Le coronavirus pourrait rester dans l’air pendant des heures et sur les surfaces pendant des jours

Publié le 20 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

La pandémie due au coronavirus a causé près de 200 000 contaminations et plus de 8000 morts dans le monde. Alors que le virus est apparu en Chine où il a provoqué plus de 3200 morts, il s’est rapidement propagé en Europe qui est actuellement devenue l’épicentre de l’épidémie. En effet, le Covid-19 a tué près de 3000 personnes en Italie, un bilan qui risque de dépasser celui de l’empire du Milieu. De nombreux chercheurs se sont penchés sur les caractéristiques et les mécanismes d’action du virus. Dans ce sens, une étude récente relayée par Le Figaro, a avancé une durée de vie du coronavirus à l’air libre et sur diverses surfaces, mais elle ne fait pas l’unanimité. Explications.

Au coeur de l’actualité médiatique, l’épidémie de coronavirus s’accélère de façon exponentielle dans le monde, et notamment en Europe. Ainsi, plusieurs pays du continent européen ont adopté de sévères mesures pour enrayer la propagation du virus. En France, plus de 9134 cas de contaminations ont été enregistrés dont 264 décès. En seulement 24 heures, l’Italie a recensé 475 nouveaux décès ce mercredi, dressant le bilan à plus de 2978 morts parmi les 28 710 cas confirmés. Face à cette propagation inquiétante, de nombreux chercheurs tentent d’en savoir plus sur ce nouveau coronavirus. C’est ainsi qu’une expérience scientifique a souligné que le Covid-19 pouvait survivre pendant quelques heures à l’air libre et plusieurs jours sur des surfaces. Mais ses résultats ne font pas l’unanimité, notamment en raison de la méthode utilisée par les chercheurs.

Que dit l’étude?

L’étude publiée par le New England Journal of Medicine et menée par des chercheurs des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Université de Californie à Los Angeles et de Princeton, suggère que le Covid-19 pourrait survivre plusieurs heures à l’air libre. Cette recherche, financée par le gouvernement américain, estime que sa viabilité dans ces conditions serait comparable à celle du coronavirus à l’origine du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras). Cela pourrait vouloir dire que la pandémie actuelle serait plus dangereuse que celle qui avait été causé par le Sras en 2002-2003, souligne France Info, le Covid-19 ayant la particularité de se transmettre “beaucoup plus facilement d’un porteur asymptomatique, « sain », à une autre personne”.

Pour déterminer la viabilité du Covid-19, les auteurs de l’étude ont utilisé un nébulisateur pour libérer le virus dans l’air ambiant. Selon leurs observations, ils auraient repéré des traces du virus sous forme d’aérosol, des particules suspendues dans l’air pendant trois heures. Lors de cette expérience scientifique, les chercheurs ont également découvert que le “coronavirus était détectable jusqu’à deux à trois jours sur des surfaces en plastique ou en acier inoxydable, et jusqu’à 24 heures sur du carton” peut-on lire sur France Info et BFMTV.

Une étude critiquée peu de temps après sa parution

Cette expérience scientifique a été publiée pour les professionnels avant d’être vérifiée par un comité de lecture. Plusieurs experts ont émis des doutes concernant ses conclusions, notamment en raison de la méthode utilisée pour obtenir ces résultats. Selon ces derniers, l’utilisation d’un nébulisateur ne reproduit pas de manière exacte les éternuements et la toux d’une personne contaminée par le virus. Ainsi, cette technique pourrait accentuer artificiellement l’effet de la contamination par voie aérienne.

Par ailleurs, le coronavirus se transmet par des micro-gouttelettes qui sont expulsées par les malades lorsqu’ils toussent ou qu’ils éternuent. Ces particules, différentes des traces d’aérosol, ne peuvent survivre que durant quelques secondes, précise BFMTV.

En outre, les médias rapportent que ces résultats ne justifient pas le fait que le Sras ait engendré 8000 contaminations dont 800 décès alors que le Covid-19 a causé 200 000 contaminations dont 8000 morts. Selon les auteurs de l’étude, ces différences “viennent probablement d’autres facteurs, comme une charge virale plus élevée dans les voies respiratoires supérieures”, ainsi que la transmission du Covid-19 par des personnes asymptomatiques.

Peut-on être infecté par le coronavirus sans le savoir ?

Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, “80% des gens ne font pas ou peu de symptômes”. Cependant, la plupart des personnes infectées présentent des signes qui restent discrets, comme une toux légère qui peut ne pas être prise au sérieux. “Beaucoup de personnes atteintes ne présentent que des symptômes discrets”, a souligné l’OMS, en particulier à un stade précoce de la maladie. De ce fait, il est nécessaire de limiter les interactions avec les personnes les plus vulnérables pendant cette crise sanitaire et de respecter les mesures établies par le gouvernement à cet effet.