Le coronavirus a révélé la maladie de l’égoïsme

Publié le 25 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

La pandémie causée par le nouveau coronavirus a retiré la vie de 14 000 personnes dans le monde. L’Italie, fortement affectée, se voit ainsi confrontée à une tragédie sans pareil avec plus de 5500 morts. À l’heure actuelle, plusieurs pays ont pris des mesures drastiques pour limiter les conséquences de la propagation du Covid-19 dans leur territoire. Malheureusement, plusieurs exemples montrent que la pandémie a mis en exergue un vice bien ancré chez l’être humain : l’égoïsme. 

Suite à la propagation du Covid-19 dans le monde, plusieurs pays ont mis en place des mesures drastiques pour enrayer la transmission du virus. Mais une hostilité a été constatée de la part de certaines personnes, contraignant plusieurs gouvernements à durcir leurs sanctions. En France, Emmanuel Macron faisait appel à la solidarité des citoyens français face à cette crise sanitaire. Mais force est de constater que nombreux sont ceux qui ne respectent pas les règles imposées par le gouvernement et semblent ne pas se préoccuper du sort d’autrui. Au lieu de se serrer les coudes, de s’aider et de se protéger au mieux pour faire de cette pandémie un lointain souvenir, on voit ressortir l’égoïsme de certains.

Le non-respect du confinement

Dans plusieurs pays du monde, les dirigeants ont décidé d’imposer un confinement aux habitants. Mais des scènes des plus outrageantes sont mises en avant par les médias, montrant des citoyens qui refusent de se plier aux règles. En France, près de 91824 infractions pour non-respect du confinement ont été enregistrés la semaine dernière, révèle le 20 Minutes. Pourtant, les hôpitaux semblent submergés des cas d’infection au coronavirus. En effet, les médecins fournissent un travail acharné pour traiter les patients atteints de la maladie. Mais sans respecter la mesure du confinement, la courbe de contaminations ne peut ralentir.

L’épreuve des courses

En France et dans de nombreux pays, on constate une ruée sur le rayon papier toilette pour pallier une éventuelle pénurie due au Covid-19. Sur les réseaux sociaux, on peut voir des scènes de violences au supermarché pour se procurer ce produit d’hygiène. Si ce dernier est prisé en temps d’épidémie, c’est parce qu’il donne un “sentiment de contrôle”, explique Farasat Bokhari, spécialiste de l’économie de la santé à l’université britannique d’Est-Anglie. Mais ce n’est pas le seul produit que les gens stockent en masse. L’égoïsme se traduit aussi par une tendance à remplir des chariots de produits alimentaires, sans se soucier des autres. Des gestes qui se font au détriment des plus fragiles d’entre nous et qui laissent de nombreuses personnes dans le besoin et ce, dans de nombreux pays.

Le manque de solidarité

Face à toute situation de crise, la solidarité est non seulement essentielle pour vaincre, c’est aussi une condition sine qua none pour aider les plus vulnérables. Ce n’est que grâce à l’entraide et à la coopération que nous serons en mesure de surmonter cette épreuve difficile, un idéal qui se retrouve souvent confronté à un individualisme exacerbé.

L’exode des citadins

Un autre exemple frappant de l’indifférence des gens : l’exode des urbains pendant cette pandémie. Avant que les mesures de confinement ne soient officielles, de nombreux cas de contaminations ont été recensés dans les grandes villes. Mais certains habitants n’ont pas hésité à fuir la ville pour se confiner dans leur maison secondaire en Normandie, en Bretagne ou en Nouvelle-Aquitaine, des territoires où vivaient plusieurs personnes âgées. En sus, les structures médicales dans ces régions n’étaient pas à même de recevoir autant de monde. “Compte tenu de la population qui afflue, on se retrouve avec des hôpitaux qui ne sont plus à la dimension des populations hébergées”, avait affirmé Anne Le Brun, maire de Morlaix. Une situation qui augmente les risques de contamination quand on sait qu’il suffit d’une seule personne pour transmettre le virus.