Le jour où j’ai perdu ma mère, j’ai perdu une partie de mon âme et j’aurais voulu qu’elle sache à quel point elle va me manquer
Astre immuable et bienveillant, une mère est un trésor qu’il faut chérir tout au long de la vie. Aux allures immortelles de par son caractère angélique, c’est dans un nid de chaleur qui nous berce depuis l’enfance qu’elle nous fait grandir. Au fil des jours, des mois et des années qui passent, son être tout entier est dévoué à notre cause, celle d’un enfant qu’elle a mis au monde et qui avant même sa naissance, est devenu la cible de son amour et de toute son attention. Malheureusement, nul être n’est éternel. Comme tout le monde, une maman finit par nous quitter un jour. Un jour que les enfants en deuil n’oublieront jamais.
Qu’elle survienne de manière inattendue ou prévisible, la mort d’un proche peut être déchirante, surtout lorsqu’elle touche quelqu’un d’aussi précieux qu’une maman. En effet, le deuil d’un parent est une des épreuves les plus difficiles auxquelles nous pouvons être confrontés. La vieillesse, la maladie ou les durs aléas de la vie sont généralement en cause. Ce sont aussi des facteurs sur lesquels nous n’avons pas la moindre emprise. Il faudra alors, face au deuil, se résoudre à accepter qu’en perdant celle que l’on appelait tendrement maman, nous avons aussi perdu une partie de notre âme.
Une présence irremplaçable
“La mort d’une mère est le premier chagrin que l’on pleure sans elle”. Cette maxime illustre parfaitement l’importance de cette figure maternelle et son rôle clé dans notre vie. Pour soulager nos peines, écouter nos problèmes ou simplement nous apaiser par sa présence, une maman est en effet, l’éternelle confidente pour nous apporter du baume au cœur. Alliant sagesse et bienveillance, elle devine ce qui ne va pas et sans prononcer le moindre mot, trouve toujours le moyen de nous réconforter.
Au-delà de son rôle éducateur, elle est surtout l’amie, la conseillère et la voix de la raison. Car quel que soit notre âge, nous sommes et resterons toujours son enfant, celui pour qui elle n’hésite jamais à se sacrifier, souvent au détriment de son propre bien-être. C’est ainsi qu’elle marque sa présence dans notre quotidien, de manière indélébile et immuable, pour nous rappeler que l’on n’est jamais seul et ce, même après sa mort.
Perdre sa maman, c’est perdre une partie de son âme
A l’annonce de la terrible nouvelle, c’est un monde qui s’effondre et s’écroule autour de la personne désormais en deuil. Face à cette perte de repères, il faudra donc relever la tête pour trouver un pilier aussi solide, une présence aussi rassurante, un amour aussi fort. C’est malheureusement une quête difficile car évidemment, personne ne peut remplacer la présence d’une mère. Pourtant, la vie continue et il faut apprendre à vivre sans elle, faire de son mieux et garder à l’esprit que son absence physique n’est pas une raison pour baisser les bras, tout au contraire.
Pour la personne endeuillée, c’est avec une âme en lambeaux qu’il faudra se reconstruire. Une âme qui a perdu son essence même, celle qui lui a donné la vie. Le choc et le bouleversement qui s’ensuivent ne symbolisant en rien la difficulté de cette mort car souvent, c’est bien après la première réaction que les véritables répercussions commencent à se manifester.
Comment se reconstruire après la perte d’un être cher ?
On n’oublie jamais la mort d’un proche, on ne fait que s’y habituer. Une fois passé le vertigo des premiers jours, c’est donc là que le véritable travail sur soi commence. Une épreuve mise en place par la vie, pour apprendre à se relever sans l’aide d’une maman qui a toujours été là, une maman qui, si elle avait été présente, aurait pu alléger la souffrance liée à ce moment difficile.
Peu à peu et en s’armant de force et de courage, il faut alors accueillir le deuil qui malgré la terrible souffrance qui l’accompagne, est une étape indispensable pour avancer. Il ne faut pas oublier qu’au-delà de la perte d’un être cher, le deuil confronte aussi à une nouvelle réalité : celle de notre propre mortalité. En perdant celle que l’on considérait éternelle, nous sommes alors plus conscients que jamais que la vie a une fin et que celle-ci peut arriver à tout moment.
Face à cette réalisation, il est donc essentiel de s’armer de pensées positives et surtout, de redire oui à la vie. En acceptant l’aide des proches, de l’entourage ou d’un spécialiste, il faudra progressivement se réhabituer à une routine marquée par l’absence d’une maman. Vous n’avez aucunement besoin de vous précipiter. Au contraire, il est indispensable de prendre le temps du deuil, intégrer le chagrin comme l’explique la psychanalyste Marie Frédérique Bacqué et surtout, accepter le lâcher-prise qui donnera libre cours aux émotions refoulées. Ce n’est qu’une fois que ses sentiments auront été libérés que la réalité de la perte pourra prendre place, et que la guérison pourra commencer.