La prise obsessionnelle de selfies est une maladie d’après les scientifiques
Nous avons tous ce besoin d’immortaliser certains moments importants passés en compagnie de gens auxquels nous tenons tant ou dans un lieu spécial où nous avons vécu des expériences extraordinaires. Mais comme vous le savez très certainement, tout excès est néfaste et la mode des selfies ne fait pas exception à la règle.
Les selfies font sans doute partie des habitudes et modes les plus appréciées de notre ère. Le selfie à la base n’est qu’un bon moyen d’immortaliser nos expériences, voyages et relations, d’une manière ou d’une autre. Et plus l’expérience que nous avons vécue est extraordinaire, plus le nombre de selfies que nous aurons pris sera considérable. Malheureusement, il y a un grand « Mais » !
Une découverte qui rappelle à l’ordre plus d’un fan de selfies
Les chercheurs ont récemment conclu que la prise de selfies peut aller plus loin que ce que l’on s’imagine. En fait, « Selfitis » ou la prise obsessionnelle de selfies a été classée comme une véritable pathologie mentale.
Des chercheurs de l’Université de Nottingham Trent et de la Thiagarajar School of Management, en Inde, ont testé un cadre d’évaluation de la sévérité du Selfitis. Ils ont fait la déduction qu’il existait trois degrés de cette condition psychologique : « borderline », « aigüe » et « chronique ».
Le Selfitis « Borderline » se produit lorsque les gens prennent au moins trois selfies par jour, mais s’abstiennent de les publier sur les réseaux sociaux.
Cette pathologie est classée comme « aigüe » quand les gens prennent au moins trois selfies par jour et les publient sur Internet.
D’un autre côté, il s’agirait d’une maladie « chronique » si les gens ressentent une envie presque incontrôlable de prendre des photos d’eux-mêmes et de les afficher sur leurs plateformes de réseaux sociaux plus de six fois par jour.
Une compréhension plus approfondie du phénomène
L’étude a impliqué deux groupes de discussion de 200 participants. Et le document officiel concernant l’étude a été rédigé par le Dr. Mark Griffiths de l’Université de Nottingham Trent, selon lequel :
« Cette étude valide sans doute le concept du Selfitis et fournit des données de référence à d’autres chercheurs pour étudier le concept de manière plus approfondie et dans des contextes différents.
Le concept du selfie peut évoluer avec le temps au fur et à mesure que la technologie progresse, mais les six facteurs identifiés qui font allusion au Selfitis dans la présente étude sont potentiellement utiles pour comprendre cette interaction homme-machine, notamment en ce qui concerne les appareils électroniques mobiles. »
Les physiologistes ont constaté que ceux qui souffrent de Selfitis étaient généralement des personnes en recherche d’attention et qui manquent d’estime de soi. Ces personnes utiliseraient donc des selfies et les plateformes de partage de photos pour renforcer leur statut social et donner l’impression qu’elles font partie d’une communauté plus large.
Le Dr. Mark Griffiths a ajouté : « Comme c’est le cas pour l’addiction à Internet, les concepts de selfie et de dépendance au selfie ont commencé comme un canular, mais de récentes recherches incluant le présent article ont commencé à valider empiriquement son existence. »
Une telle recherche devrait très certainement faire réfléchir plus d’un au sujet de la relation qu’il entretient avec le selfie. C’est l’occasion pour nous de revoir les raisons pour lesquelles nous prenons des selfies et la fréquence à laquelle nous en publions. Mais une chose demeure sûre, c’est qu’un tel changement de comportement ne surviendra sans doute pas du jour au lendemain, mais nécessite un certain travail sur soi et beaucoup de réflexion.