La tombe de son bébé était vide depuis 45 ans, cette maman demande des explications
Certaines grossesses donnent lieu à des épreuves déchirantes qui marquent une femme à vie. C’est le cas de Lydia Reid, 71 ans, convaincue d’avoir été victime d’un terrible mensonge pendant plusieurs années. Après avoir perdu son nouveau-né 45 ans auparavant, elle a été traitée de folle en essayant de convaincre les autorités que le bébé enterré n’était pas le sien, rapporte The Daily Record.
Une mère au coeur brisé pense que le corps de son enfant a été dissimulé et qu’on lui ment depuis plusieurs années. Elle se lance dans un combat juridique pour tenter de récupérer le cadavre de son bébé.
Une femme convaincue que son bébé n’a pas été enterré
À 71 ans, Lydia est déterminée à gagner un procès pour savoir ce qui a bien pu arrivé à son bébé décédé. Pendant plusieurs décennies, la mère en deuil visitait la tombe de son fils et était convaincue que son nouveau-né n’était pas enterré.
En effet, elle était certaine que le corps que les médecins lui ont montré n’était pas celui de son fils. Pour elle, cela fait 45 ans qu’elle vit dans un mensonge et se bat pour rendre justice à Gary Paton, mort à une semaine. Par la suite, des experts médico-légaux ont déterré la tombe du bébé de Lydia et ont découvert un cercueil vide, indique le Daily Record.
Prise d’une colère invraisemblable, Lydia a intenté une action en justice contre le palais de justice écossais et le Scotmid Cooperative Funerals, la société qui s’est chargée de l’enterrement de son enfant. “Nous les tenons solidairement responsables car nous pensons que Scotmid nous a donné un cercueil vide”, a annoncé Lydia.
“Cela fait trois ans que nous avons découvert que Gary n’était pas dans sa tombe. Nous pensions que nous allions recevoir ses cendres après et qu’il pourrait être enterré, mais rien n’a changé”, a-t-elle ajouté.
En outre, la femme pense que les organes du bébé ont été prélevés lors de son autopsie, et souhaite les récupérer pour garantir à Gary un enterrement approprié. Quand Gary est décédé à l’hôpital, le personnel médical a déclaré que la mère souffrait d’une dépression post-partum parce qu’elle refusait d’accepter le corps sans vie de son bébé.
Elle n’a jamais cessé de se battre
Lydia a passé plusieurs décennies à espérer mettre en évidence ce qu’elle considérait comme une profonde injustice. Avec d’autres parents qui ont vécu une situation similaire, elle a tenté de prouver que des organes du bébé ont été illégalement conservés à des fins de recherche, rapporte The Mirror dans un article.
En sus, la femme a expliqué que même si la police écossaise a proposé de réalisé des tests ADN pour prouver que les échantillons du corps de Gary étaient bien ceux que l’on retrouvait dans la tombe, Lydia souhaitait que ce soit un laboratoire indépendant qui procède à ces examens. D’après le NHS, système de santé publique au Royaume-Uni, environ 6000 échantillons d’organes et de tissus ont été conservés par les hôpitaux écossais entre les années 1970 et 2000.
Steven, le frère du défunt, a déclaré “je veux juste la vérité pour mon frère. Il se peut que Gary ne soit pas la seule tombe vide là-bas”. Interrogée à propos de cette situation, l’entreprise Scotmid Cooperative Funerals a indiqué avoir mis cette affaire entre les mains de la police. Actuellement, une enquête est en cours en vue d’élucider les tenants et les aboutissants de cette affaire.
Le deuil périnatal : une douleur difficile à supporter
Lorsqu’une mère perd son bébé durant la grossesse ou pendant son accouchement, elle peut vivre un traumatisme émotionnel pénible à surmonter. Comme l’explique Marie-José Soubieux, pédopsychiatre à l’Express, “On parle de deuil périnatal dès 22 semaines d’aménorrhée jusqu’à une semaine après l’accouchement, mais pour certains parents, la fausse couche tardive peut déjà signifier le deuil d’un enfant.
Tout dépend de la façon dont la grossesse a été investie”. Très difficile à supporter, la souffrance vécue par les parents peut sembler incompréhensible. Pourtant, cette perte peut être extrêmement violente et causer une véritable détresse émotionnelle.
Pour aller mieux, les parents endeuillés ont besoin de prendre certaines mesures pour faire reconnaître leur situation. Ainsi, ils doivent avoir le droit de décider s’ils veulent procéder à une crémation ou une inhumation. En sus, ils peuvent inscrire leur enfant sur le livret de famille dès 15 semaines d’aménorrhée et lui donner un prénom.
Pour réinvestir sa vie après ce deuil particulier, les parents peuvent se libérer en trouvant du réconfort auprès de certaines associations, d’un thérapeute ou d’un groupe de parole.