confiance » et « respect » sont utilisés lorsque les gens veulent déterminer si l’autre est un ami ou un ennemi en se penchant sur les deux aspects précités du caractère apparent qui suggèrent que les intentions d’autrui sont bonnes, et ses compétences également.

Faire plutôt preuve d’objectivité ?

Bien évidemment, il peut arriver que notre perception des autres puisse être erronée. Les erreurs dans notre lecture d’autrui sont hautement prévisibles, parce que la perception est régie par des règles et des préjugés que nous pouvons distinguer et anticiper. Il est donc possible d’un côté ou de l’autre, de s’assurer de donner plus souvent bonne impression, et de rectifier tout défaut de perception que les autres ont et d’autre part faire preuve d’une grande objectivité lorsqu’il s’agit d’une première rencontre entre deux personnes.

Lors de la première phase (la rencontre), nous évaluons rapidement et sans y réfléchir consciemment et inconsciemment, en s’appuyant sur nos idées préconçues, des stéréotypes ou d’autres a priori ou présomptions, en utilisant des paramètres tels que l’apparence physique, le statut socio-professionnel ou le langage corporel.

Au cours de la deuxième phase, celui qui se met en position de « jugement », doit porter une attention beaucoup plus importante, rassembler plus de données afin de les interpréter de manière éclairée.

Même si elle ne fait pas partie des réflexe naturels de l’être humain, quiconque s’accorderait à dire, que l’objectivité qui se caractérise par la capacité à se désolidariser des objectifs matériels ou psychologiques d’une situation, afin de ne pas laisser notre sensibilité influencer notre jugement, devrait outrepasser notre perception subjective des autres ou des circonstances.

L’objectivité semble être un instrument influent et fiable pour définir notre vision d’autrui ainsi que nos objectifs, assumer la responsabilité de nos choix et nous consentir à  évoluer plus sereinement dans notre contexte personnel ou socio-professionnel, même si cet état de fait se heurte aux fondements mêmes de notre personnalité.