Les couples qui partagent équitablement les tâches ménagères ont de meilleures relations sexuelles selon une étude

Publié le 1 août 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Le partage équitable des tâches ménagères aurait une répercussion positive sur la vie de couple. Si le sujet fait sourire, une étude aurait conclu que cette répartition des corvées aboutit à des relations sexuelles plus nombreuses que la moyenne en comparaison avec les couples qui s’en tiennent aux stéréotypes inhérents aux rôles de leur genre. L’équité des tâches ménagères serait-elle la clef d’une meilleure vie à deux ?

Cette affirmation provient d’une étude américaine publiée dans la revue Social Forces et stipule que l’épanouissement sexuel du couple est davantage manifeste quand l’homme et la femme se livrent à une répartition juste des corvées ménagères.

Les chercheurs américains ont peut-être trouvé un facteur qui récompense à la fois l’homme et la femme, qu’importe la durée de leur relation.

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Détails de l’étude

Au cours de la recherche, il a été question d’interroger 1100 couples dont l’âge et la durée de mariage étaient respectivement de 55 et 27 ans en moyenne. Cette enquête qui s’est déroulée entre 2004 et 2006 aurait abouti à la conclusion selon laquelle le niveau de satisfaction sexuelle de ces couples était meilleur et ce, grâce au partage équitable des tâches ménagères. Il n’est toutefois pas question de fréquence des rapports ici, mais plutôt de la qualité de ces derniers.

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Disparités des genres

Par ailleurs, les chercheurs ont rappelé statistiquement la réalité des disparités entre la femme et l’homme au niveau de leurs « rôles » entre routine quotidienne et vie professionnelle. En effet, ils ont exposé qu’en 2013, à titre d’exemple, les femmes effectuaient doublement plus de ménage que leurs conjoints. Une tendance bien plus exacerbée dans les années 60 puisqu’elles y vaquaient sept fois plus sachant que 57% d’entre elles avaient un emploi à temps plein.

Anne Barret, l’auteure principale de l’étude tente de traduire cette réalité par une explication qui fait écho au risque d’une altération de la relation conjugale. Ainsi, elle déclare que « les sentiments d’injustice concernant les tâches ménagères et d’autres aspects de la vie maritale peuvent être nocifs à la relation. Quand la répartition est injuste envers les femmes, cela réduit sur une échelle de 0 à 10 de presque un point en moyenne le niveau de satisfaction sexuelle chez les femmes comme chez les hommes ».

Un sentiment de justice, un facteur important de la satisfaction sexuelle ?

Parmi les nombreux facteurs qui influencent la qualité des rapports sexuels du couple, le sentiment de justice serait l’élément qui a le plus d’incidence positive sur la vie sexuelle de l’homme et de la femme. L’étude informe également que ce critère est plus important que la distribution des tâches selon le sexe du partenaire ou les corvées qui empêchent de consacrer du temps aux rapports sexuels. La conclusion des chercheurs est que la communication est la clé pour mettre en place l’équité nécessaire à l’équilibre du couple.

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Répartir les tâches et reconnaître ce que fait l’autre

Selon la psychothérapeute Martine Teillac, la répartition des tâches n’est pas chose si aisée et ce, même au sein de couples partisans de l’égalité qui finissent généralement par se disputer. Ainsi, elle estime que « beaucoup de couples, surtout les jeunes, sont sans une mentalité de petits fonctionnaires. Ils finissent par tenir une sorte de livre comptable. C’est antipoétique et désolant. C’est une attitude revendicative, du même ordre de celle que l’on avait envers ses parents étant enfant, mais qui ne doit pas s’adresser à son conjoint ».

La spécialiste pense par ailleurs que chaque couple est différent et que la réparation des tâches devrait se faire en fonction de plus d’un facteur. En l’occurrence, l’activité de la personne, son fonctionnement ou tout simplement son tour. Et cela s’applique aux travaux ménagers, aux course, à la vaisselle, aux devoirs parentaux, aux repas. En bref, à toutes les tâches inhérentes au foyer.

Le questionnement sur le déséquilibre se pose mais il n’est pas toujours juste comme le souligne Martine Teillac. En effet, elle suggère qu’au lieu « de regarder ce qui manque », il faut commencer par apprécier « ce qui est donné », en prenant compte ce que notre partenaire fait pour nous, même lorsqu’il n’est pas dans les meilleures dispositions.