Le coronavirus peut provoquer des complications neurologiques potentiellement mortelles chez les personnes asymptomatiques d’après des médecins

Publié le 13 juillet 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Le coronavirus, qui se transmet principalement par voie respiratoire, entraine des symptômes divers allant de la fièvre à une perte de goût et de l’odorat. Et le virus qui fait trembler la planète pourrait également s’attaquer au cerveau. Le Figaro rapporte que selon des médecins britanniques, le sars-cov-2 pourrait être à l’origine de complications neurologiques potentiellement mortelles même chez les patients atteints d’une forme bégnine de la maladie. Explications.

Apparu en Chine en décembre dernier, le coronavirus continue de se propager à travers le monde. Pour endiguer l’épidémie, de nombreux pays ont choisi de mettre leurs populations en quarantaine. Pour cause, à défaut de trouver un vaccin ou un traitement, la distanciation sociale permet aujourd’hui de limiter les risques de transmission et de contamination.

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Pour l’heure, la communauté scientifique travaille sans relâche pour mieux comprendre ce virus jusque-là inconnu. En Angleterre, une équipe de chercheurs de l’University College London (UCL) s’est penchée sur les symptômes neurologiques de 43 patients hospitalisés pour une maladie covid-19 confirmée ou suspectée.

Selon leurs observations, il semblerait que le virus soit à l’origine de complications cérébrales tel que des accidents vasculaires cérébraux, un délire, des lésions nerveuses ou des hallucinations.

« Des effets neurologiques possibles »

Parmi les 43 patients suivis par l’équipe de médecins britanniques, 10 ont présenté des signes de dysfonctionnement cérébral temporaires, 12 d’inflammation cérébrale, 8 ont été victimes d’accidents vasculaires cérébraux et 8 ont souffert de lésions nerveuses.

La plupart de ces patients atteints d’inflammation ont reçu un diagnostic d’encéphalomyélite disséminée (ADEM), peut-on lire sur le Figaro. « Nous avons identifié un nombre plus élevé que prévu de personnes atteintes de troubles neurologiques (…), qui n’étaient pas toujours en corrélation avec la gravité des symptômes respiratoires » informe Michael Zandi, membre de l’équipe de recherche du Queen Square Institute of Neurology de l’UCL.

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Toutefois, il semblerait que le virus n’attaque pas directement le cerveau. L’étude, parue dans la revue spécialisée Brain, révèle que le virus responsable de la covid-19 n’était présent dans le liquide céphalorachidien d’aucun patient atteint de problèmes neurologiques.

« Etant donné que la maladie n’existe que depuis des mois, nous ne savons pas encore quels dommages à long terme le covid-19 peut causer » écrit Ross Paterson du Queen Squate Institute of Neurology de l’UCL ». Puis de préciser que : « Les médecins doivent être conscients des effets neurologiques possibles, car un diagnostic précoce peut améliorer les résultats du la santé des patients ».

Anthony David, directeur de l’Institut de santé mentale de l’UCL rappelle toutefois que si ces résultats suggèrent que le coronavirus peut être à l’origine de complications cérébrales, cela ne signifie pas que cela soit très fréquent. Et d’ajouter : « La très grande attention portée à cette pandémie fait qu’il est très peu probable qu’il y ait une grande pandémie parallèle de lésions cérébrales liées au covid-19 ».

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Quels sont les symptômes du coronavirus ?

Asymptomatique dans 80% des cas, le sars-cov-2 peut néanmoins provoquer des symptômes modérés chez 15% des personnes atteintes et graves chez 5% des patients. Si la maladie affecte les individus de différentes manières, il faut savoir que la plupart des personnes infectées en guérissent sans hospitalisation.

Parmi les symptômes les plus fréquents l’OMS recense de la fièvre, une toux sèche et une sensation de fatigue intense. Certains cas covid-19 peuvent également ressentir des courbatures, des maux de gorges et des maux de têtes.

D’autres peuvent souffrir de diarrhée, d’une conjonctivite, d’une perte de l’odorat et du goût et/ou d’une éruption cutanée. A savoir que si vous présentez des difficultés à respirer ou un essoufflement, une sensation d’oppression ou une douleur au niveau de la poitrine ou encore d’une perte d’élocution ou de motricité, il pourrait s’agir des symptômes les plus graves de la maladie. Auquel cas, il est nécessaire de contacter immédiatement votre médecin.